Le blog de Geneviève-b - Mot-clé - datale point de vu d'une futurologue sur la recomposition du tissu entrepreneurial, le pacte social et le système monnétaire2024-03-28T22:40:06+00:00Geneviève Bouchéurn:md5:f04ea387e962c16381c1dd125be67199DotclearDroits de l’Homme & numérique : une opportunité pour l’Europeurn:md5:46825e55a46b951a968d410dc012d1352018-06-05T13:29:00+01:002018-06-10T07:00:08+01:00genevieve-bà débattredatadémocratieEurope<h5 style="text-align: right;"><em>Cloud Independence day du 5/6/18 - Forum Atena</em></h5>
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<p><b>Le monde du vivant est entièrement connecté</b> à travers des ondes et toutes sortes de canaux destinés à transporter les éléments déclencheurs de réactions chimiques. Ce réseau de données d’une complexité inouïe se perfectionne depuis plusieurs millions d’années.</p>
<p>Le nôtre est encore dans ses toutes premières années d’existence. Nos marges de progrès sont considérables. <b>En priorité il s’agit de repérer ce qui est bon pour l’Humanité et la planète sur le long terme et d’imaginer les systèmes capables de servir cette priorité.</b></p>
<p><i>La vidéo ci-après rappelle l’histoire de cette notion des droits de l’Homme.</i></p> <figure style="margin: 0 auto; display: table;"><a href="https://www.youtube.com/watch?v=42AmIO9knUQ"><img alt="video_droits_de_l_homme_start.jpg" class="media" height="213" src="http://s298243136.onlinehome.fr/dotclear/public/.video_droits_de_l_homme_start_m.jpg" width="523" /></a>
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<h1>Les data pour influencer ou pour optimiser ?</h1>
<p>Depuis la fin du 20<sup>ème</sup> siècle, la communauté des Homme s’interconnecte chaque jour un peu plus. Leurs systèmes captent les données sécrétées par les individus de par le fait qu’ils vivent. Ils traquent les déplacements, les échanges entre les personnes, les achats, les démarches administratives, mais aussi ce qu'ils disent et à qui … etc.</p>
<p>Ceci semble prometteur, en matière d’efficacité collective, mais terrifiant puisque cela décuple potentiellement la capacité des dictateurs.</p>
<p>En termes de droit de l’Homme, la numérisation de la société appelle une adaptation des droits et des devoirs que doivent se garantir mutuellement les Hommes et les institutions.</p>
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<h1>Gouverner, à présent, c’est rendre possible</h1>
<p>En termes d’acceptabilité auprès de la population et des élus, le rêve des GAFA et des BATX se fracassent face à la version moderne des droits de l’Homme qui a pour berceau l’Europe. Leurs envahissants systèmes d’informations ont été conçus pour influencer aux fins de contenir les populations dans un modèle de société qui s'avère prosaïquement utilitariste et sur consommateur. Ils permettent aussi d’entraver insidieusement la capacité décisionnelle des populations.</p>
<p>Les penseurs de ces systèmes croient dur comme fer que le peuple ne sait pas ce qui est bon pour lui. L’élite le sait … Mais, naturellement, elle sait surtout ce qui est bon pour elle.</p>
<p>Ce postulat n'est pas crédible : <strong>il n’y a aucune raison de penser que seuls quelques happy few puissent être aussi créatifs que l’ensemble des talents éparpillés dans la population.</strong></p>
<p>Nous prenons conscience de cette réalité. Ceci se concrétise, par exemple, par l’évolution des pratiques du management. Peu à peu, cette forme de pouvoir consiste, non plus à imposer une vision du monde, mais à organiser la créativité, l’inventivité, la capacité à mettre en œuvre et, également, à traiter les conséquences des actions entreprises au sein de l’écosystème.</p>
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<h1>Le numérique façon Europe</h1>
<p>Le numérique est très prometteur en la matière, mais pas dans le design que tentent de nous imposer nos voisins (US et Chine).</p>
<p>Nous nous sentons mal dans leurs systèmes respectifs. Cela est bien normal. Ils ne correspondent pas à notre évolution. Leur architecture centralisatrice nous fait penser à la version contemporaine de la tour de Babel ou des dinosaures de mère nature. Le gigantisme n’a jamais eu de grands avenirs et plus facilement des fins tragiques.</p>
<p>L’Europe est le berceau de la démocratie et de l’humanisme. Elle est aussi le berceau de l’Open Source et du Per to Per dont un de ses enfants s’appelle X-road en Estonie.</p>
<p>L’Europe porte déjà en elle une forme de numérique nouvelle génération, basé sur l’intelligence répartie et les échanges traçables au coup par coup. Cette approche, fondamentalement évolutive, nécessite peu d’investissements lourds et un savoir-faire déjà actif sur le territoire.</p>
<p>Ainsi, les réflexions sur les droits de l’homme en Europe doivent s’appuyer sur ce type d’architecture et en soutenir le développement.</p>http://s298243136.onlinehome.fr/index.php?post/2018/06/05/Droits-de-l%E2%80%99Homme-num%C3%A9rique-%3A-une-opportunit%C3%A9-pour-l%E2%80%99Europe#comment-formhttp://s298243136.onlinehome.fr/index.php?feed/atom/comments/105La data, sou jacent de la souveraineté numériqueurn:md5:a71f62a4bd6a035fcb66af4ee7f07a452017-07-02T20:21:00+01:002017-09-20T12:45:43+01:00genevieve-bdatadémocratiesouveraineté<p>Cette semaine, à Sciences-Pô, le <a href="https://www.forumatena.org/">Forum Atena</a> a tenu sa journée dédiée à la "<a href="https://www.forumatena.org/conference-souverainete-numerique">souveraineté numérique</a>". En la matière, les stratégies industrielles dédiées aux réseaux, au matériel, au logiciel et aux données sont certes toutes importantes et doivent être concordantes, mais, actuellement, <b>la data s’avère la pièce maîtresse</b>.</p>
<p>Les GAFA (M) et les BAT (X), respectivement américaines et chinoises vont s’affronter en offrant au plus grand nombre de terriens des services utiles et efficaces mais sournois en matière de capacité d’influence. Tout se passe comme si le futur maître du monde allait miser sur le soft-power, basé sur la connaissance des individus. Un enfermement glacial ... Mais, <b>une autre voie est possible.</b></p> <figure style="float: left; margin: 0 1em 1em 0;"><a href="https://www.forumatena.org/conference-souverainete-numerique"><img alt="journee_souverainte_numerique.jpg" class="media" src="http://s298243136.onlinehome.fr/dotclear/public/journee_souverainte_numerique.jpg" /></a>
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<h1>Connaître les internautes</h1>
<p>Celui qui sait qui je suis et comment j’évolue peut vendre cette information à tous les agents économiques qui vont ainsi pouvoir me proposer des biens et des services au bon moment.</p>
<p>Il peut aussi m’enfermer dans des modes de pensée en accaparant mon attention sur des sujets, au début proche de mes préférences, puis de plus en plus centrés sur mes angoisses. Il peut, au contraire, gérer mon apaisement en me laissant croire qu’il n’y a pas lieu de se préoccuper de tel ou tel sujet puisque les « décideurs » s’en occupent activement.</p>
<p><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Mayer_Amschel_Rothschild">Mayer Amshel Rothschild </a>disait : « Donnez-moi le pouvoir de créer la monnaie et je me moque de savoir qui fait les lois » ! Mais si, finalement, s’occuper de la monnaie devenait trop compliqué ?…. </p>
<p>Les grands banquiers, dont les Rothschild, ont été les pourvoyeurs de fonds des rois. Ils sont parvenus à les dominer en les influençant au mieux de leurs propres intérêts. Pour cela, ils ont développé des réseaux d’influence de plus en plus puissants et efficaces. Ils sont ainsi parvenus à gérer la monnaie, celle qui permet d’acheter des biens et des services mais aussi de l’influence.</p>
<p>À présent, la monnaie est remise en cause en raison du fait que nous allons vers une société plus complexe qui n’échange plus seulement des biens et des services, mais qui se préoccupe aussi de développer son « bien commun ».</p>
<p>Les biens et les services correspondent aux besoins de des individus à court terme. Il y a, pour chacun de nous, un minimum dont personne ne peut se passer. Influencer chacun dans la satisfaction de ses besoins est une manière de dominer le monde.</p>
<p>Quant au bien commun, il résulte de la volonté collective. C’est parce que nous prenons conscience de sa complexité que nous entrons massivement dans une approche collaborative des gouvernances. Influencer chacun dans sa manière de contribuer à cette nouvelle forme de création de richesse, basée sur on ne sait encore sur quel paradigme, est une manière de se placer au cœur de cet espace naissant.</p>
<p>C’est dans cet esprit que se développent les GAFA et, à leur manière les BAT. L’affrontement semble inévitable et l’Europe, avec ses citoyens plutôt protégés par leur pacte social, semble le terrain de guerre idéal. Qui emportera la bataille de la data ?</p>
<h1> </h1>
<h1>Un affrontement façon 21<sup>ème</sup> siècle</h1>
<p>L’Europe n’a pas pris d’option dans cet épisode de l’Histoire des Hommes. Elle a, comme cela lui a été imposé, développé ses réseaux de télécommunication (couches basses), mais elle n’a pas la maîtrise de l’Internet (couches hautes) sur lequel les Américains conservent la haute main.</p>
<p>Pour le moment, son vivier de startups alimente à moindre coût le développement des GAFA (M), tant pour ce qui est du matériel (dont les objets connectés) que des logiciels (dont l’intelligence artificielle).</p>
<p>Pour ce qui est des data, chaque citoyen livre sans compter ses données dans les applications utiles et efficaces qui leur sont proposées. Les entreprises, de leur côté, les livres dans le cloud, efficace et confortable, mais opaque.</p>
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<h1>Les effets désastreux</h1>
<p>La première victime de cet état de fait, est la démocratie. La publicité finançait notre presse et sponsorisait nombre d'évènements culturels et sportifs. Ce sont les géants de l’Internet qui l’absorbent désormais ces budgets à leur profit. Les internautes s’auto-informent sur les réseaux sociaux, qui se font fort de réduire toujours plus le périmètre informatif de chacun en recommandant des supposées préférences correspondant à leur supposé profil.</p>
<figure style="margin: 0 auto; display: table;"><img alt="budgets_pub_absorbes_par_les_gafa.jpg" class="media" src="http://s298243136.onlinehome.fr/dotclear/public/.budgets_pub_absorbes_par_les_gafa_m.jpg" />
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<p>Pour le reste, les spams envahissent les boîtes mails personnels en quasi pure perte d’énergie humaine et électrique. Pendant ce temps-là, les centres-villes et accessoirement les centres commerciaux se meurent puisque les ventes des biens et des services se font sur Internet. Les individus sont stressés et désocialisés. Les non-conformités sont de plus en plus mal gérées à distance dans des relations aussi impersonnelles que possible.</p>
<p>Le temps passé par chacun devant les écrans devient surréaliste, au point de toucher certains métabolismes, dont celui du sommeil chez les adultes, et les capacités cognitives chez les enfants.</p>
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<h1>Changement = opportunité</h1>
<p>Nous sommes placés face à un dilemme :</p>
<ol>
<li>soit nous considérons que ce « progrès » va plus vite que la capacité d’adaptation de l’homme, dans ce cas, il faut le ralentir. Mais ce n’est pas l’intention des prédateurs à la manœuvre,</li>
<li>soit nous considérons que ce « progrès » en l'état est une fausse piste. Alors, il faut en explorer une autre.</li>
</ol>
<p>L’Europe, où ont pris forme l’ère industrielle et le pacte social qui en résulte, a la possibilité de prendre l’option N°2.</p>
<p>Les GAFA s’inscrivent dans la continuité de la littérature prospective du 19<sup>ème</sup> et 20<sup>ème</sup> siècle à laquelle appartiennent <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Edward_Bellamy">Bellamy</a>, <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Aldous_Huxley">Huxley</a> ou encore <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Jules_Verne">Vernes</a> qui nous décrivent des dystopies dans lequel le monde a été pacifié grâce à une gouvernance mondiale qui s’efforce de résoudre les principaux problèmes matériels de chacun, puisque la technologie est censés rendre cette utopie possible.</p>
<p>Cette architecture technique et philosophique date du 20<sup>ème</sup> siècle : elle est fondamentalement centralisatrice et prévisionniste, parce que l’ère industrielle n’a pu émerger qu’en développant une centralisation extrême des ressources humaines, environnementales et financières.</p>
<p>La vie est au contraire organique et créative. Un modèle de réseau de type neuronal sera plus approprié pour aborder efficacement le 21<sup>ème</sup> siècle. Quant aux données, elles doivent être pensées dans leur dualité :</p>
<ol>
<li><strong>Elles sont intimes au niveau de chaque individu</strong> et donc sous le contrôle de chacun et, réciproquement, permettent à chacun de se repérer au regard de la communauté,</li>
<li><strong>Elles appartiennent au bien commun</strong> dès lors qu’elles sont agréées. C’est grâce à elle que notre système social, sanitaire et économique peut devenir performant. Elles sont au cœur de la souveraineté de la communauté.</li>
</ol>
<p>Comme nous l’a rappelé <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Louis_Pouzin">Louis Pouzin</a>, l’architecture de l’Internet marque jours après jours sa vétusté et ses failles. Les GAFA (M) commencent à montrer leurs effets dévastateurs sur le plan économique et démocratique. Mais, nous sommes encore aux tout premiers pas du développement du nuage numérique qui enrobe nos vies sociales, économiques, démocratiques et culturelles.</p>
<p>L’Europe est le berceau de l’Open Source et du Per to Per, c’est-à-dire des technologies adaptées aux gouvernances organiques, donc décentralisé et pourtant en interaction avec l’environnement.</p>
<p>Il est donc temps pour l’Europe de <b>poser les bases de l’après V0.0 du numérique</b>.</p>
<p>Bien entendu, cela ne se fera pas sans les citoyens Européens eux-mêmes, ni l’écosystème des startups qui vont devoir développer les services utiles et efficaces auxquels les utilisateurs ont pris goût et qui permettent de collecter de la data.</p>
<p><a href="https://www.qwant.com/">Qwant</a> ouvre la voie et montre combien l’évangélisation est importante. <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Galileo_%28syst%C3%A8me_de_positionnement%29">Galiléo</a> va poursuivre l’image d’une Europe qui se prend en charge et qui a plaisir à démontrer qu’elle sait faire mieux.</p>http://s298243136.onlinehome.fr/index.php?post/2017/07/02/La-data%2C-sou-jacent-de-la-souverainet%C3%A9-num%C3%A9rique#comment-formhttp://s298243136.onlinehome.fr/index.php?feed/atom/comments/82La data : pouvoir et mode de vieurn:md5:d969e67f040ae3daa4d0c38dbb7c44632017-03-26T16:02:00+01:002017-03-27T14:06:41+01:00genevieve-ble billet du dimanchedataeuropegouverance<p>Avant la dernière guerre mondiale, la domination consistait à prendre le contrôle d’un territoire et d’y imposer sa fiscalité et ses mœurs, souvent asymétriques et donc peu durables.</p>
<p>Depuis la dernière guerre, dominer un territoire consiste à maîtriser ses marchés et indirectement sa monnaie. C’est par exemple le scénario que vit l’Europe dans ses relations avec les USA.</p>
<p>Il s’avère que cette stratégie a une limite que nous sommes en train d’atteindre : personne ne peut maîtriser sa monnaie et ses marchés dans un monde qui se polarise jusqu’au déséquilibre total.</p>
<p>Cette période de mutation est propice à l’émergence de nouveaux modes d’échanges, même si nous n’échappons pas à la vieille manie de Sapiens : dominer l’autre … <em>C’est comme cela qu’il progresse.</em></p>
<p><strong>Cet échange, c'est la DATA !</strong></p> <figure style="float: left; margin: 0 1em 1em 0;"><img alt="data_perso_et_publiques.jpg" class="media" src="http://s298243136.onlinehome.fr/dotclear/public/data_perso_et_publiques.jpg" />
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<h1>Les riches d’hier et de demain</h1>
<p>Pour comprendre les valeurs d’une civilisation, il est important de comprendre ce que font ses riches.</p>
<p>Durant le 20<sup>ème</sup> siècle, les riches étaient les entrepreneurs. Ils choyaient les ingénieurs et fermaient les yeux sur les comportements « légers » de la classe politique, dont ils faisaient indirectement partie.</p>
<p>Les banquiers ont longtemps soigné leur discrétion, mais ils ont fini par être visibles à cause de leurs rémunérations de plus en plus gigantesques.</p>
<p><strong>À présent, la dominance se déplace vers les <u>exploiteurs</u> de data</strong> (dont les GAFA) : la data, combinée à l’intelligence artificielle, permet de devenir incomparablement efficace. Elle permet d’être prédictifs, préventifs et curatifs, avec une précision qui ne va cesser de s’améliorer. Elle permet aussi de cibler les gêneurs de l’ordre public ou de la pensée recommandée.</p>
<p>La manipulation des individus, mais aussi des cohortes d’individus, devient un enjeu stratégique pour gouverner et pour se protéger.</p>
<p> </p>
<h1>Les nouveaux détenteurs du pouvoir</h1>
<p>La data devient donc (plus que jamais) un instrument de pouvoir pour celui qui est équipé en conséquence.</p>
<p>Pour cela, il faut rassembler simultanément 3 éléments :</p>
<ol>
<li>le volume de data,</li>
<li>les équipements pour les brasser,</li>
<li>les hommes capables d’en extraire le meilleur.</li>
</ol>
<p>Actuellement, seule la Chine et surtout les USA se s’équipent en conséquence. Certes, l’Europe, possède les mathématiciens et des informaticiens capables de faire parler les données en masse, mais son le développement numérique, longtemps entravé, peine à prendre son autonomie en matière de fabrication d’équipements et cède sans concession ses data.</p>
<p>Ainsi, plutôt que de perdre son temps à faire croire aux citoyens européens, incrédules, que la sortie de l’€ sera la seule manière de reconquérir le pouvoir de disposer d’eux-mêmes, il serait plus judicieux de regarder comment s’équiper pour assurer son autonomie décisionnelle.</p>
<p>Nous avons trois handicaps.</p>
<ul>
<li><strong>Le premier est technique :</strong> il serait préférable que nous disposions de notre autonomie technologique pour tout ce qui concerne le stockage et le traitement des données en masse. Nous pouvons combler cela au niveau européen.</li>
<li><strong>Le second est contractuel :</strong> pour le moment, nos citoyens et nos acteurs économiques cèdent aux GAFA les données qui leur permettent d’agir sur nous. Le minimum serait d’encadrer cette pratique.</li>
</ul>
<p> </p>
<h1>Les Gaulois du 21<sup>ème</sup> siècle</h1>
<ul>
<li><strong>Le troisième est corporatiste :</strong> le croisement des données soulève les débats sans fin, chaque collecteur estimant que l’accès aux données des autres serait une manière d’être plus efficace, mais que ces données sont trop sensibles pour être mises sur la place publique.</li>
</ul>
<p>Ce dernier débat est dérisoire et passe à côté de l’essentiel. À quoi cela sert-il de surprotéger les données personnelles alors que, par exemple, Google vend aux assureurs ce dont ils ont besoin pour parler à certains de leurs clients.</p>
<p>En revanche, est-ce bien normal d’ouvrir les données publiques, certes agrégées, à tous, sans aucun contrôle de l’usage qui en est fait ?</p>
<p>Les données personnelles doivent être communiquées avec l’accord du détenteur et de manière restreinte à l’usage aux effets attendu. Il en va de même pour les données agrégées.</p>
<p> </p>
<h1>La donnée, source de vie</h1>
<p>La vie passe toujours par l’échange de données entre les êtres. En se dirigeant vers une société qui reconnaît la donnée comme une richesse, nous franchissons une étape dans la maturité collective : <strong>l’écoute amène la compréhension et la compréhension amène l’efficacité.</strong></p>
<p>L’Europe dispose d’un terreau culturel qui lui permet d’avoir une longue pratique de l’éthique. Elle est donc prête pour désirer exploiter cette nouvelle richesse.</p>
<p>Contrairement à ses deux challengers, les USA et la Chine, elle en a une approche plus organique de sa gouvernance. Or, justement, les objets connectés, qui vont soudain décupler notre potentiel de connaissances, incitent à des organisations, non plus centralisées, mais en réseau et donc plus adapté à la pensée européenne.</p>
<p><strong>Alors, ces réseaux de données façon Européenne, on s’y met pour de vrai ?</strong></p>http://s298243136.onlinehome.fr/index.php?post/2017/03/26/La-data-%3A-pouvoir-et-mode-de-vie#comment-formhttp://s298243136.onlinehome.fr/index.php?feed/atom/comments/68