Le blog de Geneviève-b - Mot-clé - capitalismele point de vu d'une futurologue sur la recomposition du tissu entrepreneurial, le pacte social et le système monnétaire2024-03-29T09:46:12+00:00Geneviève Bouchéurn:md5:f04ea387e962c16381c1dd125be67199DotclearDivorce entre le capital et le travail à cause du numériqueurn:md5:30f6d843205dd6ee7b453e11f42145c52019-11-24T14:53:00+00:002019-11-24T14:53:00+00:00genevieve-ble billet du dimanchecapitalismedémocratieoutils de gouvernancepacte socialthink tanks<p>Nous voulons produire et consommer autrement. En utilisant les Big Data et les robots, <strong>nous pouvons produire la juste quantité au bon moment, au bon endroit en étant aussi économe que possible en ressources extractives, en ressources énergétiques et en ressources humaines.</strong></p>
<h2>« Travailler moins » va dans le sens de l’évolution de l’Homme. Mais, patatras !</h2>
<address>Le couple « capital - travail » divorce après deux siècles de rapports difficiles.</address>
<address>Voilà pourquoi nous sommes en phase prérévolutionnaire. Préparons la suite à travers les think tanks.</address> <h1><img alt="" class="media" src="http://s298243136.onlinehome.fr/dotclear/public/.k_t_divorcent_t.jpg" style="float: left; margin: 0 1em 1em 0;" />La chaîne de pouvoir capitalistique</h1>
<p>Posséder des terres, puis des usines, a été une source de stabilité sociale et financière pour les propriétaires et pour ceux qui les accompagnaient dans la création de valeur. Les propriétaires terriens et les artisans vendaient eux-mêmes leur production à leurs propres clients et fidélisaient leurs meilleurs travailleurs.</p>
<p>Mais les plus désireux de posséder au-delà de leurs besoins se sont positionnés sur deux points stratégiques de la chaîne de création de richesse : la finance et les réseaux de distribution et d’influence. En particulier les réseaux physiques (routes, navires, enseignes de distribution) et puis les voies numériques.</p>
<p>Pour produire aujourd’hui, il faut de moins en moins de travail, mais pour commercialiser sa production, il faut avoir accès aux capitaux qui eux-mêmes donnent accès aux moyens de distribuer. La finance qui pilote cette chaîne de création de valeur ne connaît qu’un seul critère de développement : le profit.</p>
<p>Elle se veut amorale et c’est là que le bât blesse.</p>
<p>Ainsi, il est possible de voir un investisseur affirmer devant la forêt amazonienne en feu qu’« il faut bien nourrir la population mondiale et donc ouvrir de nouvelles terres agricoles ». Cet investisseur se dispense d’avoir une pensée transnationale puisque ce n’est pas son problème d’entrepreneur. Son problème, c’est rendre des comptes avantageux à ses bailleurs de fonds… C’est tout de même son problème de terrien, mais il met cet aspect en arrière-plan au motif que des autorités devraient lui signaler la limite à ne pas dépasser.</p>
<p style="margin-left:35.4pt"><i>Nul ne sait aujourd’hui qui pourrait être cette autorité… Pour le moment, la finance mondiale en fait son affaire.</i></p>
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<h1>Vers une autre idée du travail</h1>
<p>Les entreprises se robotisent pour améliorer leur compétitivité (financière). Elles n’ont pas le choix : on ne lutte pas contre le progrès, on s’y adapte avant que d’autres ne le fassent à notre place. Mais, ce faisant, leurs salariés se meurent pour deux raisons :</p>
<ul>
<li>Ils ont le sentiment que leur job ne sert à rien et ils s’ennuient,</li>
<li>Pire, avec la quête sans fin de la productivité, leur job va à l’encontre de leur idéal qui consiste à œuvrer pour un monde meilleur.</li>
</ul>
<p>La notion de « travail » devient floue : disparition de la notion de métier au profit de la notion d’expertise et de tâches.</p>
<p>La notion d’emploi devient elle-même floue : les entreprises préfèrent s’allouer les expertises dont elles ont besoin au moment où elles en ont besoin. De leur côté, les travailleurs, déçus par l’emploi, préfèrent proposer leur expertise là où elle semble utile. Cela permet de naviguer de projets en projets pour stimuler sans cesse leur expertise et enrichir leurs connaissances.</p>
<p> </p>
<h1>La démocratie en souffrance</h1>
<p>La démocratie se veut le garant du modèle de société que nous avons choisi. Pour cela, elle s’appuie sur des institutions conçues pour assurer la protection de la création de richesses telle que chacun la connaît et l’accepte. En l’occurrence : protection de la propriété privée et de ceux qui font tourner l’économie en créant de l’emploi.</p>
<p>A présent, les générations montantes ont une autre idée. Celle-ci entre en conflit avec le modèle en vigueur. Nous pouvons comprendre l’énergie et l’ingéniosité des bénéficiaires du modèle en cours d’effondrement pour prolonger le système en s’appuyant sur toutes une série de textes élaborés années après années.</p>
<p>Si réellement le système ne correspond plus à l’époque, il est préférable de le reconnaître et de préparer le modèle suivant. Nul besoin de s’enfumer, s’éborgner ou de casser des vitrines.</p>
<p> </p>
<h1>Refonte du pacte social et créations de nouveaux outils de gouvernance</h1>
<p>Pour le moment, les institutions liées au travail et celles liées à l’économie s’affolent devant les résultats inquiétants des mesures qui ne donnent plus les résultats annoncés par les experts de l’ancien temps.</p>
<p>Les nouveaux experts ne sont pas reconnus, même s’ils se battent avec leurs modestes moyens, ils ne sont pas entendus parce qu’ils n’ont encore rien démontré.</p>
<p><b>Seule la démocratisation d’idées nouvelles peut avoir un effet. C’est le rôle dévolu au think tank.</b></p>
<p> </p>
<p>Le couple capital / travail divorce et ce déséquilibre devient insupportable pour le commun des humains : la richesse se concentre et la pauvreté s’éparpille sur la planète. Le capital crée de la richesse quasiment sans travailleur.</p>
<p>Il souille la nature et met en danger la planète à travers des tensions géopolitiques. Il n’est plus au service des populations comme il le prétend, il les asservit.</p>
<p>Certes le modèle libéral a sorti un grand nombre d’humains de la pauvreté, mais à présent, pour poursuivre son évolution, l’humanité a besoin d’une gouvernance plus complexe.</p>
<p>Par la volonté des générations montantes, l’économie devient circulaire. Mais <b>pour que cette circularité fonctionne, l’activité des entreprises doit être organisée autour de cette circularité.</b></p>
<p>Cette capacité d’organisation doit être conduite de manière démocratique. Non pas à travers une démocratie « représentative » avec délégation inconditionnelle pour la durée d’un mandat au niveau national, mais une <b>démocratie participative locale</b> qui s’agrège de proche en proche jusqu’au niveau Européen et au-delà si possible.</p>
<p>Dès lors, un nouveau pacte social entre dans le périmètre de cette démocratie locale. Il a pour but d’orienter la capacité d’initiative des citoyens vers les tâches dont la communauté a besoin.</p>
<p style="margin-left:35.4pt"><b><i>Logique : les tâches vont être de moins en moins affectées à de la production de biens et de services. Ainsi, la capacité d’initiative doit être réorientée vers le développement du bien commun.</i></b></p>
<p>Nous allons devoir le faire par nécessité : la qualité du bien commun devient un facteur majeur d’attractivité. L’attractivité devient la clef de la compétitivité puisqu’elle permet d’attirer des talents et enraciner des savoirs.</p>
<p>Si au 20<sup>ème</sup> siècle le challenge consistait à conquérir des marchés internationaux, à présent, il consiste à développer des produits et des services d’exception, ceux que l’on fabrique avec du talent et des savoirs.</p>
<p>Il faut donc s’outiller pour développer une démocratie locale et participative capable de s’agréer de proche en proche. <b>Cela passe par une maîtrise du numérique et des monnaies nouvelle génération. Ce n’est pas avec les architectures obsolètes des GAFAM et des BATX que cela va être possible, mais au contraire avec des architectures plus sécures car plus distribuées.</b></p>
<p>Il faut également prendre pleinement en compte la réalité de la courbe Oxford 2013 qui évalue la nature et l’amplitude de la disparition du travail tel que nous l’avons pratiqué.</p>
<p>Les fonctions régaliennes, en détresse réelle de ressources, peuvent hurler et se désespérer, sans changement de paradigme, rien ne sera possible et le peuple, déjà en situation prérévolutionnaire ne peut que faire des dégâts.</p>
<p><b>Hommes et femmes du numérique, au travail : contribuez à l’élaboration de propositions, rejoignez des think tanks dont <a href="https://www.forumatena.org/">Forum Atena</a> !</b></p>
<p>Venez comme vous êtes, avec qui vous voulez.</p>
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<p> </p>http://s298243136.onlinehome.fr/index.php?post/2019/11/24/Divorce-entre-le-capital-et-le-travail-%C3%A0-cause-du-num%C3%A9rique#comment-formhttp://s298243136.onlinehome.fr/index.php?feed/atom/comments/134Au-delà du Microcapitalismeurn:md5:ad47b3c8490faa35d6301b672eab5bb42017-12-31T14:27:00+00:002018-01-02T13:33:41+00:00genevieve-bà débattrecapitalismemonnaie complémentairerevenu de base<p>« Microcapitalisme », c’est le titre du livre de François-Xavier Oliveau.</p>
<p>La première partie est très inspirante : elle explique notamment pourquoi il n’y a pas d’inflation alors qu’il y a un excès de liquidité provoqué par les banques centrales. Cette analyse novatrice débouche sur une seconde partie moins originale qui défend une certaine forme de libéralisme et le revenu universel.</p>
<p>A lire absolument, mais à condition de débattre des questions soulevées par les hypothèses et les propositions qui sont avancées.</p> <figure style="float: left; margin: 0 1em 1em 0;"><img alt="microcapitalisme.jpg" class="media" height="174" src="http://s298243136.onlinehome.fr/dotclear/public/microcapitalisme.jpg" width="174" />
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<h1>Le microcapitalisme</h1>
<p>Ce livre, très documenté, explique fort justement le changement de paradigme qui s’opère via le développement de l’économie dite « collaborative », c’est-à-dire celle des plateformes qui permettent à des particuliers de louer certains de leurs biens et une partie de leur temps.</p>
<p style="margin-left:35.4pt"><i>Airb & b ne possède aucune chambre, mais menace l’industrie hôtelière : <b>cet exemple montre que le capital éparpillé dans la foule devient plus puissant que celui concentré entre les mains de quelques-uns !</b></i></p>
<p>Partant de ce constat, François-Xavier Oliveau annonce un changement profond de notre modèle économique et social.</p>
<p>La force de l’économie collaborative a de quoi impressionner, effectivement. Mais elle nous dit autre chose de plus important encore : si les Hommes sont prêts à louer des objets aussi intimes que leur chambre à coucher ou leur cabane roulante (la voiture familiale), c’est que leur vision du monde change profondément.</p>
<p>L’Homme de Cro-Magnon ne transportait pas ses outils. Il les laissait sur place pour la tribu suivante ou pour lui-même lors de son prochain passage. Ses outils étaient simples et banalisés. Aujourd’hui, bien que nettement plus élaborée, une cuisine équipée se distingue tout juste d’une autre cuisine par sa couleur ou ses réserves d’épicerie. Elle vient de chez Ikea, de Lapaire ou bien elle est faite d’objets qui ont une histoire… et que dire d’une voiture, à part le nombre de place et sa marque dont les équipements sont forcément banalisés…</p>
<p>Ainsi, le changement de structure du capital potentiellement productif n’est qu’un des signes qui amorce un changement de vision du monde : pour les générations montantes, l’important devient ailleurs que dans l’accumulation de biens matériels.</p>
<p style="margin-left:35.4pt"><i>A quoi cela sert-il d’avoir une belle maison si personne n’y vient jamais ? Est-ce important de savoir que mon voisin a une plus belle voiture que moi puisque je ne suis pas dans le besoin et je suis heureux auprès de mes proches, dans mon job et dans mes engagements associatifs.</i></p>
<p> </p>
<h1>Brève histoire de notre système monétaire et social</h1>
<p>François-Xavier Oliveau rappelle que le système dans lequel nous vivons a été construit au fil du temps et plus particulièrement au lendemain de la dernière guerre mondiale où la France était à reconstruire physiquement, socialement et économiquement.</p>
<p>C’était l’économie de la demande où les Français manquaient de tout et les progrès techniques leur apportaient un confort croissant. Il y avait du travail pour tous et même au-delà. L’espérance de vie des travailleurs était inférieure à 70 ans. L’occident produisait essentiellement pour lui-même. Les matières extractives semblaient inépuisables ou du moins substituables grâce aux progrès. Le mot pollution était inconnu de tous.</p>
<p>Le PIB était l’indicateur sympathique qui affirmait que l’économie prospérait puisqu’il était en croissance : plus de 6 % ! Le système monétaire excitait les spécialistes mais pas le public : la dette publique semblait sous contrôle, même si le plan Marshal cachait ses secrets…</p>
<p> </p>
<p>Nous voici un demi-siècle plus tard : le plan Marshal est fini. Le $, imposé comme monnaie d’échange internationale, est au bout de sa logique. Mais surtout, avec l’élévation du niveau d’éducation, l’Internet, l’intelligence artificielle, la miniaturisation et les préoccupations écologiques, chaque coin de la planète se préoccupe d’acquérir son autonomie industrielle et démocratique.</p>
<p>Les générations montantes veulent donner du sens à leur vie en réaction au consumérisme de leurs parents. Elles défient la finance qu’elles jugent cynique avec sa vision désespérément rivée sur le très court terme. Elles veulent une autre forme de démocratie et une forme de gouvernance basée sur l’encouragement aux bons comportements et aux initiatives positives. Elles se mobilisent pour faire émerger un vivre ensemble plus proche de la nature et des individus.</p>
<p> </p>
<h1>Changement de modèle de société</h1>
<p>Depuis au moins 6 000 ans, l’organisation hiérarchique est la base de la puissance collective des humains : le chef de tribu ou le propriétaire organise de manière autoritaire le travail de la communauté et ses relations avec les voisins.</p>
<p>Jusqu’à présent, tous les citoyens devaient consacrer le meilleur de leur temps à produire des biens et des services et quelques-uns devaient faire fonctionner la hiérarchie. Il fallait dompter la nature pour qu’elle produise de quoi nourrir les hommes. Il fallait extraire de la matière pour produire des outils, des armes et tout ce qui est nécessaire pour couvrir les besoins primaires des citoyens.</p>
<p>Au lendemain de la dernière guerre mondiale, nous avons procédé à un rattrapage pour redonner à chacun ce qu’il avait perdu et même au-delà. Nos usines ont franchi un cap en matière d’efficacité et rapidement, il a fallu vendre notre surproduction au reste du monde.</p>
<p>À présent, avec la permaculture, nous savons rendre la nature efficace sans pour autant l’épuiser. Avec les progrès technologiques et organisationnels, nous savons faire en sorte que les machines produisent les biens et les services qui nous facilitent la vie. Nous nous tournons vers un monde où l’intelligence sous toutes ses formes devient la richesse du pays. Cette forme de richesse ne s’accommode pas du système hiérarchique qui écrase les talents et les savoirs et qui éloigne la prise de décision de l’action.</p>
<p>Cestes, il demeure nécessaire de défendre son territoire géographique, mais il devient aussi nécessaire de défendre son territoire culturel. Ceci induit l’idée que nos outils de gouvernance vont devoir se complexifier.</p>
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<h1>Indicateurs de richesse</h1>
<p>La croissance du PIB supérieure à 6 % est un épisode historique dans l’Histoire. Les études tendent à montrer que la croissance normale oscille en 1 et 1,7 % selon les évolutions démographiques, les périodes de progrès, les variations climatiques, les guerres et les épidémies… etc.</p>
<p>Actuellement, l’occident entre dans une période de décrue démographique et, par ailleurs, les progrès ne visent pas à rendre les produits plus cher, bien au contraire, les coûts de production s’effondrent en raison de la forme de réindustrialisation que nous développons : produire au plus près des consommateurs, la juste quantité au bon moment tout en étant le plus économe en ressources extractives, énergétiques, humaines et financières.</p>
<p>Si les biens et les services que nous achetons contiennent de moins en moins de main-d’œuvre et de plus en plus d’intelligence collaborative. Tout doit être beau et facile à utiliser. Le recyclage est pensé dès la conception. La réparabilité et la partageabilité deviennent une exigence.</p>
<p>Les starups se créent avec peu de capitaux. Elles se développent soit en allant s’agréger dans un agrégat d’autres startups (stratégie de Gafa et Batx dont la capitalisation est artificiellement gonflée), soit par la volonté collective (tendance émergente, mzis qui a besoin d’être développée avec des outils tels que le crowdfunding, la commande publique, la commande citoyenne …).</p>
<p style="margin-left:35.4pt"><i>Avec les optimisations fiscales et les abus en matière d’exploitation des données personnelles, les citoyens deviennent sensibles aux acteurs locaux qu’ils peuvent soutenir et sur lesquels ils peuvent agir.</i></p>
<p>Peu à peu, la compétitivité des nations se joue sur leur capacité à faire émerger des talents, à enraciner des savoirs et à encourager les initiatives créatives.</p>
<p>Le mot collaboratif est mis à toutes les sauces en lieu et place du mot performance. Pour être performant, il faut susciter la collaboration.</p>
<p>Collaborer n’est pas suffisant dans ce nouveau modèle de société. Il faut aussi accumuler du savoir, le faire circuler parce qu’en circulant, il prospère. Il faut aussi le mettre en action, parce que confronté à l’innovation, il se décuple. Le savoir appartient à la communauté. Sa prédominance dans la création de richesse va bouleverser notre paradigme.</p>
<p>Nous n’avons pas d’indicateurs qui nous permettent de savoir si nous faisons évoluer notre économie dans le bon sens. Les tentatives, dont celles de think tank FAIR (forum pour les autres indicateurs de richesse) n’ont pas à ce jour proposé de pistes exploitables : que voulons-nous mesurer exactement ? Il faut donc prendre la question autrement.</p>
<p> </p>
<h1>Le libéralisme à l’épreuve de ce désir de coopération</h1>
<p>L’Homme se distingue des autres mammifères parce qu’il est capable de collaborer à condition qu’il soit respecté par la communauté. Il ne peut pas vivre seul, mais il ne supporte pas d’être exploité. Comme tous les mammifères, il déteste l’injustice.</p>
<p>Il préfère contribuer à la prospérité de la communauté plutôt que de se concentrer pour ses propres intérêts car l’estime de soi correspond à un besoin vital. Le consumérisme qui termine l’épisode industriel de son Histoire n’est pas un bon souvenir pour lui : les dirigeants de cette époque avaient décidé qu’il était égoïste et ils l’ont géré comme tel. Voilà pourquoi, à présent, il défie ces dirigeants (banquiers, juges et hommes politiques) en se radicalisant ou en allant chercher des candidats improbables aux fonctions suprêmes. Il cherche un nouveau modèle de société et se prépare au changement.</p>
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<p>François-Xavier Oliveau repart astucieusement de la constitution pour reconstruire un modèle social plus conforme au monde qui vient, tout en restant fidèle aux valeurs qui nous lient. Il insiste sur la notion de liberté : chacun doit pouvoir organiser sa vie comme il l’entend tout en respectant les autres, évidemment.</p>
<p>Lors de la Révolution française, la notion de liberté était au cœur du changement attendu. Pour les générations qui montent, elle est une évidence.</p>
<p style="margin-left:35.4pt"><i>Les parents d’Emmanuel Macron n’ont jamais imaginé que leur bébé allait un jour diriger la France. Louis XIV pouvait l’espérer dès son premier cri.</i></p>
<p>Les générations montantes sont préoccupées par la forme de démocratie dans laquelle elles vont vivre, se réaliser et créer une famille. Elles tiennent à la souveraineté de leurs communautés : en particulier, ses infrastructures et ses données.</p>
<p>Produire des biens et des services devient une affaire de machines et de gouvernance des ressources. La géopolitique et la démocratie deviennent donc des sujets importants.</p>
<p>Le bien commun devient le cœur de la capacité à créer de richesse : puisque les machines se préoccupent de satisfaire les besoins à court terme des individus, les hommes doivent se concentrer sur la satisfaction des besoins à long terme de la communauté.</p>
<p><b>Dès lors, il devient nécessaire de répondre à une question à la fois archaïque et complètement nouvelle : comment encourager les citoyens à contribuer à l’enrichissement de la communauté.</b></p>
<p>Le citoyen ne veut pas plus de liberté, il veut être reconnu dans ses contributions à la qualité de la vie de sa famille et de la communauté, au partage du savoir, à l’innovation, à la démocratie et même à la spiritualité car le monde de plus en plus technologique pose des problèmes éthiques de plus en plus pointus.</p>
<p>Cette forme de contribution n’a pas de métrique. Elle est donc impossible à marchandiser. Elle n’est d’ailleurs pas marchandisable car elle ne garantit aucune profitabilité à l’échelle d’un individu, ni même d’une génération.</p>
<p><b>Il ne s’agit pas de bouleverser le modèle, hérité des 6 000 ans d’Histoire, qui a permis de développer le système agraire, puis industriel. Il s’agit de le compléter de manière à ce que les Hommes puissent satisfaire ce besoin nouveau.</b></p>
<p>Le système de protection sociale est de toute évidence dépassé, le système capitalistique de plus en plus aberrant et le système judiciaire et réglementaire à bout de souffle. Nous avons besoin de les faire évoluer et de les compléter.</p>
<p> </p>
<h1>Monnaie hélicoptère et revenu de base</h1>
<p>François-Xavier Oliveau rappelle le principe de la monnaie hélicoptère qui a séduit Mario Draghi et fait rire ses conseillers : la Banque Centrale Européenne (BCE) émet de la dette qui est acquise par le système financier. Au lieu de circuler dans l’économie réelle, elle se retrouve essentiellement dans la sphère financière, ce qui ne dynamise pas le tissu entrepreneurial. Alors, pourquoi ne pas l’adresser directement aux ménages qui, dans leur majorité l’y injecteront immédiatement ?</p>
<p>Mais, François-Xavier Oliveau ne développe pas cette hypothèse. Il propose le revenu universel. Il en profite pour faire un plaidoyer de très bonne qualité, en reprenant les meilleurs arguments en circulation au MFRB (Mouvement Français pour le Revenu de Base) et les remarquables travaux de Marc de Basquiat.</p>
<p>Malgré tout, le lecteur reste dubitatif, tout comme il l’a été en écoutant Benoît Hamon durant la campagne présidentielle de 2017. Quelque chose cloche : recevoir quelque chose de la communauté contre rien n’est pas naturel, voir même pervers.</p>
<p style="margin-left:35.4pt"><i>Chacun reçoit la vie de ses parents et, normalement, il leur témoigne en retour toute la sollicitude possible.</i></p>
<p>Certains penseurs d’une économie hautement robotisée proposent de verser à chacun un pécule minimum de manière à faire tourner l’économie sans travailleurs. Le montant de ce pécule est déterminé, dans un pays donné, par ce que coûte un pauvre à la communauté. Le pauvre, ainsi traité, entend le message suivant : « ôte-toi de mon regard, toi l’inutile » ! Ceci ne peut aboutir qu’à la révolte des rebelles et l’effondrement du reste de la population abandonnée à l’indifférence générale.</p>
<p>Cet effondrement est un drame pour ceux qui sont directement concernés. Il est aussi un drame pour la communauté. Parmi eux se trouvent statistiquement des talents d’exception et toutes sortes de belles personnes qui ne demandent qu’à se révéler.</p>
<p><b>Voilà pourquoi il ne faut pas donner le revenu de base contre rien.</b> Il faut le donner contre une contribution à la vie de la communauté. Mais il faut le verser dans une monnaie spécifique, interopérable avec la monnaie marchande selon certaines règles, ce qui est possible avec les crypto-monnaies.</p>
<p>Tout le monde doit être tour à tour consommateur et producteur de prestations qui enracinent et développent le mieux vivre en famille, dans la commune, dans les associations, dans les systèmes de partage de savoirs, dans les fabLab, dans les partis politiques, dans les églises… Mais également dans les tâches empathiques liées aux résolutions de conflit et aux soins des personnes et du monde vivant. Chacun peut contribuer selon ses attirances et ce, aussi longtemps que Dieu lui prête vie et l’appétence.</p>
<p>Cette forme de gouvernance invite implicitement chacun à s’impliquer dans la vie de sa famille, de sa commune et de ses domaines de prédilection. <u>Il n’impose pas de « faire société », il incite chacun à le faire, ce que le modèle consumériste ne fait pas, générant de nombreux défauts comportementaux et sanitaires.</u></p>
<p>Il peut se faire que certains soient trop sollicités par leur vie strictement professionnelle. Alors, ils paient en monnaie marchande les prestations qu’il devrait normalement payer en monnaie complémentaire.</p>
<p><b>Cette approche est plus révolutionnaire que le simple revenu de base puisqu’elle amène à compléter le système monétaire marchand avec un système monétaire non marchand. Elle correspond mieux aux besoins de notre époque et elle prêt moins le flanc à la domination perverse.</b></p>
<p> </p>
<h1>Impôt & pensions, marchand et non marchand</h1>
<p>Avant l’impôt, il y avait les corvées. Tour à tour, les membres de la communauté accomplissaient des tâches nécessaires à l’entretien et au développement du bien commun. Mais les puissants s’affranchissaient de ces tâches en payant ceux qui le faisaient à leur place. Il est donc apparu plus simple de faire payer l’impôt à tout le monde et, avec l’argent collecté, de payer ceux qui réalisaient les corvées.</p>
<p>Il n’en reste pas moins vrai que les communautés ont besoin de biens et de services et parmi ces services, certains peuvent être remplis par les citoyens eux-mêmes, contre rémunération en monnaie complémentaire.</p>
<p style="margin-left:35.4pt"><i>La fin du service militaire a permis de comprendre la valeur sociale du brassage que permettait ce don à la nation.</i></p>
<p>Le numérique commence à modifier profondément le rapport des citoyens à la chose publique : celle-ci devient un service facilitateur et non plus une administration tatillonne, attachée à ses prérogatives. Le changement de mode de gouvernance qui en résulte est propice à la mise en place de cette logique.</p>
<p>La question de l’impôt s’en trouve modifiée : il n’est plus seulement basé sur l’activité strictement marchande, mais aussi sociale, car tous les revenus, quelles que soient les monnaies concernées, sont imposables puisque chacun est partie prenante de la qualité de vie de la communauté et du dynamisme du tissu entrepreneurial.</p>
<p>Le revenu de base est donc conditionné à une contribution au développement du bien commun. Il est versé pour une part en monnaie marchande et pour une autre part en monnaie complémentaire. Ces monnaies sont capitalisables dans des projets de startups ou dans l’ESS. Cette capitalisation sert aux retraites et aux pensions.</p>
<p>Cette proposition offre <b>une liberté sereine à chaque citoyen : à chaque étape de sa vie, il reçoit et il donne en fonction de ses capacités et de son histoire personnelle.</b></p>
<p>C’est avec une telle approche que nous pourrons sortir du schéma capitalistique actuel qui devient chaque jour un peu plus dangereux pour notre environnement, nos vies privées et notre souveraineté.</p>
<p>Complexe mais passionnant : comme toujours, pour trouver des idées neuves, il faut créer un cercle magique : « ce serait formidable si… » et construire son idéal à l’intérieur. « <b>Ce serait formidable si la société, devenue capable de répondre aux besoins physiques et physiologiques elle se préoccupait aussi de l’accomplissement des Hommes</b> ».</p>
<p> </p>http://s298243136.onlinehome.fr/index.php?post/2017/12/03/Au-del%C3%A0-du-Microcapitalisme#comment-formhttp://s298243136.onlinehome.fr/index.php?feed/atom/comments/93Le capitalisme façon 21ème siècleurn:md5:e92a8783d7ef07cbbf4e35513ba1e85d2017-02-02T09:53:00+00:002017-02-12T15:40:52+00:00genevieve-bà débattrecapitalisme<p> </p>
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<p><a href="https://www.google.fr/search?q=Christian+Chavagneux&ie=utf-8&oe=utf-8&client=firefox-b&gfe_rd=cr&ei=BWKSWLmzCdTw8AedmLawCg#q=christian+chavagneux+livres&stick=H4sIAAAAAAAAAONgFuLWT9c3NDKsysoxqFBC5mhJZSdb6Sfl52frJ5aWZOQXWYHYxQr5eTmVAAVLFNY4AAAA">Christian Chavagneux</a>, s’appuyant sur les travaux du chercheur britannique <a href="https://www.google.fr/search?q=guy+standing&ie=utf-8&oe=utf-8&client=firefox-b&gfe_rd=cr&ei=1ySSWIqkKcHCXpb_j5gE">Guy Standing</a> décrit les 7 fondamentaux du capitalisme du 21<sup>ème</sup> siècle dans une <a href="http://t.crm.xerfi.com/r/?id=h232b93f,18fd97f9,1905c0cc&utm_source=Mod%E8le%20diffusion%20Xerfi%20Canal&utm_medium=email&utm_campaign=XC010217">vidéo Xerfi</a>.</p>
<p>Ce modèle s’éloigne considérablement du modèle basé sur la libre concurrence qui sert de référence à nos économistes. Le modèle Trump nous en fait une démonstration à ciel ouvert !</p> <h1><a href="http://www.xerficanal-economie.com/emission/Christian-Chavagneux-Christian-Chavagneux-Les-7-regles-d-or-du-capitalisme-au-XXIe-siecle-5756_3744413.html?utm_source=Mod%E8le%20diffusion%20Xerfi%20Canal&utm_medium=email&utm_campaign=XC010217"><img alt="chavagneux.jpg" class="media" height="95" src="http://s298243136.onlinehome.fr/dotclear/public/.chavagneux_m.jpg" width="168" /></a></h1>
<h1> </h1>
<h1>Ses 7 fondamentaux</h1>
<ol>
<li><strong>L’opacité :</strong> il jongle avec les paradis fiscaux et les réseaux d’influence,</li>
<li><strong>La rente :</strong> ses surprofits accumulés, notamment ceux issus des rentes liées à la propriété intellectuels, sont recyclés dans les mécanismes qui fabriquent de l’argent avec de l’argent,</li>
<li><strong>Les subventions : </strong>à travers toutes sortes de chantages à propos de l’emploi, de l’environnement ou encore l’innovation, il se déplace dans les pays les plus généreux en la matière.</li>
<li><strong>L’excès de crédit :</strong> peu importent les bulles crées par les offres cyniques qu’il fabrique,</li>
<li><strong>L’appropriation du bien commun :</strong> la nature, la culture ou encore les infrastructures sont détournés à son profit,</li>
<li><strong>La précarité :</strong> il réinvente une forme aggravée du travail à la tâche, sans protection des personnes et des moyens de production,</li>
<li><strong>Captation de la démocratie :</strong> il développe la dépendance de la classe politique.</li>
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<h1>Ses 7 failles</h1>
<p>Les systèmes sociaux économiques périssent toujours de la même façon : aveuglés par le désir de gagner toujours plus, ils passent à côté du changement qui les menace.</p>
<p>Ce capitalisme méprise les hommes et leur terre. Les hommes qui, par la force des choses, sont à son service, deviennent inefficaces parce qu’ils sentent en eux la perte de sens du travail qui leur est demandé et le dégoût du résultat obtenu.</p>
<p>Alors, la résilience s’organise :</p>
<ol>
<li>Les politiques sont épiés dans leur connivence et deviennent eux-mêmes inefficaces,</li>
<li>La précarité fait gronder la colère sociale et l’économie se bloque,</li>
<li>La mobilisation s’organise pour redessiner le contour du bien commun et le retour de balancier rend le modèle économique d’origine impossible, même si celui qui émerge est lui-même utopique,</li>
<li>Le public se méfie des banques et du système financier et de nouveaux modes de financement de l’économie réelle se mettent en place,</li>
<li>Le bilan des subventions établies par les lanceurs d’alerte met en évidence de manière de plus en plus précise l’aberration économique et environnementale des détournements de subventions, ce qui attise la résilience,</li>
<li>La rente excessive est diabolisée et les super-riches sont ridiculisés,</li>
<li>L’opacité en matière de business rebute les clients et les fournisseurs.</li>
</ol>
<h1> </h1>
<h1>Chaque bulletin de vote compte</h1>
<p>Ce capitalisme-là est pourtant celui qui porte notre économie. Il faut s’en désengager progressivement et néanmoins rapidement avant l’avènement effectif des grandes catastrophes humanitaires et environnementales.</p>
<p>La « veille Europe », avertie par le Brexit et le cas Trump est prévenue. Elle peut jouer un rôle majeur en choisissant ses élus.</p>
<p><strong>Mesdames – Messieurs les électeurs : vérifier tout à propos des candidats qui vous tentent. Soyez exigeant et néanmoins constructif.</strong></p>http://s298243136.onlinehome.fr/index.php?post/2017/02/02/Le-capitalisme-fa%C3%A7on-21%C3%A8me-si%C3%A8cle#comment-formhttp://s298243136.onlinehome.fr/index.php?feed/atom/comments/56