Le blog de Geneviève-b - Mot-clé - revenu de basele point de vu d'une futurologue sur la recomposition du tissu entrepreneurial, le pacte social et le système monnétaire2024-03-29T07:05:31+00:00Geneviève Bouchéurn:md5:f04ea387e962c16381c1dd125be67199DotclearRevenu universel & monnaies intelligentesurn:md5:4d37acb2efd11cf341472afcfc0eb1ce2021-10-31T14:28:00+00:002021-10-31T14:28:00+00:00genevieve-bà débattreMonnaies complémentairesrevenu de base<p align="center" style="text-align:center"><i><span style="font-size:16.0pt"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:"Cambria","serif""><span style="color:black"><span style="letter-spacing:.5pt">Instruments de gouvernance pour le 21</span></span></span></span></span></i><i><span style="font-size:16.0pt"><span style="line-height:115%"><span style="color:black"><span style="letter-spacing:.5pt">è</span></span></span></span></i><i><span style="font-size:16.0pt"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:"Cambria","serif""><span style="color:black"><span style="letter-spacing:.5pt">me si</span></span></span></span></span></i><i><span style="font-size:16.0pt"><span style="line-height:115%"><span style="color:black"><span style="letter-spacing:.5pt">è</span></span></span></span></i><i><span style="font-size:16.0pt"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:"Cambria","serif""><span style="color:black"><span style="letter-spacing:.5pt">cle </span></span></span></span></span></i></p>
<p style="margin-top:6.5pt; margin-right:0cm; margin-bottom:.0001pt; margin-left:0cm"> </p>
<p align="center" style="margin-top:6.5pt; margin-right:0cm; margin-bottom:.0001pt; margin-left:0cm; text-align:center"><b><i><span style="font-size:9.0pt"><span style="font-family:"Calibri","sans-serif""><span style="color:#404040"><span style="letter-spacing:1.2pt">Par</span></span></span></span></i></b><i><span style="font-size:9.0pt"><span style="font-family:"Calibri","sans-serif""><span style="color:#404040"><span style="letter-spacing:1.2pt"> <a href="http://s298243136.onlinehome.fr/dotclear/index.php?post/2021/03/21/Tissu-entrepreneurial-europ%C3%A9en-%3A-le-renouveau-via-les-d%C3%A9butances">Geneviève Bouché</a> pour le Gand Orient de France</span></span></span></span></i></p>
<p align="center" style="margin-top:6.5pt; margin-right:0cm; margin-bottom:.0001pt; margin-left:0cm; text-align:center"> </p>
<p>Le revenu universel est présenté comme une idée généreuse et sa mise en application est présentée comme inéluctable.</p>
<p>Depuis ce début de siècle, cette idée est poussée par les fondus du numérique qui savent que la robotisation détruit l'emploi et que si les citoyens n'ont plus de paie, il faut leur accorder un minimum de ressources.</p>
<p>Cette idée n'est pas transposable en Europe. D'ailleurs, une approche bien plus prometteuse est possible.</p>
<p> </p> <h2><img alt="" class="media" src="http://s298243136.onlinehome.fr/dotclear/public/.revenu_universel_m.jpg" style="float: left; margin: 0 1em 1em 0;" />Une idée simple en apparence, hasardeuse en réalité</h2>
<p>Le revenu universel délivre un message qui peut être perçu comme une insulte aux citoyens : « faites ce que vous voulez, mais respecter quelques règles d’hygiène sociale et sanitaire. D’ailleurs, nous vous donnons les moyens minimums pour le faire ».</p>
<p>Cette boutade est une provocation, mais il est aussi la base du concept pour ses promoteurs contemporains qui ont déterminé le montant de ce revenu en répondant à la question : « combien coûte un pauvre à la communauté » ?</p>
<p>Ils se sont posé cette question parce que nous savons que nous devons et nous voulons rationaliser notre manière de produire et de consommer. Cela passe notamment par <b>l’économie de la fonctionnalité</b>, celle qui consiste à mutualiser les biens dont nous n’avons qu’un usage occasionnel ou ceux que nous changeons régulièrement car nos besoins évoluent. Ceci nous amène inexorablement à produire « moins mais mieux ».</p>
<p style="margin-left:35.4pt"><i>Ce « moins » peut prendre une ampleur considérable. Par exemple, appliqué à l’automobile, un des moteurs de l’économie européenne, cette forme d’économie réduit les besoins de production dans un facteur de 10 à 1 !</i></p>
<p>Par ailleurs, en occident, la rationalisation passe par la robotisation afin de produire de manière plus fiable et moins chère que le moins cher des pays à bas coût.</p>
<p>Comme nous l’a annoncé la courbe d’Oxford 2013, cette robotisation grignote en priorité les tâches allouées à la classe moyenne.</p>
<p align="center" style="text-align:center"><img alt="" class="media" src="http://s298243136.onlinehome.fr/dotclear/public/oxford_13.jpg" style="margin: 0 auto; display: table;" /></p>
<p>De fait, nous le constatons que le marché du travail est en attrition, même si quelques profils sont en tension dans certains secteurs.</p>
<p>Or, pour que l’économie tourne, il faut des acheteurs. Dans notre narratif économique actuel, les acheteurs sont les travailleurs. Alors, si le travail se fait rare, il faut injecter de l’argent sur les comptes bancaires des ménages. Cela peut sembler facile à faire admettre aux États Unis, marqué par la culture utilitariste héritée des conquérants de l’Ouest. Par extension, il serait bien commode de le faire admettre à la population française qui entend parler d’Etat providence depuis quelques décennies.</p>
<p>Mais, nous sommes des Européens et de ce fait, nous sommes fondamentalement des stoïciens. Nous sommes attachés à la notion de droit et de devoir. Pour nous, à travers le travail, il y a avant tout une notion d’insertion sociale, qui se matérialise par une récompense pécuniaire et cette récompense pécuniaire permet de s’assumer soi-même ainsi que sa famille. Ce processus concrétise notre désir de droits et de devoirs accompli.</p>
<p>Le revenu sans contrepartie ne va donc pas de soi pour les Européens et violer leurs réticences serait une erreur culturelle grave dans notre histoire. Il faut donc voir la chose autrement. Or, justement, ceci est non seulement possible, mais souhaitable.</p>
<p> </p>
<h2>Une autre approche possible et souhaitable</h2>
<p>Nous sortons de la sédentarisation dont le dernier chapitre aura été l’ère industrielle qui a été dominée par la pensée anglo-saxonne, dont la marchandisation à outrance.</p>
<p>Par ailleurs, nous avons l’impression que nous sommes désormais capables d’assurer les besoins primaires du plus grand nombre. C’est donc tout naturellement que nous souhaitons nous tourner vers la satisfaction de besoins d’un niveau supérieur. De fait, sans se référer particulièrement à la pyramide de Maslow, les générations montantes se tournent spontanément vers des activités qui développent l’estime de soi, celle que l’on ressent en recevant de la gratitude. Cette gratitude, nous l’obtenons en nous occupons du bien commun.</p>
<p>Ainsi, les blocs géopolitiques vont progressivement adopter l’économie circulaire et l’économie de la fonctionnalité. Elles vont produire elles-mêmes leurs yaourts et leurs avions. Leurs échanges vont se concentrer sur les matières « première-premières » et les produits d’exceptions, ceux que l’on produit avec du savoir et du talent.</p>
<p>De ce fait, enraciner les savoirs et faire prospérer les talents va devenir un facteur majeur de compétitivité. Or, pour y parvenir, il est nécessaire de se doter d’un terreau socioculturel et démocratique de haut niveau. <b>Ceci nous ouvre l’opportunité de réorienter le temps libérer par la rationalisation des activités productives vers le développement du bien commun :</b> ce sont les activités contributives.</p>
<p>Pour le moment, les activités contributives sont dévolues au volontariat ou au bénévolat ce qui revient à une non-reconnaissance et qui devient donc inapproprié pour des tâches devenues stratégiques pour la communauté.</p>
<p> </p>
<h2>Diversification de notre système économique</h2>
<p>Ainsi, notre système économique se dédouble inexorablement :</p>
<ol>
<li><b>L’économie productive</b>, dédiée à la satisfaction des besoins primaires des individus, la seule que reconnaisse notre système socio-économique actuel,</li>
<li><b><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89conomie_contributive">l’économie contributive</a></b>, dédié au développement du bien commun. Plus précisément : à la famille, aux savoirs et à l’innovation, à la culture, à la démocratie et à la spiritualité.</li>
</ol>
<p>Or, la création de valeur qui est développée dans l’espace contributif se comporte de manière radicalement différente que celle que nous connaissons dans l’espace productif. En effet, si les biens et les services se déprécient à l’usage ou avec le temps, les richesses créées et échangées dans l’espace contributif (savoirs, expérience, attention, réflexion, résolution de conflits…) se bonifient à l’usage et avec le temps.</p>
<p>Ainsi pour récompenser la création de valeur dans l’espace contributif, il n’est pas possible d’utiliser la monnaie dette que nous avons développée au fil du temps depuis près de 10 000 ans pour nos échanges commerciaux.</p>
<p>Nous devons donc innover car nous avons désormais besoin de reconnaître et mettre en symbiose ces deux formes d’économie et donc de disposer d’outils de gouvernance.</p>
<p> </p>
<h2>Diversification monétaire</h2>
<p>Opportunément, la monnaie devient numérique et donc potentiellement intelligence. Pour le moment sa capacité d’intelligence se limite à empêcher les contrefaçons, ce qui est déjà pas mal.</p>
<p>Nous pouvons faire mieux. Par exemple nous pouvons faire cohabiter des monnaies complémentaires, l’une dédiée aux activités productives (l’actuelle) et l’autre dédiée aux activités contributives. Ces monnaies sont liées avec des règles d’interopérabilités évolutives pour permettre aux citoyens de diversifier leurs modes de contribution à la société en tenant compte de leur parcours de vie respectif.</p>
<p>Cette idée n’a rien de futuriste. Les technologies sont disponibles et la nécessité de se les approprier est impérieuse.</p>
<p>Cependant, sur le plan opérationnel, ces instruments de gouvernance nécessitent une démocratie plus mature que celle que nous connaissons. En contrepartie, elle permet de se départir progressivement du « syndrome de Soljenitsyne », ce grand penseur qui, dès 1973, avait mis en garde les Occidentaux sur les dangers de la surréglementation qui caractérise à ses yeux le monde occidental.</p>
<p>En effet, grâce au traitement en temps réel des transactions, le recours aux monnaies complémentaires intelligentes permet de sortir d’une fiscalité hypercomplexe et d’un système redistributif devenu surhumain.</p>
<p>Bien entendu, cette innovation désespérerait l’aîné des Rothchild à qui on attribue cette réflexion : « Donnez-moi le contrôle sur la monnaie d’une nation, et je n’aurai pas à me soucier de ceux qui font ses lois ». Avec cette approche, ceux qui font les lois se soucient de la monnaie. Ceci nécessite une démocratie de haut niveau. Or justement, consacrer du temps à la démocratie fait partie des activités contributives : elles nécessitent de l’engagement et donnent lieu à récompense.</p>
<p>Cet exemple permet d’illustrer la nécessité de rendre la monnaie contributive fondante (la partie non utilisée disparaît en fin de mois). En effet, étant fondante, la monnaie contributive permet aux citoyens de récompenser les contributeurs qu’ils estiment méritants.</p>
<p><i>Pour mémoire : c’est avec les monnaies fondantes qu’ont été bâties les pyramides et les cathédrales !</i></p>
<p> </p>
<p> </p>http://s298243136.onlinehome.fr/index.php?post/2021/10/31/Revenu-universel-monnaies-intelligentes#comment-formhttp://s298243136.onlinehome.fr/index.php?feed/atom/comments/164"De la richesse à la prospérité" devient "Economie productive, Economie contributive"urn:md5:374fe7f16bfc18636ca42896721575402020-11-03T11:20:00+00:002022-12-12T09:24:52+00:00genevieve-bMonnaies complémentairespacte socialrevenu de basesouveraineté numérique<p align="center" style="margin-bottom:7.5pt; text-align:center"><em>Cette publication est en cours d'édition (ISTE) sous le titre <strong>"Economie productive - économie contributive"</strong></em></p>
<p align="center" style="margin-bottom:7.5pt; text-align:center"> </p>
<p align="center" style="margin-bottom:7.5pt; text-align:center"><span style="line-height:normal"><i><span style="font-size:13.5pt"><span style="font-family:"Cambria","serif""><span style="letter-spacing:2.25pt">Vers un <span style="color:#9a403e">autre</span> numérique</span></span></span></i></span></p>
<p align="center" style="margin-bottom:7.5pt; text-align:center"><span style="line-height:normal"><i><span style="font-size:13.5pt"><span style="font-family:"Cambria","serif""><span style="letter-spacing:2.25pt">au service d’un <span style="color:#9a403e">autre </span>pacte social</span></span></span></i></span></p>
<p style="text-align: center;"><em><strong>Cette publication est en cours d'édition (ISTE) sous le titre "Economie productive - économie contributive"</strong></em></p>
<p><span style="font-family:"Calibri","sans-serif"">Nous vivons dans un système de vie appelé Gaïa. Nous y sommes comme les pièces d’un moteur dont chaque pièce remplit une fonction et dispose d’une petite marge de manœuvre afin de pouvoir fonctionner malgré des variations de température ou des vibrations ...</span></p>
<p><span style="font-family:"Calibri","sans-serif"">L’économie est un système, intégré à Gaïa, dans lequel chacun est invité à contribuer et à consommer. Chacun doit y disposer d’une marge de manœuvre tout en <b><span style="color:#984806">respectant ses interdépendances</span></b>. Ceci conduit à la notion de minimum et de maximum en matière de revenu des individus et de capacité à contribuer.</span></p>
<p> </p>
<p><span style="font-family:"Calibri","sans-serif"">Le système actuel n’est pas pensé avec cette vision. Il est conçu pour inciter à produire plus et plus efficacement. Ceci faisait sens quand nous étions dans une <strong><span style="font-family:"Calibri","sans-serif""><span style="color:#984806">économie agraire</span></span></strong>. Cela devient problématique quand nous passons à une <strong><span style="font-family:"Calibri","sans-serif""><span style="color:#984806">économie industrielle</span></span></strong>. Cela devient absurde quand nous passons à <span style="color:#984806">l’<strong><span style="font-family:"Calibri","sans-serif"">économie immatérielle</span></strong></span>. Cela devient insupportable à partir du moment où nos priorités concernent le développement du bien commun (l'<strong><span style="font-family:"Calibri","sans-serif""><span style="color:#984806">économie contributive</span></span></strong>), en complément des biens immatériels, industriels et agraires.</span></p>
<p><span style="font-family:"Calibri","sans-serif"">Ce livre analyse la mutation sociale et économique sous cet angle et éclaire, sous un angle nouveau, les pistes communément évoquées telles que le <b><span style="color:#984806">revenu universel</span></b> (ou de base), la <strong><span style="font-family:"Calibri","sans-serif""><span style="color:#984806">monnaie hélicoptère</span></span></strong> ou encore la notion <strong><span style="font-family:"Calibri","sans-serif""><span style="color:#984806">d'Etat Plateforme</span></span></strong>.</span></p>
<p><strong><span style="font-family:"Calibri","sans-serif""><span style="color:#984806">Le numérique est au cœur des solutions qui s'offrent à nous.</span></span></strong> <span style="font-family:"Calibri","sans-serif"">Il permet de développer un monde basé sur des valeurs plus durables et socialement plus enviables.</span></p>
<p align="right" style="text-align:right"><a href="http://s298243136.onlinehome.fr/dotclear/public/economie_productive_-_economie_contributive_extrait.pdf">Télécharger un extrait</a></p>
<p align="right" style="text-align:right"><a href="https://www.youtube.com/watch?v=Wjdtk4t_BKY">Voir le résumé en vidéo</a></p> <p style="margin-bottom: 7.5pt; text-align: right;"><img alt="" class="media" src="http://s298243136.onlinehome.fr/dotclear/public/.de_la_richesse_a_la_pauvrete_couv_s.jpg" style="float: left; margin: 0 1em 1em 0;" /></p>
<h1 style="margin-bottom: 9pt; text-align: center;"><em><strong>"Economie productive - économie contributive"</strong></em></h1>
<p style="margin-bottom:9.0pt"> </p>
<h1 align="center" style="text-align:center"><i>Pourquoi ce livre</i></h1>
<p style="margin-bottom:7.5pt"><span style="line-height:normal"><span style="font-size:10.5pt">I</span><span style="font-size:10.0pt">l y a 245 ans, l’industrie n’avait pas encore montré tout ce qu’elle sait faire de bien et de mal, le terme numérique n’existait pas et Adam Smith publiait « <i>Recherches sur la nature et les causes de <b>la richesse des nations</b></i> ». Son ouvrage est fondateur de l’économie moderne. Depuis, la logique de cette « économie moderne » a atteint ses limites. Elle se heurte aux lois de Gaïa, c’est-à-dire le système du vivant.</span></span></p>
<p style="margin-bottom:7.5pt"><span style="line-height:normal"><span style="font-size:10.0pt">Ce livre explore les incompatibilités et repère les efforts à faire pour sortir de certains dénis sociétaux et pour faire évoluer le système institutionnel actuel. </span></span></p>
<p style="margin-bottom:7.5pt"><strong><span style="line-height:normal"><span style="font-size:10.0pt">Cela passe par une évolution de notre vision du numérique et de notre vivre ensemble, au niveau de la France et de l’Europe.</span></span></strong></p>
<p style="margin-bottom:7.5pt"> </p>
<h1 align="center" style="text-align:center"><i>Que propose ce livre</i></h1>
<p style="margin-bottom:7.5pt"><span style="line-height:normal"><span style="font-size:10.0pt">Le numérique que nous développons correspond au fait que nous franchissons une étape dans notre évolution humaine. Cette évolution résulte du fait que le développement du bien commun devient plus que jamais un vecteur de notre compétitivité. Ceci impose une reconfiguration de notre pacte social et de notre système monétaire, qui d’ailleurs devient numérique.</span></span></p>
<p style="margin-bottom:7.5pt"><span style="line-height:normal"><span style="font-size:10.0pt">Sans souveraineté numérique et monétaire, les tentatives d’adaptation à la nouvelle donne sociale et économique sont illusoires.</span></span></p>
<p style="margin-bottom:7.5pt"><span style="line-height:normal"><span style="font-size:10.0pt">L’Europe, jusqu’à présent écartée des grandes manœuvres du numérique, a l’opportunité de développer un autre « numérique » pensé pour relever les défis de l’ère nouvelle !</span></span></p>
<p style="margin-bottom:7.5pt"><span style="line-height:normal"><span style="font-size:10.0pt">Comprendre ce vers quoi nous allons nécessite un cheminement complexe, comparable au passage de la physique du 19<sup>ème</sup> siècle à la physique quantique du 20<sup>ème</sup> siècle.</span></span></p>
<p style="margin-bottom:7.5pt"><span style="line-height:normal"><span style="font-size:10.0pt">Deux évolutions majeures s’imposent à nous :</span></span></p>
<ul>
<li style="margin-bottom:7.5pt"><span style="line-height:normal"><span style="font-size:10.0pt">Passer des big datas aux <b>smarts data</b>, grâce à des infrastructures numérique qui imposent de la confiance en respectant les Hommes et l’environnement,</span></span></li>
<li style="margin-bottom:7.5pt"><span style="line-height:normal"><span style="font-size:10.0pt">Complexifier notre système économique pour qu’il reconnaisse <b>la création de valeur contributive</b>, c’est-à-dire celle qui concerne le bien commun.</span></span></li>
</ul>
<p style="margin-bottom:7.5pt"><span style="line-height:normal"><span style="font-size:10.0pt">À travers une approche via la futurologie cybernéticienne, ce livre s’appuie sur notre histoire, celle de nos aînés, celle de nos enfants et de ce que l’on sait de Gaïa et des NBIC. <b>Elle met en relief les opportunités que nous pouvons saisir.</b></span></span></p>
<p style="margin-bottom:7.5pt"> </p>
<h1 align="center" style="text-align:center"><i>A nous de jouer !</i></h1>
<p style="margin-bottom:7.5pt"><span style="line-height:normal"><span style="font-size:10.0pt">N'attendons pas que le numérique mondial se fragmente et se calcifie pour construire le numérique Européen qui nous ouvre les portes d'un renouveau économique, social, culturel et démocratique !</span></span></p>
<p style="margin-bottom:7.5pt"><span style="line-height:normal"><b>La bonne nouvelle : nous avons toutes les cartes en main. Il suffit de concentrer notre volonté de renouveau. </b></span></p>
<p style="margin-bottom:7.5pt"><span style="line-height:normal">La feuille de route est tracée, manque l'étincelle qui fédère les enthousiasmes. </span></p>
<p style="margin-bottom: 7.5pt; text-align: right;"><a href="http://s298243136.onlinehome.fr/dotclear/public/economie_productive_-_economie_contributive_extrait.pdf">Télécharger un extrait</a><strong><span style="line-height:normal"><span style="font-size:10.0pt"> </span></span></strong></p>
<p style="margin-bottom: 7.5pt; text-align: right;"><a href="https://www.youtube.com/watch?v=Wjdtk4t_BKY">Voir le résumé en vidéo</a></p>http://s298243136.onlinehome.fr/index.php?post/2020/11/03/De-la-richesse-%C3%A0-la-prosp%C3%A9rit%C3%A9#comment-formhttp://s298243136.onlinehome.fr/index.php?feed/atom/comments/150Le monde d’après ne sortira pas de l’école de Chicagourn:md5:aac0041a3336a41bebbe7ce760b950462020-05-10T16:34:00+01:002020-05-10T16:34:00+01:00genevieve-bLe monde d'aprèsMonnaies complémentairesrevenu de basetravail <p><a href="https://www.youtube.com/watch?v=Y21ZOjfkpYo"><img alt="" class="media" src="http://s298243136.onlinehome.fr/dotclear/public/travail_monnaie_revenu_de_base_05_20_-_1_.jpg" style="float: left; margin: 0 1em 1em 0;" /></a>L’école de Chicago a produit des économistes qui ont été très écoutés. Certes, ils étaient brillants, mais ils avaient surtout l’avantage d’œuvrer dans la puissance dominante de leur époque. Ils ont commencé à se faire connaître dans le sillage de la grande dépression de 1929.</p>
<p>Les Américains, nouvellement installés, avaient beaucoup à s’équiper et les usines se préoccupaient de vendre leur surplus au reste du monde. C’était la belle époque du marché de l’offre ! Même les mauvais produits finissaient par trouver preneur.</p>
<p>À présent, notre problème est que la plupart des continents vont être en mesure de produire ce dont ils ont besoin, tout en développant des singularités monnayables sur le marché international. Le marché, passé depuis de l’offre à la demande, devient très exigeant sur la pertinence esthétique, fonctionnelle, environnementale, éthique…</p>
<p>La réflexion ne peut plus se simplifier aux critères de cette époque. Notre abondance bascule dans l’immatériel et notre cancer, c’est la complexité.</p>
<p>Repenser le pacte social c’est ne pas s’interdire d’ouvrir les sujets tabous : <b>le travail, la monnaie et le revenu de base.</b></p>
<p><b>Pensons « Europe » au sein de la communauté internationale et non « monde ». </b>Pensons par rapport à là où nous en sommes dans notre évolution.<b> </b>Oublions la pensée globale.</p>
<p> </p>
<p>C’est ce que nous propose <span style="font-size:14.0pt"><span style="line-height:115%"><a href="https://www.youtube.com/watch?v=Y21ZOjfkpYo">cette vidéo</a></span></span>.</p>http://s298243136.onlinehome.fr/index.php?post/2020/05/10/Le-monde-d%E2%80%99apr%C3%A8s-ne-sortira-pas-de-l%E2%80%99%C3%A9cole-de-Chicago#comment-formhttp://s298243136.onlinehome.fr/index.php?feed/atom/comments/146Contreparties aux aides sociales : oui, dans le pacte social du 21ème siècleurn:md5:d8e3831848d4b87c08a6b5d8adc33c6f2019-03-11T14:21:00+00:002019-03-11T14:21:00+00:00genevieve-bà débattregouvernancemonnaie complémentairerevenu de base<p>Le Premier ministre a relancé un vieux débat :</p>
<h2>faut-il demander aux bénéficiaires de certaines prestations sociales une contrepartie sous forme de tâches d’intérêt général ?</h2>
<p>La proposition déclenche des oppositions, même auprès de ceux qui sont prêts à admettre que l’idée nécessite réflexion.</p>
<p>Mais, posée autrement, cette idée suscite l’adhésion.</p> <figure style="float: left; margin: 0 1em 1em 0;"><img alt="travail___aides_sociales.jpg" class="media" src="http://s298243136.onlinehome.fr/dotclear/public/travail___aides_sociales.jpg" />
<figcaption> </figcaption>
</figure>
<h1>Qu’est-ce qui bug dans cette proposition ?</h1>
<p>Les bénéficiaires des prestations sociales liées aux revenus insuffisants ont pour but de résoudre au quotidien l’équation douloureuse du budget trop court, mais aussi lutter contre l’isolement. Impliquer les bénéficiaires dans des tâches qui améliorent le bien commun est une manière de réduire cette seconde peine, puisque ces tâches les sortent de l’isolement.</p>
<p>Cependant, il semble difficile de leur permettre de développer de l’estime de soi à travers des tâches qualifiées « d’intérêt général », qui sont pointées comme marquées par une subordination pesante.</p>
<p>Les tâches d’intérêt général figurent dans les attributions des institutions. Elles sont donc financées par les impôts. Cela revient à créer de la main-d’œuvre à bas coût et toute la dérive qui en découle. Chaque fois que l’homme méprise un congénère, l’histoire se termine mal à moyen terme.</p>
<p>L’idée qui se dégage de cette proposition n’est pas donc pas porteuse d’avenir. Or, aujourd’hui, malgré nos amortisseurs sociaux, chacun sait qu’il est possible de basculer dans l’extrême pauvreté et, dans le même temps, la logique financière dans laquelle nous sommes engagées entrave le financement des prestations dédiées à la collectivité.</p>
<p><b>Il faut donc aborder le problème autrement.</b></p>
<h1>Les bons chiffres du chômage ?</h1>
<p>Cette interrogation arrive à un moment où le gouvernement se réjouit de la baisse du chômage, même si la France n’a pas de quoi pavoiser… En France comme ailleurs, la baisse du chômage s’accompagne de la baisse du salaire moyen.</p>
<p>La population se paupérise, s’affaiblit psychologiquement et développe des infections longue durée. Sans grand projet porteur, le pays se recroqueville alors que dans le reste du monde les supposés « géants » fourbissent leurs armes de toutes sortes : militaires, numériques, diplomatiques, et économiques.</p>
<p> </p>
<h1>Le sens de l’histoire : drames et opportunités</h1>
<p>Le changement sociétal que nous vivons est motivé par la crainte de voir notre planète gravement endommagée. C’est ainsi qu’un grand élan culturel et technologique nous amène à repenser notre manière de produire et de consommer.</p>
<p>Nous commençons à voir notre tissu entrepreneurial se recomposer autour d’une philosophie radicalement différente de celle du 20<sup>ème</sup> siècle. Cette philosophie consiste à combiner l’économie circulaire et de la fonctionnalité, les big data et la robotisation, de manière à produire au plus près du consommateur la juste quantité, au bon moment, tout en étant aussi économe que possible en ressources extractives, en énergie et en ressources humaines.</p>
<p>L’économie en ressources humaines est une idée défavorable en termes de chômage. Les études montrent et les chiffres confirment que pour la première fois depuis la sédentarisation, la classe moyenne s’effondre puisque ce nouveau modèle ne reconnaît que les métiers à très haute valeur ajoutée et ceux à très faible valeur ajoutée.</p>
<p><b>La classe moyenne est pourtant le socle d’une société. Même les hyperriches ne peuvent pas vivre sans elle. Nous sommes donc tous concernés par la nécessité de revoir notre pacte social !</b></p>
<p>Nous ne pouvons échapper à cette mutation : on ne lutte pas contre le progrès et de toute façon, produire dans les pays low cost pose toutes sortes de problèmes, cela ne peut durer éternellement. Mais surtout, cela devient nécessaire en raison de l’évolution des aspirations des générations montantes.</p>
<p>Le consumérisme a permis au plus grand nombre de satisfaire ses besoins primaires, souvent de delà du nécessaire. Mais à présent, les générations montantes découvrent que l’estime de soi apporte des satisfactions plus durables que le consumérisme.</p>
<p style="margin-left:35.4pt"><i>L’estime de soi s’obtient en faisant du bien autour de soi de manière à recevoir de la gratitude en retour. Le nouveau modèle de société que nous allons développer va intégrer cette nouvelle exigence et même en tirer partie puisqu’elle améliore le bien commun !</i></p>
<p>Ils ne deviennent pas réductionnistes pour autant. Ils veulent seulement consommer moins mais mieux. Ils préfèrent le « local » aux standards internationaux… Quitte à déménager lorsque le « local » ne leur permet pas d’accomplir leurs rêves. <b>C’est ainsi que les nations entrent en compétitivité sociale !</b></p>
<p>Le numérique permet à l’homme de se libérer des tâches dangereuses, dégradantes, ennuyeuses, hypercomplexes. Le temps gagné, il le réinvestit dans des tâches créatives, décisionnaires, ou encore managériales. Toutes ces tâches vont être la source de compétitivité des nations, puisque celles-ci vont échanger de moins en moins de matières premières et seulement des biens et des services d’exception.</p>
<p>Elles nécessitent du talent et du savoir. Le talent et le savoir se cultive dans un terreau socio-économique de haut niveau : celui où chacun peut, au gré de son parcours de vie, consacrer du temps à sa famille, le partage du savoir, l’innovation, la démocratie ou encore la spiritualité…. Ce sont les tâches dites contributives<a href="http://s298243136.onlinehome.fr/index.php?post/2019/03/11/Contreparties-aux-aides-sociales-%3A-oui%2C-dans-le-pacte-social-du-21%C3%A8me-si%C3%A8cle#_ftn1" name="_ftnref1" title=""><span style="font-size:11.0pt"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:"Calibri","sans-serif"">[1]</span></span></span></a> auxquelles il faut ajouter les tâches empathiques<a href="http://s298243136.onlinehome.fr/index.php?post/2019/03/11/Contreparties-aux-aides-sociales-%3A-oui%2C-dans-le-pacte-social-du-21%C3%A8me-si%C3%A8cle#_ftn2" name="_ftnref2" title=""><span style="font-size:11.0pt"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:"Calibri","sans-serif"">[2]</span></span></span></a> dédiées aux résolutions de conflits. Il devient donc nécessaire de se doter d’outils sociaux qui encouragent les citoyens à mixer leurs activités entre les tâches productives<a href="http://s298243136.onlinehome.fr/index.php?post/2019/03/11/Contreparties-aux-aides-sociales-%3A-oui%2C-dans-le-pacte-social-du-21%C3%A8me-si%C3%A8cle#_ftn3" name="_ftnref3" title=""><span style="font-size:11.0pt"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:"Calibri","sans-serif"">[3]</span></span></span></a> et les tâches contributives, puisque, ces réservés pour le moment au volontariat et au bénévolat, c’est-à-dire sans reconnaissance de la richesse créée deviennent stratégiques pour la compétitivité de la communauté.</p>
<p>Ces tâches ne sont actuellement pas prises en compte dans notre système économique et donc dans notre système social parce que, jusqu’à présent, la priorité était de satisfaire les besoins primaires du plus grand nombre. Nous avons un système qui ne s’intéresse qu’à la création de richesse productive et qui méconnaît la richesse contributive et qui limite les tâches empathiques.</p>
<p> </p>
<h1>Réorienter l’activité des Hommes vers le bien commun</h1>
<p>En admettant cette évolution, l’idée qui s’impose consiste donc à compléter le système actuel de manière à ce qu’il soit capable de réorienter les activités de citoyens, libérées par les progrès de toutes sortes (numérique, chimie, logistique…) vers ces nouvelles formes de création de richesse.</p>
<p>Car tout adulte à un moment de sa trajectoire de vie est en mesure de produire de la richesse, mais pas forcément de la richesse productive. Réciproquement, il consomme des biens et des services issus de l’économie productive, mais également des biens immatériels résultant de l’économie contributive et de l’économie empathique.</p>
<p>L’économie productive gère la rareté matérielle et énergétique. Elle est pensée pour des biens et des services qui s’usent à l’usage. Les deux autres économies gèrent l’abondance d’estime de soi et produisent des richesses qui se bonifient à l’usage<a href="http://s298243136.onlinehome.fr/index.php?post/2019/03/11/Contreparties-aux-aides-sociales-%3A-oui%2C-dans-le-pacte-social-du-21%C3%A8me-si%C3%A8cle#_ftn4" name="_ftnref4" title=""><span style="font-size:11.0pt"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:"Calibri","sans-serif"">[4]</span></span></span></a>.</p>
<div style="border:solid windowtext 1.0pt; padding:1.0pt 4.0pt 1.0pt 4.0pt">
<p style="border:none; padding:0cm"><b>Voilà le cœur du problème posé par les activités productives :</b></p>
</div>
<div style="border:solid windowtext 1.0pt; padding:1.0pt 4.0pt 1.0pt 4.0pt; margin-left:18.0pt; margin-right:0cm">
<ul>
<li style="border:none; padding:0cm">Les activités productives sont soumises aux lois du capitalisme (actuel) alors que les autres tâches suivent des comportements économiques peu compatibles avec la notion de profit immédiat et attribuable à des personnes identifiées.</li>
<li style="border:none; padding:0cm">L’activité productive pose des problèmes écologiques (au sens large) alors que les activités contributives et empathiques tendent à les résoudre.</li>
</ul>
</div>
<p> </p>
<h1>Quid du revenu universel avec cette approche ?</h1>
<p>Le revenu universel consiste à donner à chacun de quoi assurer un minimum de subsistance et ainsi de faire tourner l’économie en évitant le coût de la pauvreté et en évitant la machinerie technocratique censée distribuer les aides. Mais, les simulations les plus sérieuses montrent que le revenu universel est insuffisant pour remplir ses promesses de liberté auprès des citoyens.</p>
<p>La question est posée à un moment où nous abordons des mutations profondes :</p>
<ul>
<li>La mondialisation que nous terminons montre que la vie est d’abord locale avant d’être extraterritoriale et donc gouvernable à des milliers de Km.</li>
<li>De nouvelles formes de gouvernance s’imposent avec la prise de conscience des faiblesses des organisations pyramidales qui :</li>
</ul>
<ul style="list-style-type:circle">
<li style="margin-top:0cm; margin-right:0cm; margin-bottom:.0001pt">Écrasent les talents, ce qui est mauvais pour la créativité,</li>
<li style="margin-top:0cm; margin-right:0cm; margin-bottom:.0001pt">Éloignent la prise de décision de l’action, ce qui est mauvais pour la réactivité.</li>
</ul>
<p style="margin-top:0cm; margin-right:0cm; margin-bottom:.0001pt; margin-left:35.7pt"> </p>
<p>Peu à peu, les organisations organiques et fractales se mettent en place. Elles ont besoin de l’engagement des acteurs locaux et également de distinguer ceux qui œuvrent pour la satisfaction de besoins primaires et ceux qui œuvrent pour le bien commun. Elles ont donc besoin de nouveaux moyens d’échange pour distinguer les actions qui dynamisent l’activité locale et celle qui profite aux économies plus éloignées.</p>
<p> </p>
<h1>Nécessité de « biodiversifier » le système monétaire</h1>
<p>Nous avons donc besoin d’instruments de paiement intelligents qui reconnaissent la diversité des échanges sociaux économiques et encouragent des comportements vertueux.</p>
<p>C’est dans cette optique qu’il est souhaitable d’évoluer vers de la diversité des monnaies. Ceci devient possible avec les monnaies numériques qui sont, de surcroît intelligentes : il devient possible de les dédiées à des types d’échanges, de la rendre fongibles ou au contraire patientes, de les rendre interopérables sous condition… etc.</p>
<p>Ainsi, il ne s’agit pas de renier le système monétaire actuel, mais de l’enrichir pour finalement le rendre plus résilient et socialement plus subtil. Le revenu universel doit donc être versé pour une part en monnaie productive et pour une autre part en monnaie contributive et empathique. De même, les rémunérations doivent être versées avec les devises qui correspondent à la nature de la contribution produite.</p>
<p>La biodiversité monétaire apporte la résilience, comme nous l’avons vu par le passé ou comme le montre le Suisses avec le WIR.</p>
<p>Le revenu de base versé en différentes devises devient un instrument de redistribution évolutif. Les différentes monnaies intelligentes peuvent conçues pour être interopérables et surtout un vecteur de collecté de taxes, ce qui donne un système fiscal également évolution et compréhensible par tous (pollueur – payeur, donateur – bénéficiaire… etc.).</p>
<p>Ce vaste chantier passionnant gagne à être engagé en exploitant la période <strong><span style="font-family:"Calibri","sans-serif"">jubilatoire en termes d’ouverture d’esprit pour mettre sur la table des sujets tabous</span></strong> tels que les données (bien public / bien intime) et les instruments d’échange (monnaies et toutes les autres formes de tickets qui commencent à fleurir…).</p>
<p> </p>
<h1>Finalement heureux de contribuer au bien commun</h1>
<p>Ainsi, il est possible et même souhaitable de développer une manière de rémunérer les tâches « d’intérêt général » à condition de ne plus les appeler ainsi (tâches contributives et tâches empathiques). Cela passe par une adaptation du pacte social une évolution du système monétaire.</p>
<p> </p>
<div>
<hr align="left" size="1" width="33%" />
<div id="ftn1">
<p class="MsoFootnoteText"><a href="http://s298243136.onlinehome.fr/index.php?post/2019/03/11/Contreparties-aux-aides-sociales-%3A-oui%2C-dans-le-pacte-social-du-21%C3%A8me-si%C3%A8cle#_ftnref1" name="_ftn1" title=""><b><span style="font-size:9.0pt"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:"Calibri","sans-serif"">[1]</span></span></span></b></a> Celles qui développent le bien commun sur le long terme.</p>
</div>
<div id="ftn2">
<p class="MsoFootnoteText"><a href="http://s298243136.onlinehome.fr/index.php?post/2019/03/11/Contreparties-aux-aides-sociales-%3A-oui%2C-dans-le-pacte-social-du-21%C3%A8me-si%C3%A8cle#_ftnref2" name="_ftn2" title=""><b><span style="font-size:9.0pt"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:"Calibri","sans-serif"">[2]</span></span></span></b></a> Celles qui fiabilisent le vivre ensemble en traitant les crises (sanitaires, sociales, économique, politiques …).</p>
</div>
<div id="ftn3">
<p class="MsoFootnoteText"><a href="http://s298243136.onlinehome.fr/index.php?post/2019/03/11/Contreparties-aux-aides-sociales-%3A-oui%2C-dans-le-pacte-social-du-21%C3%A8me-si%C3%A8cle#_ftnref3" name="_ftn3" title=""><b><span style="font-size:9.0pt"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:"Calibri","sans-serif"">[3]</span></span></span></b></a> Celles qui satisfont les besoins à court terme des individus et des communautés.</p>
</div>
<div id="ftn4">
<p class="MsoFootnoteText"><a href="http://s298243136.onlinehome.fr/index.php?post/2019/03/11/Contreparties-aux-aides-sociales-%3A-oui%2C-dans-le-pacte-social-du-21%C3%A8me-si%C3%A8cle#_ftnref4" name="_ftn4" title=""><b><span style="font-size:9.0pt"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:"Calibri","sans-serif"">[4]</span></span></span></b></a> Si le partage un savoir, j’enrichis les autres et les autres, à travers leurs réactions, me donnent des éléments de connaissance en plus ou de nouvelles idées …</p>
</div>
</div>http://s298243136.onlinehome.fr/index.php?post/2019/03/11/Contreparties-aux-aides-sociales-%3A-oui%2C-dans-le-pacte-social-du-21%C3%A8me-si%C3%A8cle#comment-formhttp://s298243136.onlinehome.fr/index.php?feed/atom/comments/122Président, gilets jaunes, considérons l’avenir connuurn:md5:f5c8ef0af26f54f68f09cb6324d75acc2018-12-03T13:53:00+00:002018-12-03T13:53:00+00:00genevieve-bà débattremonnaies complémentairepacte socialrevenu de base<p>Se parler pour concilier « la fin du monde et la fin du mois » semble une gageure, et pourtant …</p>
<p>Certes, depuis que les écologistes existent, cette équation est sans cesse repoussée à plus tard par les politiques et les institutions. Mais de leur côté, les gilets jaunes se sont dispensés de prendre part à la réflexion, par exemple en désertant les bureaux de vote.</p>
<p>Nous voici donc au pied du mur, avec une sensation d’urgence.</p>
<p><b><span style="font-size:14.0pt"><span style="line-height:115%">Mais c’est de notre avenir qu’il faut parler. Il faut donc regarder loin d’abord.</span></span></b> La futurologie peut éclairer la problématique et suggérer des pistes de dialogue.</p> <h1><img alt="" class="media" src="http://s298243136.onlinehome.fr/dotclear/public/president_gilets_jaunes.jpg" style="float: left; margin: 0 1em 1em 0;" />Une transition d’une ampleur supérieure à celle de la sédentarisation</h1>
<p>Nous entamons une phase de l’histoire de l’humanité qui impose une transition d’une ampleur supérieure à celle qu’ont vécue nos aînés lorsqu’ils se sont sédentarisés. La sédentarisation a correspondu au désir de dompter la nature pour que celle-ci serve à l’homme ce dont il a besoin pour satisfaire ses besoins primaires : se nourrir, se soigner, se loger… etc.</p>
<p>Aujourd’hui, grâce aux progrès réalisés, plus de 75 % d’entre nous aspirent à une forme de satisfaction d’un niveau supérieur : l’estime de soi, celle que l’on obtient en donnant du sens à sa vie.</p>
<p> </p>
<h1>Effondrement de la classe moyenne</h1>
<p>Notre rapport à la consommation évolue : nous voulons consommer moins mais mieux. Nous sommes prêts à confier aux machines les travaux fastidieux, dangereux, hypercomplexes et nous réserver les métiers décisionnaires, relationnels et créatifs.</p>
<p style="margin-left:35.4pt"><i>La ménagère qui est allée au salon des arts ménager dans les années 60 passait en moyenne 10 heures par jours dans sa cuisine. Ce salon a disparu et les ménagères ne passent même pas une heure par jour dans leurs cuisines. Dans ce même courant de progrès, <b>nous passons de moins en moins de temps dans nos usines </b>qui pourtant deviennent de plus en plus efficaces et fiables.</i></p>
<p>De ce fait, pour la première fois depuis la sédentarisation, la classe moyenne est de moins en moins employée à produire des biens et des services : <b>seules les tâches à très haute et à très basse valeur ajoutée </b>demeurent dans le monde du travail tel que nous l’avons compris jusqu’à présent.</p>
<p>Ceci touche le secteur public comme le secteur privé.</p>
<p> </p>
<h1>Émergence d’une nouvelle abondance</h1>
<p>Or, opportunément, les générations montantes veulent faire autre chose que produire et consommer en boucle. Il est d’ailleurs nécessaire de les y encourager. En effet, elles veulent consacrer du temps :</p>
<ul>
<li><b>Aux activités empathiques</b>, c’est-à-dire celles qui sont dédiées aux résolutions de conflits de toutes natures (sanitaires, sociaux, économique, environnementaux…),</li>
<li><b>Aux activités contributives</b>, c’est-à-dire celle qui ont pour objet de satisfaire les besoins de la communauté à moyen et long terme, c’est-à-dire le temps alloué à la famille, aux savoirs, à l’innovation, à la démocratie ou encore à la spiritualité.</li>
</ul>
<p>Ces tâches sont de nature à élever notre niveau de qualité de vie. La matière première nécessaire pour cette forme de richesse existe en abondance dans nos sociétés : empathie, créativité, savoirs, audace… etc. Elle se développe en dehors de la mondialisation. Elle est même capable de redessiner la forme actuelle de mondialisation qui n’a pas fait ses preuves en matière d’humanisme.</p>
<p>Actuellement, les tâches empathiques et contributives ne sont pas correctement prises en compte : elles sont dévolues au bénévolat ou au volontariat. L’absence de gratification par la communauté rend ces activités instables. Seuls les subventions et les dons permettent de leur donner un socle. Cependant, ce socle ne peut que rester modeste dans la logique de la finance actuelle qui est uniquement conçue pour les activités productives.</p>
<p> </p>
<h1>Nouvelle forme de compétitivité</h1>
<p>Pourtant, les activités contributives et empathiques deviennent un vecteur majeur de la compétitivité des blocs géopolitiques.</p>
<p>En effet, chaque continent se met à produire ses biens et ses services. Avec l’économie circulaire naissante, il réduit progressivement ses besoins en matière première. Les échanges entre les blocs se recentrent donc sur les produits d’exception, ceux qui nécessitent du talent et du savoir.</p>
<p>Les nations qui savent se rendre attractives sont celles qui sont capables <b>d’enraciner les savoirs sur leur sol et faire éclore des talents</b> et d’en attirer. C’est pourquoi, donner de la vigueur au système empathique et contributif devient un vecteur de compétitivité majeur.</p>
<p> </p>
<p>Tant le président que les gilets jaunes devraient travailler sur cette question : <b>Comment faire évoluer notre système socio-économique pour qu’il permette de passer des tâches productives aux tâches contributives et empathiques ?</b></p>
<p> </p>
<h1>Innovation sociale et financière</h1>
<h2>Nouvelles priorités collectives</h2>
<p>Le système actuel qui prend pour postulat la course effrénée du "toujours plus" touche a ses limites parce qu’il favorise la concentration et l’uniformisation de tout. La concentration et plus encore l’uniformisation sont mortifères.</p>
<p>Les progrès qui restent à faire sont identifiés et celui qui tenterait de les ralentir sera disqualifié à terme.</p>
<ul>
<li><b>Certes, il y a le réchauffement climatique</b>. Ce thème sérieux est intimement lié à d’autres problèmes, à commencer par celui de la démographie mondiale. Nous dévorons notre planète parce que nous sommes trop nombreux. Ce problème peut se résoudre de plusieurs manières, la plus efficace étant l’élévation du niveau d’éducation.</li>
<li><b>Certes, il y a la transition industrielle</b>, dont nous connaissons la réponse : utiliser les big data, les robots et l’économie circulaire pour produire au plus près du consommateur la juste quantité au bon moment… et ainsi prendre du recul sur les déplacements incessants de personnes et de fret.</li>
<li><b>Certes il y a la transition énergétique</b> que nous commençons à prendre sérieusement en compte en se réappropriant notre capacité d’innovation…</li>
</ul>
<p>Mais, ici en France, le pays des droits de l’Homme, <b>la question prioritaire est le pacte social</b>.</p>
<p>L’actuel a été conçu au lendemain de la dernière guerre, dans le prolongement du modèle capitaliste antérieur. Il demeure néanmoins un modèle de solidarité collective. Cependant, la donne change radicalement.</p>
<p style="margin-left:35.4pt"><i>Si au 20<sup>ème</sup> siècle, le challenge a été de faire émerger des grandes entreprises capables d’aller à la conquête du monde, à présent, le challenge consiste à se doter d’un tissu entrepreneurial créatif et réactif.</i></p>
<p> </p>
<h2>Vers un nouveau pacte social</h2>
<p>En termes de pacte social, cela signifie qu’il n’est plus nécessaire de privilégier la stabilité des carrières, mais au contraire d’<b>encourager la mobilité</b> : source de pollinisation des savoirs et moteur de la créativité.</p>
<p>Par ailleurs, face à l’effondrement du « travail » en tant qu’ancien moteur social, il devient nécessaire d’<b>encourager la contribution au bien commun</b>.</p>
<p><b>Le bien commun est une notion fractale</b> : il concerne le local, au plus près de chacun de nous et s’étend de proche en proche au niveau de notre zone géopolitique. Cette notion est nouvelle pour nous, mais devient incontournable.</p>
<p> </p>
<h2>Vers une nouvelle idée de la monnaie et du revenu</h2>
<p>Les biens issus du système productif ont un comportement radicalement opposé à ceux du système contributifs. Les premiers s’usent quand on s’en sert. Les autres se bonifient dans le partage.</p>
<p>La monnaie que nous utilisons depuis plus de 10 000 ans est fondamentalement conçue pour faire fonctionner l’économie productive. Or, nous sommes tous, tour à tour, des consommateurs et des producteurs de biens et de services issus du système productif, mais aussi du système contributif. Des monnaies, dites complémentaires (à ne pas confondre avec les monnaies locales) sont actuellement ébauchées pour faire tourner le système contributif.</p>
<p>Les chryptomonnaies deviennent des monnaies intelligentes, ouvrant la porte à l’innovation en matière d’instruments d’échanges. Ces monnaies permettent aux zones économiques de dynamiser leur système contributif et de l’orienter vers les investissements immatériels nécessaires aux transitions.</p>
<p>Lors de la dernière élection présidentielle, il a été évoqué le revenu universel qui est la manière la plus efficace et juste de partager la richesse due aux progrès de nos aînés.</p>
<p>Une combinaison des monnaies complémentaire et du revenu universel devient une piste crédible encore mal explorée en France et en Europe alors qu’elles sont en expérimentation en différents points du globe.</p>
<p>Voici un vaste espace d’audace et de créativité à débattre plutôt que d’offrir aux petits casseurs des opportunités de fabriquer du désespoir.</p>
<p> </p>
<h2>La solidarité face aux stress des mutations</h2>
<p>Face à l’ampleur de la mutation que nous vivons, il est inutile de croire que nous pouvons continuer à rafistoler nos institutions. Mieux vaut les aider à faire émerger leur propre renouveau fonctionnel en <b>tentant des innovations tant sur le plan technologique que financier et social</b>.</p>
<p>Ce que nous faisons aujourd’hui concerne nos enfants et nos petits-enfants. Reste à se mettre d’accord sur <b>les sacrifices que nous acceptons de faire pour eux et comment nous partageons cette charge.</b></p>http://s298243136.onlinehome.fr/index.php?post/2018/12/03/Pr%C3%A9sident%2C-gilets-jaunes%2C-consid%C3%A9rons-l%E2%80%99avenir-connu#comment-formhttp://s298243136.onlinehome.fr/index.php?feed/atom/comments/117IA, souveraineté et pacte socialurn:md5:1a6ee2be66b8b76af2052e69d4dd6ede2018-01-04T18:55:00+00:002018-01-04T19:05:27+00:00genevieve-bintelligence artificiellejusticemonnaies complémentairepacte socialrevenu de base<p style="margin-top:0cm; margin-right:0cm; margin-bottom:12.0pt; margin-left:35.45pt"><i><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:115%">L’intelligence artificielle (IA) s’inscrit dans un progrès irréversible. Elle est une arme entre les nations, mais aussi <b>un levier de renouveau sociétal.</b></span></span></i></p>
<p style="margin-top:0cm; margin-right:0cm; margin-bottom:12.0pt; margin-left:35.45pt"><i><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:115%">Les leaders visibles de l’IA la développent selon leur vision hégémoniste et mortifère et donc sans issue. Mais en adoptant une vision du 21<sup>ème</sup> siècle qui s’appuie sur tous les progrès industriels, sociaux et économiques, rendus possibles grâce aux innovations dans toutes les formes d’IA, nous pouvons <u>reprendre la main sur notre souveraineté</u>.</span></span></i></p>
<p style="margin-top:0cm; margin-right:0cm; margin-bottom:12.0pt; margin-left:35.45pt"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:115%">« C’est en forgeant que l’on devient forgeron » : pour progresser, il faut mettre en œuvre : quoi de mieux que le progrès sociétal comme champs d’application ! <b>Ainsi, devenir un acteur majeur de l’IA passe par une révision audacieuse des outils de gouvernance, dont le pacte social.</b></span></span></p> <ol>
<li>
<h1><strong><a name="_Toc502322469"> </a></strong></h1>
<figure style="float: left; margin: 0 1em 1em 0;">
<h1><strong><img alt="morceaux_de_robots.jpg" class="media" src="http://s298243136.onlinehome.fr/dotclear/public/morceaux_de_robots.jpg" /></strong></h1>
<figcaption>
<h1> </h1>
</figcaption>
</figure>
<h1><strong><a name="_Toc502322469">L’IA est inscrite dans notre processus de progrès</a></strong></h1>
</li>
</ol>
<p>L’Homme progresse chaque fois qu’il tente de se libérer des vicissitudes de la vie quotidienne de manière à se consacrer à ses activités favorites : les relations sociales, la justice, la culture, le partage du savoir, l’innovation, la créativité, la démocratie ou encore la spiritualité. L’intelligence artificielle (IA), la mal nommée, s’inscrit dans ce processus.</p>
<p>Après avoir bâti nos compétitivités sur la maîtrise de la terre, de la finance, des énergies et de la communication, il s’agit à présent de se doter d’outils qui permettent de maîtriser la complexité. Car, pour aller plus loin dans la libération de nos contraintes sanitaires, sociales, cognitives, démocratiques et matérielles, nous devons être capables de maîtriser la complexité du monde.</p>
<p> </p>
<p>Pour faire de la bonne IA il faut de <b>bons algorithmes</b> et de <b>bonnes données</b> et surtout de <b>bons objectifs</b> ! L’IA peut nous conduire vers un « vivre ensemble » de haut niveau sans renoncer à notre qualité de vie individuelle. Elle constitue aussi un redoutable instrument d’influence à des fins de conquête. C’est même plutôt ainsi qu’elle est développée actuellement.</p>
<p> </p>
<p> </p>
<ol start="2">
<li>
<h1><a name="_Toc502322470"> La propagande autour de la maîtrise de l’IA</a></h1>
</li>
</ol>
<p>L’IA, est régulièrement mise en scène pour nous faire basculer dans des imaginaires sinistres de films américains, ceux qui nous persuadent que le monde est VUCA (dangereux et incertain) et nous rappellent insidieusement que le grand frère américain veille sur le monde.</p>
<p>Ce qui n’est pas de la science-fiction, c’est que nous voyons émerger quelques castes qui s’organisent pour développer leur hégémonie numérique aux fins de <b>manipuler ceux qui ne maîtrisent ni leur image, ni leur endettement, ni même leurs lois, ni, finalement, leur sort !</b></p>
<p>La lutte d’influence fait rage entre les zones géopolitiques. Les désastres démocratiques se multiplient. Alors, on s’impressionne mutuellement quant à la maîtrise puissance de calcul, la diversité des capteurs de données et la captation des sachants.</p>
<p> </p>
<p>Les hommes se font la guerre depuis qu’ils créent de la richesse. L’espace numérique devient tout naturellement un espace de guerre. Mais, la-cyber guerre n’est pas la seule action que nous avons à mener.</p>
<p>Les leaders actuels poursuivent leur fantasme à devenir les maîtres du monde à travers leurs systèmes insidieusement dictatoriaux. Mais la notion de maître du monde est contraire au fonctionnement de la vie. La vie repose sur la diversité et non sur la standardisation à outrance. Ce fantasme, hérité des siècles précédents, n’est plus crédible. C’est là que réside l’opportunité de proposer un nouveau modèle de société, rendu possible par <b>les potentialités de l’IA dans ses formes actuelles et futures</b>.</p>
<p> </p>
<ol start="3">
<li>
<h1><a name="_Toc502322471"> L’IA contribue au basculement sociétal</a></h1>
</li>
</ol>
<p>En ce début de 21<sup>ème</sup> siècle, le tissu entrepreneurial occidental se restructure en agrégeant 3 innovations : l’économie circulaire (incluant l’économie de la fonctionnalité), la robotisation et les big data. Tout cela est adossé à différentes formes d’IA.</p>
<p>Il s’agit de produire la juste quantité, au bon moment, au bon endroit, en économisant le plus de ressources possible : énergétiques, extractives et humaines. Nous assistons à une reterritorialisation de l’économie.</p>
<p>Ceci remet en cause le pacte social du 20<sup>ème</sup> siècle : l’économie marchande ne s’engage plus à salarier le plus grand nombre. Elle entend faire appel aux talents dont elle a besoin quand elle en a besoin. En effet, cette nouvelle économie joue sa compétitivité sur sa capacité à s’adapter et innover. Pour cela elle a besoin de talents de plus en plus variés qu’elle ne saurait salarier « pour le cas où ». C’est en les brassant sans cesse qu’elle favorise la créativité et l’ingéniosité. Pour cela, elle compte de plus en plus sur la sérendipité organisée par la collectivité à travers les instances dédiées à la création d’entreprise. La création de richesse devient l’affaire des communautés : leur capacité à jouer collectif.</p>
<p>Cette stratégie de restructuration progresse rapidement car elle est plébiscitée conjointement par les citoyens et par les investisseurs. Les uns pensent à la protection de leur environnement. Les autres espèrent une nouvelle forme de profitabilité.</p>
<p>Le paradigme qui en découle de cette bascule sociétale va redistribuer les cartes de l’attractivité des nations et donc de leur prospérité potentielle. En effet, si aux siècles précédents, l’avantage a été donné aux nations dotées d’une terre généreuse, puis celles dotées de sources d’énergie, à présent, <b>l’avantage va être donné aux nations qui proposent à leurs citoyens un terreau social de haute qualité.</b></p>
<p>Ce terreau social s’obtient en libérant les énergies créatives et en fluidifiant la circulation des savoirs. Pour cela, il faut se diriger vers <b>un modèle de société orienté vers le respect des temps de la vie de chacun, une administration facilitatrice, une démocratie organique</b>… etc. Tout cela est adossé à différentes formes d’IA.</p>
<p> </p>
<p> </p>
<ol start="4">
<li>
<h1><a name="_Toc502322472"> Changement de paradigme</a></h1>
</li>
</ol>
<p>Les stratégies de basculement sont en préparation en différents points de la planète.</p>
<p style="margin-left:18.0pt"><i>L’effervescence sur le revenu universel, les crypto monnaies ou encore les indicateurs de richesse à travers le monde sont liés liées aux innovations attendues notamment de l’IA. Par exemple, les leaders de la Silicon Valley financent actuellement, hors des USA, des expériences sur le revenu universel et les crypto monnaies expérimentales se multiplient.</i></p>
<p><a name="_Toc502322473">A. L’effondrement du PIB</a></p>
<p>La recomposition du tissu entrepreneurial va conduire à l’effondrement des PIB. L’économie de la fonctionnalité va accentuer cet effondrement.</p>
<p style="margin-left:35.4pt"><i>Exemple, avec la voiture autonome mutualisée, le parc automobile chute de 70 % et les gains en matière d’accidents et de maintenance des infrastructures seront de 50 %. Le schéma énergétique décarboné fait émerger des nouveaux acteurs organisés en réseau peu créateurs d’emploi… etc.</i></p>
<p>Or, dans notre modèle actuel, le revenu d’un état dépend de son PIB. Le modèle qui va s’imposer redessine la frontière entre le bien privé et le bien commun : l’innovation devient une affaire collective, basée sur l’accumulation de savoirs et l’encouragement aux initiatives.</p>
<p> </p>
<p><a name="_Toc502322474">B. Vers un pacte social</a> orienté « je – nous »</p>
<p>Il est simpliste de croire que les emplois salariés détruits dans les secteurs régalien et marchand vont être remplacés par des emplois que nous ne connaissons pas encore.</p>
<p style="margin-left:35.4pt"><i>Les femmes ont divisé par 4 en un siècle le temps passé dans la cuisine, parce que celle-ci a été fonctionnalisée. Aucune femme ne souhaite revenir en arrière.</i></p>
<p style="margin-left:35.4pt"><i>Les pays les plus robotisés ont certes créé des emplois chez eux, mais ils l’ont fait en détruisant de l’emploi chez les pays qui achètent la production de leurs robots.</i></p>
<p>Chaque fois que l’homme trouve le moyen de se libérer de tâches qu’il n’aime pas ou qui nécessitent des potentiels qui vont au-delà de ses capacités, il se met à développer des biens ou des services qui répondent à des besoins d’un niveau supérieur. Ces nouveaux besoins sont identifiés par les générations montantes : ils concernent l’amélioration de la qualité du vivre ensemble. <b>Il ne s’agit pas de pousser encore plus loin le consumérisme, mais de permettre à chacun de réussir sa vie.</b></p>
<p>Les citoyens veulent réorienter le temps libéré par les robots vers le développement du bien commun, ce qui tombe plutôt bien puisque la compétitivité des nations va dépendre du dynamisme de ces formes de contribution. Ceci induit donc la mise en place progressive d’outils de gouvernance qui encouragent cette réorientation. C’est la raison pour laquelle nous voyons les réflexions sur le couple « revenu de base – monnaies complémentaires » s’intensifier.</p>
<p style="margin-left:35.4pt"><i>Durant le 20<sup>ème</sup> siècle, le salaire a constitué le mécanisme de ruissellement du pouvoir d’achat auprès des ménages de manière à ce qu’ils se procurent les biens et les services qu’ils ont eux-mêmes produits. A présent, il est nécessaire d’enrichir ce mécanisme pour y inclure les biens et les services dédiés à la communauté sur le long terme.</i></p>
<p style="margin-left:35.4pt"><i>Ces biens communs concernent le temps alloué à la famille, aux savoirs, à l’innovation, à la démocratie ou encore à la spiritualité. Ils concernent également des services qui ne peuvent être sérieusement développés avec une logique productiviste. Ce sont les tâches emphatiques liées à la personne : résolution de conflits, médecine sous toutes ses formes… Ces tâches ont en commun le fait de ne pas avoir de métrique. Elles ne peuvent entrer dans le mécanisme de la « monnaie dette » qui a été conçue pour faire prospérer le secteur marchand et son mécanisme de productivité concurrentielle.</i></p>
<p>Il nous faut donc d’autres formes de distribution de revenus via d’autres formes de monnaies, correspondant à ces formes de création de richesses pour le moment laissées au bénévolat et au volontariat, donc sans mécanisme de reconnaissance.</p>
<p>Ces monnaies doivent être partiellement interopérables avec la « monnaie dette » de l’espace productif. Ceci semble possible avec les monnaies basées sur la blockchain. Ces monnaies complémentaires, appliquées notamment à la recherche et l’innovation, ont pour objectif d’enraciner nos savoirs et concrétiser ce capital local.</p>
<p><b>La réflexion sur le couple « revenu de base – monnaies complémentaires » a pour objet de repenser la stabilité sociale, harmoniser les différentes formes de contributions et permettre la plus juste répartition des richesses.</b></p>
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<p><a name="_Toc502322475">C. Répondre aux besoins des personnes mais aussi des collectivités</a></p>
<p>Si l’ère industrielle a pu émerger en favorisant la concentration capitalistique et les ressources humaines, l’ère numérique repose sur l’optimisation des ressources extractives et productives, le développement des savoirs, la prospérité des talents et les encouragements à prendre des initiatives. Les nations doivent se doter d’outils de gouvernance attractifs. En effet, le savoir circule sur le Net et les talents sont une affaire de hasard. Toutes les nations sont potentiellement dotées de talents et ont accès au savoir. Elles se différencient par leur capacité à les attitrer, les retenir et les faire prospérer.</p>
<p>La logique actuelle est essentiellement financière. Elle repose sur le $. Celui qui possède la machine à produire des $ peut fabriquer des mastodontes technologiques, en agrégeant les innovations des meilleures startups rachetées à bon prix à travers le monde.</p>
<p style="margin-left:35.4pt"><i>Comme le montre l’étude du Medef « guide des écosystèmes numériques mondiaux » (12/17), les écosystèmes « matures » (dont la France) jouent le rôle de fermes d’élevage pour les écosystèmes « réellement leaders » (USA et Chine). <u>L’activité de « revente de leurs startups », bien qu’elle permette une précieuse accumulation de savoirs, ne suffit pas à créer une dynamique financière qui leur permettrait de devenir à leur tour un réel leader.</u></i></p>
<p>La situation peut sembler sans issue. C’est sans compter sur la réalité du fonctionnement des communautés humaines. L’Homme fini toujours par démanteler le système qui ne fonctionne plus au profit d’un nouveau, capable de répondre à de nouvelles attentes. Cela passe généralement par une défiance croissante face à une gouvernance de plus en plus bloquante au regard du progrès qui se met à devenir réalité. C’est ce qu’il se passe actuellement avec l’accroissement des inégalités pécuniaires.</p>
<p>Le passage de l’ère agraire à l’ère industrielle a reposé sur une aberration économique qui atteint ses limites : si la productivité d’une terre agricole repose plus sur la qualité de la terre et sur la météo que sur le travail du cultivateur, la productivité manufacturière peut s’obtenir via l’exploitation de l’Homme par l’Homme. Les profits étaient certes mal répartis, mais le cynisme n’atteignait pas le niveau de la mondialisation actuelle où la profitabilité dans le monde de la finance s’accommode des approximations démocratiques, sociales, économiques et environnementales, via le circuit des lobbies et des paradis fiscaux.</p>
<p>L’arrivée des robots permet de sortir de ce désastre.</p>
<p> </p>
<p>Dans l’économie de l’immatériel, la motivation des collaborateurs devient déterminante dans l’espérance de productivité. Le cynisme devient impossible car un esprit démotivé perd sa créativité et son ingéniosité. Dans le même temps, les consommateurs, de plus en plus avertis, se méfient des entreprises aux comportements douteux.</p>
<p>Ainsi, les gains apportés par l’IA est les autres progrès ne peuvent durablement s’accumuler dans les poches de certains sans créer tôt ou tard une crise sociale majeure. Les nations prévoyantes vont prendre les devants en rendant leur économie contributive, autonome et attractive. Elles vont distinguer le capital productif et le patrimoine commun et créer une dynamique entre ces deux systèmes socioéconomiques.</p>
<p style="margin-left:35.4pt"><i>La monnaie est en quelque sorte l’hormone qui permet aux hommes d’échanger les biens et les services. Un organisme qui ne possède qu’une seule hormone est un organisme rudimentaire. L’économie est une affaire d’échange. Toutes les économies en détressent recréent de la monnaie. Sans elle, les hommes ne peuvent mutualiser leurs talents et leurs initiatives.</i></p>
<p style="margin-left:35.4pt"><i>Pour construire, les hommes ont besoin de stabilité. L’économie actuelle, de plus en plus basée sur la mutualisation des équipements, dépoitrimonise les citoyens. Il faut donc recréer du ruissellement économique qui crée de la stabilité matérielle : accès aux équipements, dont l’habitat, le savoir, le transport et qui garantit la suffisance en matière de besoins primaires. Comme les entreprises, les nations ont des coûts fixes. En l’occurrence, le coût de fonctionnement de ses biens communs et l’efficience de sa population.</i></p>
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<ol start="5">
<li>
<h1><a name="_Toc502322476"> Mieux que l’enfermement des GAFA / BATX</a></h1>
</li>
</ol>
<p>C’est ce type d’instrument de gouvernance qui va nous permettre de sortir de l’enfermement mortifère des GAFA (M) et de leur homologue BATX chinois : un modèle centralisateur qui tue la vie parce qu’il écrase la diversité.</p>
<p>En proposant aux citoyens une vision prometteuse, toutes les réformes sont possibles ! La France, pays du « bien manger » sait se mobiliser lorsque ses richesses sont menacées. Aujourd’hui, c’est son savoir qui est pillé et sa liberté de penser qui est mise sous tutelle.</p>
<p>La technologie évolue sans cesse, ouvrant de nouvelles opportunités à de nouveaux entrants. La structure de l’Internet est en voie de reconfiguration à l’occasion de l’émergence des objets connectés. Les data des GAFA sont des données déduites de nos actions sur le Net, alors que nos systèmes administratifs, éducatifs, sanitaires ou encore bancaires sont en mesure de nous fournir des données objectives, à condition de dépassionner le débat sur les données personnelles pour le ramener à un débat fonctionnel, stratégique et éthique. En effet, nos données sont le reflet de notre intimité, mais une fois anonymisées (avec précaution), elles deviennent un bien commun qui permet de développer de la prédicitivté et de la prévention et donc de la souveraineté.</p>
<p>Les avancées apportées par les RGPD vont dans le bon sens, mais une réflexion stratégique plus approfondie s’impose.</p>
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<ol start="6">
<li>
<h1>Cas concret : la justice</h1>
</li>
</ol>
<p>La justice est une fonction éminemment régalienne. Pourtant, si nous n’y prenons garde, la pénétration de l’intelligence artificielle dans nos vies va disrupter cette fonction et menacer notre vivre ensemble, selon plusieurs processus mal pris en compte actuellement.</p>
<p> </p>
<p><a name="_Toc502322478">D. Code is law !</a></p>
<p>Peu à peu, « <b>le code</b> (des programmes informatiques) <b>dit la loi</b> », mais nous n’avons pas de garantie sur ces innombrables morceaux de code contenus dans nos objets connectés, nos robots et nos systèmes informatiques. À l’heure actuelle, il n’existe pas d’ordre des informaticiens, ni d’agence compétente pour surveiller la rectitude des machines qui nous assistent ou qui pilotent une partie de nos vies.</p>
<p> </p>
<p><a name="_Toc502322479">E. Mieux que la justice express</a></p>
<p>Pour le moment, la justice expérimente une manière de s’approprier cette innovation à travers un collectif de magistrats, d’avocats et d’éditeurs d’ouvrages juridiques. Leur objectif : entrer les jugements et les arrêts dans un système d’IA pour permettre d’évaluer rapidement le délibéré potentiel d’une affaire au vu de ses caractéristiques et sa localisation géographique. Une justice plus rapide, voilà qui semble une bonne nouvelle.</p>
<p>Hélas, malgré tout l’enthousiasme qui est mis dans ce projet, le résultat s’annonce toxique :</p>
<ul>
<li>Dans l’état actuel des moyens disponibles, les systèmes mis en œuvre relèvent de l’IA « faible », ce qui va appauvrir la pratique judiciaire. En effet, nous le constatons avec les réseaux sociaux qui utilisent des techniques semblables : ils tentent d’élargir notre carnet d’adresses en nous proposant des profils dont ils pensent qu’ils nous ressemblent… ce faisant, ils nous enferment dans un circuit d’internautes qui voient le monde avec le même prisme supposé que nous : notre champs de vision s’atrophie, nous comprenons mal le monde dans sa diversité et nous devenons anxieux.</li>
<li>Les métiers liés à la justice font partie des professions les moins aimées des citoyens car ils sont perçus comme opaques, sans transparence, sans souci de progrès. La justice express qu’ils préparent va accentuer cette situation dangereuse pour la nation.</li>
</ul>
<p> </p>
<p>Une autre approche est possible :</p>
<ul>
<li><u>En s’inspirant de ce qu’il se fait dans le domaine de la santé</u>, il est possible de conférer à la justice une responsabilité de prédictivité et donc de préventivité. Cette idée est nouvelle : les juges actuellement ne sont pas responsabilisés et la justice n’est pas responsabilisée sur la réduction du nombre d’affaires qui lui sont confiées.</li>
</ul>
<p style="margin-left:38.5pt">La numérisation des jugements et des arrêts constitue une mine d’informations pour :</p>
<ul>
<li style="list-style-type:none">
<ul style="list-style-type:circle">
<li><b>Améliorer des relations</b> familiales, professionnelles, commerciales ou sociales,</li>
<li><b>Faire entrer nos codes dans des processus de simplexité</b>, objectivement impossible sans cette assistance technique.</li>
</ul>
</li>
<li><u>Le principe selon lequel nul ne doit ignorer la loi</u> a été discrètement abandonné face à la complexité et l’évolutivité de nos codes et autres réglementations. Mais il est possible de mettre à la disposition du public le système expert que les professionnels de la justice préparent actuellement à leur seul profit. Grâce à ce système, les justiciables pourront évaluer leur situation :
<ul style="list-style-type:circle">
<li style="margin-top:0cm; margin-right:0cm; margin-bottom:6.0pt">En renonçant à un projet qui présente des risques,</li>
<li style="margin-top:0cm; margin-right:0cm; margin-bottom:6.0pt">En ayant recours à la médiation plutôt qu’à la justice (ce qui encourage à développer une médiation efficace et bienveillante),</li>
<li style="margin-top:0cm; margin-right:0cm; margin-bottom:6.0pt">En ayant une parfaite connaissance de la chose soumise à l’arbitrage de la justice.</li>
</ul>
</li>
</ul>
<p> </p>
<p>Une justice plus sereine constitue un prérequis pour favoriser l’esprit d’initiative. Toutes les grandes thématiques régaliennes sont concernées par ce type d’approche.</p>http://s298243136.onlinehome.fr/index.php?post/2018/01/04/Etre-leader-dans-l%E2%80%99IA-%3A-impacte-sur-le-pacte-social#comment-formhttp://s298243136.onlinehome.fr/index.php?feed/atom/comments/94Au-delà du Microcapitalismeurn:md5:ad47b3c8490faa35d6301b672eab5bb42017-12-31T14:27:00+00:002018-01-02T13:33:41+00:00genevieve-bà débattrecapitalismemonnaie complémentairerevenu de base<p>« Microcapitalisme », c’est le titre du livre de François-Xavier Oliveau.</p>
<p>La première partie est très inspirante : elle explique notamment pourquoi il n’y a pas d’inflation alors qu’il y a un excès de liquidité provoqué par les banques centrales. Cette analyse novatrice débouche sur une seconde partie moins originale qui défend une certaine forme de libéralisme et le revenu universel.</p>
<p>A lire absolument, mais à condition de débattre des questions soulevées par les hypothèses et les propositions qui sont avancées.</p> <figure style="float: left; margin: 0 1em 1em 0;"><img alt="microcapitalisme.jpg" class="media" height="174" src="http://s298243136.onlinehome.fr/dotclear/public/microcapitalisme.jpg" width="174" />
<figcaption> </figcaption>
</figure>
<h1>Le microcapitalisme</h1>
<p>Ce livre, très documenté, explique fort justement le changement de paradigme qui s’opère via le développement de l’économie dite « collaborative », c’est-à-dire celle des plateformes qui permettent à des particuliers de louer certains de leurs biens et une partie de leur temps.</p>
<p style="margin-left:35.4pt"><i>Airb & b ne possède aucune chambre, mais menace l’industrie hôtelière : <b>cet exemple montre que le capital éparpillé dans la foule devient plus puissant que celui concentré entre les mains de quelques-uns !</b></i></p>
<p>Partant de ce constat, François-Xavier Oliveau annonce un changement profond de notre modèle économique et social.</p>
<p>La force de l’économie collaborative a de quoi impressionner, effectivement. Mais elle nous dit autre chose de plus important encore : si les Hommes sont prêts à louer des objets aussi intimes que leur chambre à coucher ou leur cabane roulante (la voiture familiale), c’est que leur vision du monde change profondément.</p>
<p>L’Homme de Cro-Magnon ne transportait pas ses outils. Il les laissait sur place pour la tribu suivante ou pour lui-même lors de son prochain passage. Ses outils étaient simples et banalisés. Aujourd’hui, bien que nettement plus élaborée, une cuisine équipée se distingue tout juste d’une autre cuisine par sa couleur ou ses réserves d’épicerie. Elle vient de chez Ikea, de Lapaire ou bien elle est faite d’objets qui ont une histoire… et que dire d’une voiture, à part le nombre de place et sa marque dont les équipements sont forcément banalisés…</p>
<p>Ainsi, le changement de structure du capital potentiellement productif n’est qu’un des signes qui amorce un changement de vision du monde : pour les générations montantes, l’important devient ailleurs que dans l’accumulation de biens matériels.</p>
<p style="margin-left:35.4pt"><i>A quoi cela sert-il d’avoir une belle maison si personne n’y vient jamais ? Est-ce important de savoir que mon voisin a une plus belle voiture que moi puisque je ne suis pas dans le besoin et je suis heureux auprès de mes proches, dans mon job et dans mes engagements associatifs.</i></p>
<p> </p>
<h1>Brève histoire de notre système monétaire et social</h1>
<p>François-Xavier Oliveau rappelle que le système dans lequel nous vivons a été construit au fil du temps et plus particulièrement au lendemain de la dernière guerre mondiale où la France était à reconstruire physiquement, socialement et économiquement.</p>
<p>C’était l’économie de la demande où les Français manquaient de tout et les progrès techniques leur apportaient un confort croissant. Il y avait du travail pour tous et même au-delà. L’espérance de vie des travailleurs était inférieure à 70 ans. L’occident produisait essentiellement pour lui-même. Les matières extractives semblaient inépuisables ou du moins substituables grâce aux progrès. Le mot pollution était inconnu de tous.</p>
<p>Le PIB était l’indicateur sympathique qui affirmait que l’économie prospérait puisqu’il était en croissance : plus de 6 % ! Le système monétaire excitait les spécialistes mais pas le public : la dette publique semblait sous contrôle, même si le plan Marshal cachait ses secrets…</p>
<p> </p>
<p>Nous voici un demi-siècle plus tard : le plan Marshal est fini. Le $, imposé comme monnaie d’échange internationale, est au bout de sa logique. Mais surtout, avec l’élévation du niveau d’éducation, l’Internet, l’intelligence artificielle, la miniaturisation et les préoccupations écologiques, chaque coin de la planète se préoccupe d’acquérir son autonomie industrielle et démocratique.</p>
<p>Les générations montantes veulent donner du sens à leur vie en réaction au consumérisme de leurs parents. Elles défient la finance qu’elles jugent cynique avec sa vision désespérément rivée sur le très court terme. Elles veulent une autre forme de démocratie et une forme de gouvernance basée sur l’encouragement aux bons comportements et aux initiatives positives. Elles se mobilisent pour faire émerger un vivre ensemble plus proche de la nature et des individus.</p>
<p> </p>
<h1>Changement de modèle de société</h1>
<p>Depuis au moins 6 000 ans, l’organisation hiérarchique est la base de la puissance collective des humains : le chef de tribu ou le propriétaire organise de manière autoritaire le travail de la communauté et ses relations avec les voisins.</p>
<p>Jusqu’à présent, tous les citoyens devaient consacrer le meilleur de leur temps à produire des biens et des services et quelques-uns devaient faire fonctionner la hiérarchie. Il fallait dompter la nature pour qu’elle produise de quoi nourrir les hommes. Il fallait extraire de la matière pour produire des outils, des armes et tout ce qui est nécessaire pour couvrir les besoins primaires des citoyens.</p>
<p>Au lendemain de la dernière guerre mondiale, nous avons procédé à un rattrapage pour redonner à chacun ce qu’il avait perdu et même au-delà. Nos usines ont franchi un cap en matière d’efficacité et rapidement, il a fallu vendre notre surproduction au reste du monde.</p>
<p>À présent, avec la permaculture, nous savons rendre la nature efficace sans pour autant l’épuiser. Avec les progrès technologiques et organisationnels, nous savons faire en sorte que les machines produisent les biens et les services qui nous facilitent la vie. Nous nous tournons vers un monde où l’intelligence sous toutes ses formes devient la richesse du pays. Cette forme de richesse ne s’accommode pas du système hiérarchique qui écrase les talents et les savoirs et qui éloigne la prise de décision de l’action.</p>
<p>Cestes, il demeure nécessaire de défendre son territoire géographique, mais il devient aussi nécessaire de défendre son territoire culturel. Ceci induit l’idée que nos outils de gouvernance vont devoir se complexifier.</p>
<p> </p>
<h1>Indicateurs de richesse</h1>
<p>La croissance du PIB supérieure à 6 % est un épisode historique dans l’Histoire. Les études tendent à montrer que la croissance normale oscille en 1 et 1,7 % selon les évolutions démographiques, les périodes de progrès, les variations climatiques, les guerres et les épidémies… etc.</p>
<p>Actuellement, l’occident entre dans une période de décrue démographique et, par ailleurs, les progrès ne visent pas à rendre les produits plus cher, bien au contraire, les coûts de production s’effondrent en raison de la forme de réindustrialisation que nous développons : produire au plus près des consommateurs, la juste quantité au bon moment tout en étant le plus économe en ressources extractives, énergétiques, humaines et financières.</p>
<p>Si les biens et les services que nous achetons contiennent de moins en moins de main-d’œuvre et de plus en plus d’intelligence collaborative. Tout doit être beau et facile à utiliser. Le recyclage est pensé dès la conception. La réparabilité et la partageabilité deviennent une exigence.</p>
<p>Les starups se créent avec peu de capitaux. Elles se développent soit en allant s’agréger dans un agrégat d’autres startups (stratégie de Gafa et Batx dont la capitalisation est artificiellement gonflée), soit par la volonté collective (tendance émergente, mzis qui a besoin d’être développée avec des outils tels que le crowdfunding, la commande publique, la commande citoyenne …).</p>
<p style="margin-left:35.4pt"><i>Avec les optimisations fiscales et les abus en matière d’exploitation des données personnelles, les citoyens deviennent sensibles aux acteurs locaux qu’ils peuvent soutenir et sur lesquels ils peuvent agir.</i></p>
<p>Peu à peu, la compétitivité des nations se joue sur leur capacité à faire émerger des talents, à enraciner des savoirs et à encourager les initiatives créatives.</p>
<p>Le mot collaboratif est mis à toutes les sauces en lieu et place du mot performance. Pour être performant, il faut susciter la collaboration.</p>
<p>Collaborer n’est pas suffisant dans ce nouveau modèle de société. Il faut aussi accumuler du savoir, le faire circuler parce qu’en circulant, il prospère. Il faut aussi le mettre en action, parce que confronté à l’innovation, il se décuple. Le savoir appartient à la communauté. Sa prédominance dans la création de richesse va bouleverser notre paradigme.</p>
<p>Nous n’avons pas d’indicateurs qui nous permettent de savoir si nous faisons évoluer notre économie dans le bon sens. Les tentatives, dont celles de think tank FAIR (forum pour les autres indicateurs de richesse) n’ont pas à ce jour proposé de pistes exploitables : que voulons-nous mesurer exactement ? Il faut donc prendre la question autrement.</p>
<p> </p>
<h1>Le libéralisme à l’épreuve de ce désir de coopération</h1>
<p>L’Homme se distingue des autres mammifères parce qu’il est capable de collaborer à condition qu’il soit respecté par la communauté. Il ne peut pas vivre seul, mais il ne supporte pas d’être exploité. Comme tous les mammifères, il déteste l’injustice.</p>
<p>Il préfère contribuer à la prospérité de la communauté plutôt que de se concentrer pour ses propres intérêts car l’estime de soi correspond à un besoin vital. Le consumérisme qui termine l’épisode industriel de son Histoire n’est pas un bon souvenir pour lui : les dirigeants de cette époque avaient décidé qu’il était égoïste et ils l’ont géré comme tel. Voilà pourquoi, à présent, il défie ces dirigeants (banquiers, juges et hommes politiques) en se radicalisant ou en allant chercher des candidats improbables aux fonctions suprêmes. Il cherche un nouveau modèle de société et se prépare au changement.</p>
<p> </p>
<p>François-Xavier Oliveau repart astucieusement de la constitution pour reconstruire un modèle social plus conforme au monde qui vient, tout en restant fidèle aux valeurs qui nous lient. Il insiste sur la notion de liberté : chacun doit pouvoir organiser sa vie comme il l’entend tout en respectant les autres, évidemment.</p>
<p>Lors de la Révolution française, la notion de liberté était au cœur du changement attendu. Pour les générations qui montent, elle est une évidence.</p>
<p style="margin-left:35.4pt"><i>Les parents d’Emmanuel Macron n’ont jamais imaginé que leur bébé allait un jour diriger la France. Louis XIV pouvait l’espérer dès son premier cri.</i></p>
<p>Les générations montantes sont préoccupées par la forme de démocratie dans laquelle elles vont vivre, se réaliser et créer une famille. Elles tiennent à la souveraineté de leurs communautés : en particulier, ses infrastructures et ses données.</p>
<p>Produire des biens et des services devient une affaire de machines et de gouvernance des ressources. La géopolitique et la démocratie deviennent donc des sujets importants.</p>
<p>Le bien commun devient le cœur de la capacité à créer de richesse : puisque les machines se préoccupent de satisfaire les besoins à court terme des individus, les hommes doivent se concentrer sur la satisfaction des besoins à long terme de la communauté.</p>
<p><b>Dès lors, il devient nécessaire de répondre à une question à la fois archaïque et complètement nouvelle : comment encourager les citoyens à contribuer à l’enrichissement de la communauté.</b></p>
<p>Le citoyen ne veut pas plus de liberté, il veut être reconnu dans ses contributions à la qualité de la vie de sa famille et de la communauté, au partage du savoir, à l’innovation, à la démocratie et même à la spiritualité car le monde de plus en plus technologique pose des problèmes éthiques de plus en plus pointus.</p>
<p>Cette forme de contribution n’a pas de métrique. Elle est donc impossible à marchandiser. Elle n’est d’ailleurs pas marchandisable car elle ne garantit aucune profitabilité à l’échelle d’un individu, ni même d’une génération.</p>
<p><b>Il ne s’agit pas de bouleverser le modèle, hérité des 6 000 ans d’Histoire, qui a permis de développer le système agraire, puis industriel. Il s’agit de le compléter de manière à ce que les Hommes puissent satisfaire ce besoin nouveau.</b></p>
<p>Le système de protection sociale est de toute évidence dépassé, le système capitalistique de plus en plus aberrant et le système judiciaire et réglementaire à bout de souffle. Nous avons besoin de les faire évoluer et de les compléter.</p>
<p> </p>
<h1>Monnaie hélicoptère et revenu de base</h1>
<p>François-Xavier Oliveau rappelle le principe de la monnaie hélicoptère qui a séduit Mario Draghi et fait rire ses conseillers : la Banque Centrale Européenne (BCE) émet de la dette qui est acquise par le système financier. Au lieu de circuler dans l’économie réelle, elle se retrouve essentiellement dans la sphère financière, ce qui ne dynamise pas le tissu entrepreneurial. Alors, pourquoi ne pas l’adresser directement aux ménages qui, dans leur majorité l’y injecteront immédiatement ?</p>
<p>Mais, François-Xavier Oliveau ne développe pas cette hypothèse. Il propose le revenu universel. Il en profite pour faire un plaidoyer de très bonne qualité, en reprenant les meilleurs arguments en circulation au MFRB (Mouvement Français pour le Revenu de Base) et les remarquables travaux de Marc de Basquiat.</p>
<p>Malgré tout, le lecteur reste dubitatif, tout comme il l’a été en écoutant Benoît Hamon durant la campagne présidentielle de 2017. Quelque chose cloche : recevoir quelque chose de la communauté contre rien n’est pas naturel, voir même pervers.</p>
<p style="margin-left:35.4pt"><i>Chacun reçoit la vie de ses parents et, normalement, il leur témoigne en retour toute la sollicitude possible.</i></p>
<p>Certains penseurs d’une économie hautement robotisée proposent de verser à chacun un pécule minimum de manière à faire tourner l’économie sans travailleurs. Le montant de ce pécule est déterminé, dans un pays donné, par ce que coûte un pauvre à la communauté. Le pauvre, ainsi traité, entend le message suivant : « ôte-toi de mon regard, toi l’inutile » ! Ceci ne peut aboutir qu’à la révolte des rebelles et l’effondrement du reste de la population abandonnée à l’indifférence générale.</p>
<p>Cet effondrement est un drame pour ceux qui sont directement concernés. Il est aussi un drame pour la communauté. Parmi eux se trouvent statistiquement des talents d’exception et toutes sortes de belles personnes qui ne demandent qu’à se révéler.</p>
<p><b>Voilà pourquoi il ne faut pas donner le revenu de base contre rien.</b> Il faut le donner contre une contribution à la vie de la communauté. Mais il faut le verser dans une monnaie spécifique, interopérable avec la monnaie marchande selon certaines règles, ce qui est possible avec les crypto-monnaies.</p>
<p>Tout le monde doit être tour à tour consommateur et producteur de prestations qui enracinent et développent le mieux vivre en famille, dans la commune, dans les associations, dans les systèmes de partage de savoirs, dans les fabLab, dans les partis politiques, dans les églises… Mais également dans les tâches empathiques liées aux résolutions de conflit et aux soins des personnes et du monde vivant. Chacun peut contribuer selon ses attirances et ce, aussi longtemps que Dieu lui prête vie et l’appétence.</p>
<p>Cette forme de gouvernance invite implicitement chacun à s’impliquer dans la vie de sa famille, de sa commune et de ses domaines de prédilection. <u>Il n’impose pas de « faire société », il incite chacun à le faire, ce que le modèle consumériste ne fait pas, générant de nombreux défauts comportementaux et sanitaires.</u></p>
<p>Il peut se faire que certains soient trop sollicités par leur vie strictement professionnelle. Alors, ils paient en monnaie marchande les prestations qu’il devrait normalement payer en monnaie complémentaire.</p>
<p><b>Cette approche est plus révolutionnaire que le simple revenu de base puisqu’elle amène à compléter le système monétaire marchand avec un système monétaire non marchand. Elle correspond mieux aux besoins de notre époque et elle prêt moins le flanc à la domination perverse.</b></p>
<p> </p>
<h1>Impôt & pensions, marchand et non marchand</h1>
<p>Avant l’impôt, il y avait les corvées. Tour à tour, les membres de la communauté accomplissaient des tâches nécessaires à l’entretien et au développement du bien commun. Mais les puissants s’affranchissaient de ces tâches en payant ceux qui le faisaient à leur place. Il est donc apparu plus simple de faire payer l’impôt à tout le monde et, avec l’argent collecté, de payer ceux qui réalisaient les corvées.</p>
<p>Il n’en reste pas moins vrai que les communautés ont besoin de biens et de services et parmi ces services, certains peuvent être remplis par les citoyens eux-mêmes, contre rémunération en monnaie complémentaire.</p>
<p style="margin-left:35.4pt"><i>La fin du service militaire a permis de comprendre la valeur sociale du brassage que permettait ce don à la nation.</i></p>
<p>Le numérique commence à modifier profondément le rapport des citoyens à la chose publique : celle-ci devient un service facilitateur et non plus une administration tatillonne, attachée à ses prérogatives. Le changement de mode de gouvernance qui en résulte est propice à la mise en place de cette logique.</p>
<p>La question de l’impôt s’en trouve modifiée : il n’est plus seulement basé sur l’activité strictement marchande, mais aussi sociale, car tous les revenus, quelles que soient les monnaies concernées, sont imposables puisque chacun est partie prenante de la qualité de vie de la communauté et du dynamisme du tissu entrepreneurial.</p>
<p>Le revenu de base est donc conditionné à une contribution au développement du bien commun. Il est versé pour une part en monnaie marchande et pour une autre part en monnaie complémentaire. Ces monnaies sont capitalisables dans des projets de startups ou dans l’ESS. Cette capitalisation sert aux retraites et aux pensions.</p>
<p>Cette proposition offre <b>une liberté sereine à chaque citoyen : à chaque étape de sa vie, il reçoit et il donne en fonction de ses capacités et de son histoire personnelle.</b></p>
<p>C’est avec une telle approche que nous pourrons sortir du schéma capitalistique actuel qui devient chaque jour un peu plus dangereux pour notre environnement, nos vies privées et notre souveraineté.</p>
<p>Complexe mais passionnant : comme toujours, pour trouver des idées neuves, il faut créer un cercle magique : « ce serait formidable si… » et construire son idéal à l’intérieur. « <b>Ce serait formidable si la société, devenue capable de répondre aux besoins physiques et physiologiques elle se préoccupait aussi de l’accomplissement des Hommes</b> ».</p>
<p> </p>http://s298243136.onlinehome.fr/index.php?post/2017/12/03/Au-del%C3%A0-du-Microcapitalisme#comment-formhttp://s298243136.onlinehome.fr/index.php?feed/atom/comments/93Du travail à la contributionurn:md5:1223313c156db3a5a74d75c37aa9f4302017-08-25T13:48:00+01:002017-08-27T06:54:08+01:00genevieve-bà débattreactivités contributivesMonnaies complémentairesrevenu de base<address align="right" class="MsoSubtitle" style="text-align: right;"><em>Pour le parti socialiste Suisse - Roll le 26/8/17</em></address>
<address align="right" class="MsoSubtitle" style="text-align: right;"> </address>
<p>Voilà comment se restructure le tissu productif : une atomisation de l’entrepreneuriat, orchestrée par des organisations quasiment étatiques, qui déstabilisent les grands acteurs de l’époque qui se termine.</p>
<p>Leur façon de faire : proposer des services très efficaces grâce au numérique et quelques autres innovations. C’est l’uberisation, portée par des structures telles que les GAFA ou BATX Chine.</p>
<p>Les progrès qu’ils apportent sont indéniables. Il est inutile de lutter contre. Les devancer semble plus malin, mais pas en copiant les GAFA et autres BATX.</p> <figure style="float: left; margin: 0 1em 1em 0;"><img alt="du_travail_a_la_contribution.png" class="media" height="89" src="http://s298243136.onlinehome.fr/dotclear/public/.du_travail_a_la_contribution_m.png" width="126" />
<figcaption> </figcaption>
</figure>
<h1>Dépasser la stricte satisfaction des besoins primaires</h1>
<p>La conséquence cette restructuration est que, selon des études sérieuses, près de 50 % du temps que nous consacrons à produire va disparaître d’ici 5 ans.</p>
<p>Tout en acceptant ce progrès irréversible, nous devons nous interroger sur l’acceptabilité de ces grands ordonnateurs :</p>
<ul>
<li style="margin-top:0cm; margin-right:0cm; margin-bottom:6.0pt">leur <span style="background:yellow">vision utilitariste</span> fait froid dans le dos,</li>
<li style="margin-top:0cm; margin-right:0cm; margin-bottom:6.0pt">leur <span style="background:yellow">structure centralisatrice</span> est marquée par les utopies du 20<sup>ème</sup> siècle,</li>
<li style="margin-top:0cm; margin-right:0cm; margin-bottom:6.0pt">leur modèle économique n’est <span style="background:yellow">politiquement pas durable</span>.</li>
</ul>
<p>Au 21<sup>ème</sup> siècle, une autre approche de la mutation sociétale est possible.</p>
<p>Pour le moment, notre système socio-économique est strictement orienté vers une priorité : assurer aux plus grand nombre de citoyens un minimum d’intégrité physique et physiologique.</p>
<p> </p>
<h1>Passage inexorable à une société organique</h1>
<p>Pour cela, l’Homme a développé une gouvernance de type pyramidale. Le but : être capable de concentrer de manière phénoménale des énergies humaines pour entreprendre des travaux, qui sont à présent d’une telle ampleur qu’ils menacent l’équilibre de notre planète.</p>
<p>Mais, dans l’économie de l’immatérielle, l’organisation pyramidale présente deux inconvénients : elle éloigne la décision de l’action et elle écrase les talents. Or, la réactivité, l’adaptabilité et les talents y deviennent stratégiques. Alors, nous nous tournons vers des structures organiques comme cela se trouve partout dans la nature.</p>
<p> </p>
<h1>Le désir de réussir sa vie</h1>
<p>Sapiens consacrait en moyenne 2 heures par jour à son intégrité physique et physiologique. Le reste du temps, il le partageait entre la spiritualité (ésotérisme, éthique et morale) et le social (amour, culture, savoir et reproduction de l’espèce).</p>
<p>L’homme industriel a gommé progressivement la dimension spirituelle. Il se consacre essentiellement aux activités productives et aux loisirs.</p>
<p>L’homme numérique veut « réussir sa vie ». Il veut partager son temps entre des activités productives et des activités dites « contributives » telles que la famille, le partage du savoir, l’innovation, la démocratie ou encore la spiritualité. C’est-à-dire <span style="background:yellow">des occupations qui ne sont pas récompensées par le système actuel.</span></p>
<p> </p>
<h1>Les activités compétitives source principale de compétitivité</h1>
<p>D’une manière générale, les activités contributives sont celles qui concernent les besoins de la collectivité à long terme par oppositions aux activités productives qui concernent les besoins des individus à court terme.</p>
<p style="margin-left:35.4pt"><i>Ainsi, par exemple, les activités empathiques, telles que les services à la personne ou celles liées aux résolutions de conflit, ne peuvent rester dans le secteur productif car elles sont incompatibles avec la notion de productivité.</i></p>
<p>Il s’agit donc d’inciter les citoyens à s’investir tour à tour non seulement dans les activités productives, mais aussi dans les activités contributives puisque les activités contributives donnent de la robustesse à la communauté.</p>
<p>Cela ne doit pas être compliqué puisque nous le faisons naturellement. La vraie vie se déroule en 6 étapes : je nais, j’apprends, je fais, j’innove, je transmets et je me rends utile. L’ère industrielle n’en reconnaît que 3 et n’en récompense véritablement qu’une seule : « je fais ». En réalité, c’est le cycle complet qui permet l’efficacité « globale » d’une communauté et qui lui assure des progrès constants. Voilà pourquoi il faut pouvoir récompenser <span style="text-transform:uppercase">aussi</span> les activités contributives.</p>
<p> </p>
<h1>Le scénario de changement en cours</h1>
<p>Pour cela, deux institutions de notre vivre ensemble doivent évoluer :</p>
<ol>
<li style="margin-bottom:.0001pt">Notre pacte social,</li>
<li style="margin-bottom:.0001pt">Notre système monétaire.</li>
</ol>
<p style="margin-top:0cm; margin-right:0cm; margin-bottom:.0001pt; margin-left:36.0pt"> </p>
<p>Mais comment les adapter, alors que les institutions ont pour vocation d’assurer la stabilité du système en place ?</p>
<p>Opportunément, la géopolitique va nous aider. Le développement de l’Asie, devenue l’atelier du monde, est perçu comme une menace pour les autres continents, en particulier sur le plan monétaire pour les USA.</p>
<p>Par ailleurs, les modes de production ne peuvent plus ignorer que les ressources de notre planète ne sont pas extensibles.</p>
<p>Alors, une nouvelle pensée industrielle émerge. Elle combine trois innovations : les big data, l’économie circulaire et la robotisation. Il s’agit de produire au plus près du consommateur, la bonne quantité, au bon moment.</p>
<p>Bien évidement, cette réindustrialisation est pensée de manière à économiser toutes les ressources, dont les ressources humaines. Il s’agit de produire moins cher que le moins cher des pays à bas coûts.</p>
<p>Mais dans ces conditions, le pacte social ne fonctionne plus puisque :</p>
<ul>
<li><b>La production devient ultra-économe</b>, les prix chutent et donc les taxes s’amenuisent et donc le système redistributif devient inefficient,</li>
<li><b>Ce sont les robots qui produisent</b>, il n’y a plus de salaire et donc plus de pouvoir d’achat.</li>
</ul>
<h1> </h1>
<h1>Des solutions en vue</h1>
<p>Pas de problème nous dit-on : il suffit de verser un revenu de base à chacun. Ce revenu est calculé sur ce que coûte un pauvre à la collectivité. Alors, seuls les plus qualifiés ou les plus soumis jouiront d’un complément de revenu grâce à leur travail. Au vu des statistiques que nous avons évoquées, ceci n’est socialement pas tenable. La Rome Antique, qui a d’ailleurs expérimenté Le revenu de base, n’y a pas résisté car le <span style="background:yellow"><span style="text-transform:uppercase">travail</span></span><span style="background:yellow"> possède une dimension sociale</span> vitale pour chacun de nous.</p>
<p>Il faut donc modifier notre système, de manière à réorienter nos capacités cognitives, affectives et entrepreneuriales vers les activités contributives.</p>
<p><b>Les activités contributives doivent être reconnues comme un développement sociale et économique à part entière, tout comme l’est actuellement le travail dans les activités productives. Mais ses codes et son mécanisme de régulation restent à inventer.</b></p>
<p>Ce challenge n’est pas facile à relever, car si les tâches productives ont fini par trouver une métrique convertible en devise, les tâches contributives n’en ont pas et, a priori, n’ont pas vocation à en avoir.</p>
<p>Nous devons être créatifs. Nous avons déjà quelques pistes à exploiter. Voici 2 exemples :</p>
<ol>
<li><b>Pour favoriser cette transition sociétale, développons la prise en compte réelle des externalités négatives :</b> ce qui est mauvais pour la planète et pour la collectivité doit coûter cher, de manière à financer la conversion du pacte social et l’évolution des systèmes productifs,</li>
<li><b>Pour favoriser le développement du secteur contributif, utilisons les monnaies numériques.</b> Elles permettent d’ajouter des fonctionnalités à notre système monétaire, de manière à prendre en compte la diversification de nos échanges, non seulement dans le secteur productif, mais aussi dans le secteur contributif.</li>
</ol>http://s298243136.onlinehome.fr/index.php?post/2017/08/25/Du-travail-%C3%A0-la-contribution#comment-formhttp://s298243136.onlinehome.fr/index.php?feed/atom/comments/88Le pouvoir d’achat dans 30 ansurn:md5:7c3ac07d6b41d77bc2d03077b36d0e392017-04-19T16:06:00+01:002017-05-01T07:57:52+01:00genevieve-bà débattreMonnaies complémentairesrevenu de baseéconomie circulaireéconomie de fonctionalit<p style="text-align: right;"><em>Bourse du Travail de Bobigny le 20/4/17</em></p>
<p> </p>
<p>Nous parlons du revenu de base et des monnaies complémentaires parce que, manifestement quelque chose ne va plus dans notre système actuel et qu’il faut se tourner vers un autre modèle.</p>
<p>Chacun peut avoir son avis sur ces supposées innovations et la manière de les mettre éventuellement en œuvre, mais pour discuter utile, il est nécessaire de revenir aux raisons qui nous poussent vers ces concepts et se projeter à 30 ans : <strong>quelle sera la structure de notre paradigme ?</strong></p> <figure style="float: left; margin: 0 1em 1em 0;"><img alt="pouvoir_d_achat.jpg" class="media" src="http://s298243136.onlinehome.fr/dotclear/public/pouvoir_d_achat.jpg" />
<figcaption> </figcaption>
</figure>
<h1>Dans 30 ans, avec ou sans guerre</h1>
<p>Avec ou sans guerre, nous passons inexorablement d’une industrie linéaire à une industrie circulaire. Certes la bien-pensance écologique sert de moteur à cette transition, mais il y a aussi une raison géopolitique.</p>
<p>L’industrie occidentale résulte d’une accumulation de savoirs ainsi que d’une mobilisation humaine et financière considérable.</p>
<p>La dernière guerre mondiale a démontré que les actions militaires ne sont pas la bonne voie pour prendre la maîtrise d’un territoire. Les guerres économiques sont perçues comme préférables. Elles évitent de détruire les infrastructures et limitent les traumatismes dans la population… Du moins c’est ce que certains ont cru.</p>
<p>La mondialisation, telle qu’elle s’est développée à la fin du 20<sup>ème</sup> siècle résulte de cette croyance : le $ a été imposé comme LA monnaie dans les échanges internationaux et les multinationales, devenues progressivement transnationales, ont déporté leur production dans les pays à bas coûts.</p>
<p>Nous arrivons au bout de cette stratégie car elle fragilise le système monétaire mondial. En particulier, les liquidités en $ accumulées dans la Golf et en Asie décrédibilisent la confiance dans cette monnaie.</p>
<p>Des foyers de violence se créent. Ils engrendre de la radicalisation. Or, la radicalisation détruit. Il est donc préférable de l’éviter. En particulier nous pouvons chercher à faire émerger un vivre ensemble plus adapté aux changements qui se présentent à nous. Qui dit changement, dit opportunité.</p>
<p><strong>Ce sont les hommes et les femmes de bonne volonté qui vont trouver et mettre en oeuvre ces opportunités.</strong> Donc, avec ou sans guerre nous allons devoir faire évoluer les règles de notre vivre ensemble.</p>
<p> </p>
<h1>L’opportunité : économie circulaire + robots + big datas</h1>
<p><strong>L’économie circulaire</strong> a pour objet de produire le plus possible à partir des énergies et des ressources disponibles localement, non pas en extrayant sans cesse des ressources, mais en les recyclant le plus possible.</p>
<p><strong>La robotisation</strong> a pour objectif de mutualiser au maximum les interventions humaines dans la production de biens et de services.</p>
<p><strong>Les Big Datas</strong> ont pour objectif de prévoir et d’anticiper les besoins.</p>
<p>En combinant ces trois concepts, il est possible de rapatrier la production de biens et de services au plus près des consommateurs.</p>
<p>Ce changement de stratégie des pays dits « développés » est fondamental pour les pays à bas coûts. Il n’a pas pour objectif de recréer de l’emploi en occident, mais de refonder les relations devenues déséquilibrées entre les continents, au fur et à mesure que les pays s’approprient les savoirs qui ont fait la domination occidentale.</p>
<p>Il s’agit aussi d’alléger les dépenses de matières premières au fur et à mesure que les coûts d’extraction croissent suite à l’élévation du niveau de vie dans les pays exportateurs.</p>
<p> </p>
<h1>Les nouveaux critères de compétitivité</h1>
<p>Ainsi, nous allons produire la juste quantité avec le moins de ressources possibles, en particulier pour ce qui concerne la main-d’œuvre.</p>
<p>Nous n’avons pas le choix. Les pays qui tarderont à s’inscrire dans le mouvement vont perdre toute compétitivité et donc toute attractivité et donc toute espérance de vivre son époque.</p>
<p>Or, dans ce monde de plus en plus technologique, la compétitivité des nations se joue non plus sur sa capacité à inonder les marchés avec ses produits, mais au contraire à rendre rare ses produits d’excellence. La compétitivité repose donc sur leur capacité à accumuler des savoirs et des talents.</p>
<h1> </h1>
<h1>Vers le coût marginal zéro</h1>
<p>La structure des prix va donc se modifier.</p>
<p style="margin-left:35.4pt;"><em>S’il est désormais possible de produire une paire de baskets pour moins de 5€ à qualité au moins égale, son prix baisse inexorablement parce qu’il y a toujours un acteur prêt à réduire sa marge pour gagner des parts de marché.</em></p>
<p>Tous les biens manufacturés et une bonne partie des services vont connaître cet effondrement.</p>
<p>Si les prix s’effondrent, notre fiscalité s’effondre aussi. Notre pacte social ne tient plus la route. Notre vivre ensemble devient déliquescent.</p>
<p> </p>
<h1>Besoin de nouveaux outils d’échange.</h1>
<p>Notre monnaie actuelle est appelée « monnaie dette » car elle est émise chaque fois qu’un acteur de l’économie fait un emprunt pour réaliser un projet. Il s’engage à rembourser la somme empruntée ainsi que les intérêts. Au fur et à mesure qu’il rembourse, l’argent créé à travers son emprunt disparaît, mais pas l’argent lié aux paiements des intérêts. L’argent correspondant au remboursement des intérêts est pris sur une dette créée lors d’un autre emprunt. C’est ainsi que notre modèle actuel nous invite à produire toujours plus des biens et des services ou toujours plus chers s’il est possible d’élever la qualité et le service.</p>
<p>Nous sommes en train de casser cette spirale. Ceci fragilise de notre système monétaire et nous oblige à repenser notre monnaie.</p>
<p>Jusqu’à présent, celle-ci a servi à échanger des biens et des services. Nous avons été capables de donner une métrique à chaque chose échangée à travers de la monnaie.</p>
<p>Mais nous n’échangeons pas que des biens et des services. Les hommes ont deux problèmes distincts :</p>
<ul>
<li><strong>Assurer leurs besoins physiques et physiologies à court terme</strong>, c’est ce que font le système productif et le système régalien.</li>
</ul>
<p> </p>
<ul>
<li><strong>Satisfaire leur désir de développer le bien commun à long terme</strong> : la famille, les savoirs, les innovations la démocratie et la spiritualité.</li>
</ul>
<p> </p>
<p>Pour le moment, le système n’est outillé que pour servir le court terme. Cependant, depuis plus de 6 000 ans, le Sapiens qui est en nous, a tout fait pour se libérer du court terme. C’est l’étape qu’il est en train de franchir. <strong>C’est désormais le long terme qui l’intéresse désormais.</strong></p>
<p>Ceci est visible auprès des générations montantes à travers le monde : elles ne veulent pas posséder tout et n’importe quoi, mais seulement disposer de ce dont elles ont besoin au moment où elles en ont besoin. En revanche, elles veulent absolument donner du sens à leur vie.</p>
<p>Ces générations vont donc inventer les outils d’échange qui correspondent à cette nouvelle aspiration.</p>
<p>Le mouvement est en marche à travers les bitcoins. Les bitcoins sont aux monnaies mathématiques (crypto-monnaies) ce que le minitel a été à l’Internet : une expérimentation à grande échelle. Il s’agit de tester la robustesse de la technologie blockchain.</p>
<p>Cette technologie devrait permettre de développer des monnaies de nature différentes, correspondant à des échanges eux-mêmes de nature différentes tout en étant interopérables les unes avec les autres.</p>
<p>Ainsi, il va être possible de récompenser les tâches dédiées au bien commun tout comme nous avons récompensé jusqu’à présent les tâches dédiées aux activités productives et régaliennes.</p>
<p><strong>C’est à travers l’apparition de ces monnaies que nous allons donc pouvoir réorienter le temps libéré par la nouvelle révolution industrielle vers les tâches dites « contributives »</strong> et en particulier, celles dites empathiques, c’est-à-dire celles qui permettent de réduire les conflits et prendre soin des personnes <em>qui ne peuvent être traitées correctement dans le secteur marchand avec des notions de gains et de profitabilité classiques.</em></p>
<p> </p>
<h1>Le bon timing du revenu de base</h1>
<p>Le revenu de base est un sujet très ancien et récurrent qui tourne autour du dilemme selon lequel certes, le bien commun se partage, mais celui qui se donne la peine de le transformer pour le rendre plus efficient auprès de ses congénères doit en être récompensé.</p>
<p>Abordé sous cet angle, le problème est confus si bien que personne ne se préoccupe de le traiter. En revanche, si nous prenons conscience que dans le monde vers lequel nous tendons, ce ne sont plus exclusivement les talents de l’ingénieur, du financier ou du politicien qui font la richesse de la communauté, mais au contraire la diversité des talents et la diversité des échanges, la communauté comprend rapidement qu’elle doit donner sa chance à chacun et, en retour de lui demander de s’impliquer dans l’amélioration constante du bien commun.</p>
<p>Cette idée est impensable dans le système actuel qui préfère accorder des pensions et des indemnités à ceux qu’elle écarte du système productif et qui laissent le secteur contributif se gérer tout seul tant bien que mal.</p>
<p>Mais si la communauté prend conscience que sa compétitivité dépend de sa capacité à faire émerger des talents, de favoriser la circulation des savoirs ou encore d’encourager l’innovation, alors, l’idée de partager une partie de la richesse créée grâce au bien commun devient une évidence.</p>
<p>Aujourd’hui, plus aucune startup ne naît ex abrupto depuis la cuisine d’un staruper. La communauté s’implique de plus en plus dans le renouveau de notre tissu entrepreneurial et cela va aller en s’intensifiant.</p>
<p>Si cela nécessite un jeu de monnaies approprié.</p>
<p> </p>
<h1>Condition de succès</h1>
<p>Pour le moment, ces sujets sont traités de manière militante en Europe, mais de manière stratégique aux USA, notamment.</p>
<p>Nous devons sortir de cet archaïsme et mobiliser nos ressources créatives et politiques pour dessiner notre propre vision et nos propres instruments de gouvernance.</p>http://s298243136.onlinehome.fr/index.php?post/2017/04/19/Le-pouvoir-d%E2%80%99achat-dans-30-ans#comment-formhttp://s298243136.onlinehome.fr/index.php?feed/atom/comments/72Revenu de base, monnaies complémentaires et économie circulaireurn:md5:3e0f75d03c38e93c3074ddd0adb814d42017-04-04T15:31:00+01:002017-04-06T01:02:07+01:00genevieve-bà débattreMonnaies complémentairesrevenu de baseéconomieéconomie circulaire<p>Le revenu de base, les monnaies complémentaires et l’économie circulaire sont les sujets phares des porteurs d’idées nouvelles qui se proposent de rendre notre monde meilleur.</p>
<p>Issus d’expertises différentes, chacun de ces sujets est habituellement traité séparément, mais, à y regarder de plus près, ils sont liés.</p> <figure style="float: left; margin: 0 1em 1em 0;"><img alt="eco_circul___rdb___mlc.jpg" class="media" src="http://s298243136.onlinehome.fr/dotclear/public/eco_circul___rdb___mlc.jpg" />
<figcaption> </figcaption>
</figure>
<h1>Trois sujets qui semblent être liés</h1>
<p>Pour se forger une idée, il convient de réfléchir à horizon 2077, soit dans 60 ans.</p>
<p>Actuellement, les hommes et les femmes qui font tourner le monde ont entre 25 et 55 ans. Dans 60 ans, deux générations les auront remplacés. Autrement dit, ce seront les enfants de la génération Y qui sera sur le point de céder sa place aux générations montantes.</p>
<p>Dans les économies « développées », la génération Y est celle qui a commencé à exprimer fortement le désir de donner du sens à sa vie. C’est elle qui a commencé à solliciter activement un autre modèle de société, basé non plus sur le toujours plus, mais le toujours mieux.</p>
<p>Mais c’est aussi elle qui a abordé avec insouciance la montée en puissance des Gafa et des BATX, leurs homologues chinois. Elle a pris conscience que le chômage ne résulte pas d’une crise passagère de l’économie, mais d’un changement de paradigme et que, par conséquent, les représentants de la démocratie ne peuvent pas tenir leurs promesses basées sur des références idéologiques basées sur le modèle du 20<sup>ème</sup> siècle.</p>
<p>Il se peut que les gafa / batx aient tenté de poursuivre leur stratégie de devenir des acteurs supranationaux et même qu’ils se livrent à une guerre d’influence de manière à poursuivre leur hégémonie sur le reste du monde. Mais il se peut aussi que l’Europe et ses partenaires Africains soient parvenus à réagir, le « vieux continent » grâce à ses atouts sociaux économiques et son patrimoine commun (matériel et immatériel) et l’Afrique grâce à sa capacité à rattraper les épisodes technologiques en investissant directement dans les projets d’avenir.</p>
<p>La réalité est que les Occidentaux ont profité des énergies renouvelables, de la permaculture, du numérique et de bien d’autres progrès pour restructurer leur tissu entrepreneurial, de manière à ce que les biens et les services soient produits au plus près des consommateurs à l’aide de robots et au plus juste en termes de quantité et de qualité.</p>
<p>Cette manière de faire est rendue possible par les progrès techniques et organisationnels. Mais elle est aussi voulue par les citoyens qui ressentent le besoin de se réapproprier leur autonomie d’existence. Enfin, elle est imposée par les exigences environnementales. Cependant, elle modifie en profondeur le modèle de société qui s’était imposé avec l’émergence de l’ère industrielle puis adapté lors de la première phase de la mondialisation dominée par la stratégie de la production dans les « pays à bas coûts ».</p>
<p>Avec la robotisation à outrance et les vertus de l’économie circulaire, le commerce international s’est recentré sur :</p>
<ul>
<li>les matières premières – premières (non issues du recyclage),</li>
<li>les produits d’exception, c’est-à-dire ceux qui nécessitent de l’accumulation de savoirs et de talents.</li>
</ul>
<p>Ce modèle de société relocalise effectivement l’économie, qui n’est plus portée par de grands acteurs transnationaux, mais par un tissu d’entreprises en constant renouvellement pour obtenir une économie sans fluide et donc sans crises. La compétitivité d’une nation se joue désormais sur sa créativité, sa capacité à s’adapter et son attractivité sociale, culturelle et démocratique.</p>
<p>La production de biens et de service consomme le moins possible de matière, d’énergie et de main-d’œuvre. Les prix de revient ne cessent de se réduire. Les prix de vente suivent cette décroissance, ce qui rend le système fiscal.</p>
<p style="margin-left:35.4pt;"><em>En effet, il n’est plus possible de vendre longtemps 100 € une paire de chaussure dont le prix de revient une fois mis entre les mains de son propriétaire revient à moins de 10 €. Il existe toujours un nouvel entrant sur le marché qui va rapprocher le prix de vente du prix de revient, qui affaiblit les acteurs traditionnels qui tentent de maintenir des prix élevés et des pratiques de riches.</em></p>
<p>Le marché s’effondre lentement et la TVA et la fiscalité liée à la marge des entreprises devient inopérante pour couvrir les missions de l’état, même si celui-ci s’est très fortement modernisé pour devenir le plus efficace possible. Parmi ses fonctions régaliennes, la protection du bien commun est devenue un sujet central. Alors, les citoyens sont fortement responsabilisés. Ils sont encouragés à s’investir dans des activités qui veillent au développement de leur vivre ensemble.</p>
<p> </p>
<p>La créativité devient stratégique, ce qui amène les travailleurs et les entreprises à s’organiser en mode projet. Ceci conduit à une atomisation des carrières : les travailleurs ont besoin de se ressourcer sans cesse en alternant des activités productives et des activités dédiées à l’innovation et au partage des savoirs. De ce fait, le mécanisme de la protection sociale, strictement basée sur les activités productives, devient elle aussi inopérant pour assurer la solidarité entre les indicidus.</p>
<p>Les salaires disparaissent. Ils ne jouent donc plus le rôle de distribution du pouvoir d’achat auprès des ménages. D’ailleurs, les citoyens ne travaillent plus exclusivement dans le secteur productif ou régalien (dédié à la satisfaction des besoins à court terme des hommes), mais de plus en plus dans le monde contributif dédié au développement du patrimoine commun matériel et immatériel à long terme.</p>
<p style="margin-left:35.4pt;"><em>Sapiens, avant de devenir agriculteur, travaillait en moyenne 2 heures par jours pour assurer ses besoins physiques et physiologies. Le reste du temps était consacré à la vie sociale et spirituelle.</em></p>
<p>Le temps consacré à ces activités contributives occupe désormais l’essentiel de ses activités parce que nous sommes parvenus à un monde basé sur les talents, l’écoute le partage des savoirs ou encore la recherche de postures citoyennes et éthiques. La compétitivité sejoue sur les capacité d'adapatation et d'innovation (capatation des savoirs et des talents) et non plus sur la puissance (mulitiaire ou financière).</p>
<p>Pour les individus, posséder n’est plus la priorité. Accaparer est devenu socialement incorrect. Ce qui compte, c’est de réussir son parcours de vie et donc être capable d’être fier de sa contribution à la vie commune.</p>
<p>Les activités empathiques liées à la santé, la justice, le partage des savoirs, l’innovation ou encore la démocratie ne sont plus dans le secteur marchand ou régalien car, faire du bien aux autres et la communauté ne peut être monétisé. Cela vient d’une démarche volontaire.</p>
<p>La communauté a particulièrement besoin de ce type d’activité, réalisé avec sincérité et engagement. Elle s’est donc dotée d’instruments de reconnaissance semi-subjectifs, c’est-à-dire acquise pour une part automatiquement pour qui s’investit dans des tâches empathiques et pour une part bonifiée pour les personnes particulièrement méritantes.</p>
<h1> </h1>
<h1>Quid de la monnaie</h1>
<p>La monnaie sert à notifier un échange : un bien ou un service contre de la monnaie. Si cette monnaie a une représentation matérielle (billets et pièces) il faut injecter de la monnaie auprès des citoyens pour qu’ils puissent faire des échanges.</p>
<p>Mais si cette monnaie est dématérialisée, la monnaie peut être créée lorsque de la richesse est créée et échangée, comme le faisaient nos aînés avec les bâtons de taille (paiement cash) et les plaques d’argile (emprunts).</p>
<p>La monnaie reposant sur les technologies numériques (cryptomonnaies ou monnaies mathématiques) peut être paramétrée pour suivre toutes sortes de règles : par exemple être fongible (elle perd de la valeur avec le temps) ou au contraire réutilisable à échéance. Elle peut être dédiée à certains usages ou dans certaines zones géographiques.</p>
<p>La créativité monétaire n’a pas de limite, si ce n’est la capacité des hommes à définir des besoins et trouver les règles qui vont permettre de les satisfaire.</p>
<p>Dans la mesure où les échanges redeviennent plus locaux que distants, les monnaies locales peuvent être réinventées avec des règles circonstanciées de manière à favoriser les échanges locaux et l’accumulation de savoirs et de créativité.</p>
<p>Mais pour que l’accumulation de savoir et la capacité créative aient les moyens de se développer, il est nécessaire de récompenser aussi les activités empathiques des citoyens. Pour cela, des monnaies spécifiques, qui existent de manière embryonnaire dans le CPA (compte personnel d’activité) sont développée au même titre que les monnaies dédiées aux activités productives/régaliennes.</p>
<p>Toutes interopérables selon des règles connues de tous et décidées démocratiquement : elles servent à la fois aux échanges mais aussi à la fiscalité lorsqu'elles sont fondantes. Ceci simplifie considérablement le coût et la compréhension des mécanismes de redistribution.</p>
<p>Les monnaies internationales demeurent mais sont désormais réservées aux échanges internationaux qui se sont fortement réduits. Progressivement la monnaie a perdu de son attrait mortifère pour devenir non plus un bien à acquérir/thésauriser mais un moyen d’échange.</p>
<p> </p>
<h1>Quid du revenu de base</h1>
<p>Le salariat n’est plus le mode d’acheminement du pouvoir d’achat dans les ménages. Or, l’économie a besoin de la consommation des ménages pour fonctionner. Dans le même temps, la collectivité a besoin que les citoyens contribuent à la qualité et au développement du bien commun. Pour cela, toute la diversité des talents est nécessaire.</p>
<p>En quelque sorte la communauté doit produire et partager de quoi assumer le potentiel de sa population, qu'elle se doit de maintenir en bon état sanitaire, culturel et social. C’est dans cette logique que se justifie l’idée du revenu de base.</p>
<p>Le revenu de base reflète l’idée de faire confiance aux individus pour mieux leur permettre de rendre à la communauté une part de la reconnaissance de cette existence.</p>
<p>Le revenu de base s’impose comme le support le plus simplificateur. Combiné aux monnaies mathématiques capables de canaliser les modalités d’utilisation, il permet de repenser les mécanismes fiscaux pour les rendre plus réactifs, contextuels et surtout plus compréhensibles.</p>
<p> </p>
<h1>Préparer cet avenir souhaitable</h1>
<p>L’économie circulaire va s’installer peu à peu au gré de la volonté des hommes, des progrès et des mécanismes de financement,</p>
<p>Mais en régime de croisière, le modèle « cible » ne saurait se passer de ses deux autres attributs : le revenu de base et les monnaies complémentaires en raison de leur capacité à favoriser une gouvernance non plus centralisatrice, mais organique, c’est-à-dire pratiquée de proche en proche du local au fédéral.</p>
<p>C’est le design des outils de gouvernance de ce modèle de société qui est à expliciter afin de nourrir les débats qui s’imposent, ainsi que ceux, plus immédiats sur le mécanisme de transition.</p>
<p> </p>http://s298243136.onlinehome.fr/index.php?post/2017/04/04/Revenu-de-base%2C-monnaies-compl%C3%A9mentaires-et-%C3%A9conomie-circulaire#comment-formhttp://s298243136.onlinehome.fr/index.php?feed/atom/comments/70Revenu universel : inventer la protection sociale du 21e siècle ?urn:md5:524c38bdca07a83afeaf2ba2b9a5fe242017-03-13T11:44:00+00:002017-03-22T13:30:30+00:00genevieve-bà débattrefiscalitémonnaieprotection socialerevenu de base<div>
<p align="center"><em>Par <a href="https://inoui-21.com/">Caroline Alazard</a> et Geneviève Bouché</em></p>
<p align="center"><em>12/03/2017</em></p>
</div>
<p align="center"> </p>
<p>Ouvrir le débat sur le revenu universel, c’est ouvrir la boîte de Pandore de notre système de protection sociale, dans le contexte d’une dette publique qui ne cesse d’augmenter pour dépasser les 2.100 milliards d’euros. Pour ou contre le revenu universel, nous devrions tous nous intéresser à la question de son modèle économique. Il s’agit de nous réapproprier l’évolution de notre protection sociale Le progrès technologique appelle tôt ou tard de l’innovation sociale.</p> <figure style="float: left; margin: 0 1em 1em 0;"><img alt="mariane_timbre.png" class="media" src="http://s298243136.onlinehome.fr/dotclear/public/mariane_timbre.png" />
<figcaption> </figcaption>
</figure>
<h1>Assurance et assistance, les deux piliers de notre protection sociale</h1>
<p>Créé en France au lendemain de la 2<sup>ème</sup> guerre mondiale, notre système de protection sociale est constitutif de l’Etat Providence, c’est-à-dire un « État social » qui se préoccupe de l’intérêt de chaque citoyen et de l’intérêt général. Le système français repose sur les deux piliers de l’assurance et de l’assistance sociale.</p>
<p><strong><em>L’assurance sociale</em></strong> s’est développée en s’adossant au travail salarié : une assurance quasi inconditionnelle et obligatoire garantit un revenu de remplacement en cas de maladie, chômage et vieillesse. Elle est financée par le prélèvement de cotisations sociales sur les bulletins de salaire. L’assurance sociale est avant tout professionnelle. Sa logique est celle d’une contribution/rétribution individuelle proportionnelle aux revenus, mais avec une mutualisation des risques.</p>
<p><strong><em>L’assistance sociale</em></strong> est, à l’inverse, conditionnelle en étant destinée aux personnes en situation de besoin (conditions de ressources) et sans contrepartie. Le financement de l’assistance sociale provient de l’impôt.</p>
<p>Globalement, notre système de protection sociale a une fonction de redistribution au travers des revenus de remplacement, suivant un principe de solidarité attaché à l’assurance comme à l’assistance. Il est cependant intéressant de noter que la solidarité a de plus en plus tendance à être assimilée à la seule assistance. C’est ce qui se passe aujourd’hui pour la couverture du chômage : une indemnisation est réservée aux salariés en fonction de la durée de cotisation d’une part, ceux qui ont épuisé leurs droits ou n’ont pas cotisé suffisamment perçoivent des allocations de solidarité d’autre part.</p>
<p>Depuis la fin des années 1970, notre système de protection sociale fait face à des difficultés croissantes de financement (ralentissement de la croissance, hausse du chômage) alors qu’apparaissent de nouveaux besoins (exclusion, vieillissement, nouvelles catégories de travailleurs). Pour financer le déficit social, l’État a trois options : augmenter les cotisations et les impôts, faire appel aux marchés financiers (dette publique), baisser les dépenses (dont les prestations sociales) par exemple en orientant les citoyens vers les assurances privées.</p>
<p>C’est dans ce contexte « agité » que le revenu universel revient dans le débat.</p>
<p> </p>
<h1>Deux visions différentes du revenu universel</h1>
<p><strong><em>La vision libérale inspirée de Milton Friedmann</em></strong> est portée en particulier par Génération Libre : <a href="https://www.generationlibre.eu/wp-content/uploads/2014/05/un-LIBER-pour-tous.pdf">https://www.generationlibre.eu/wp-content/uploads/2014/05/un-LIBER-pour-tous.pdf</a></p>
<p style="margin-left:35.4pt;">L’objectif libéral n’est pas de réduire les inégalités mais de lutter contre la pauvreté. Revenu universel et impôt sur tous les revenus au premier euro seraient intimement liés, pour aboutir à un impôt négatif (pour les plus faibles revenus) ou à un impôt positif (pour les plus hauts revenus).</p>
<p style="margin-left:35.4pt;">Le retour vers le travail serait favorisé par l’impôt négatif qui irait décroissant avec la hausse des revenus. Le montant du revenu universel serait ajusté en fonction des ressources publiques disponibles.</p>
<p style="margin-left:35.4pt;">Dans ce modèle, l’État deviendrait neutre et son rôle serait limité à transmettre le produit de l’impôt vers les contribuables. La philosophie est que « chacun prenne conscience de combien il donne et combien il reçoit ». La responsabilisation individuelle prime sur la responsabilisation collective.</p>
<p> </p>
<p><strong><em>La vision sociale</em></strong><strong> portée par un collectif de chercheurs emmené par Thomas Piketty :</strong> <a href="http://piketty.blog.lemonde.fr/2017/01/25/pour-un-revenu-universel-credible-et-ambitieux/">http://piketty.blog.lemonde.fr/2017/01/25/pour-un-revenu-universel-credible-et-ambitieux/</a></p>
<p style="margin-left:35.4pt;">Le revenu universel vise à réduire les inégalités en partageant la richesse générée par la société sous la forme d’un dividende. Il pourrait être financé essentiellement par l’impôt qui serait réformé. Sous conditions de ressources, sans être le même pour tous, le revenu universel aurait une forme mixte : crédit d’impôt et allocations.</p>
<p style="margin-left:35.4pt;">Le point important est qu’on essaie ici de sortir autant que possible de l’allocation d’assistance sociale en retrouvant un lien avec le contrat de travail. En effet, le revenu de complément serait versé directement sur le bulletin de salaire (les personnes sans emploi ne seraient pas exclues mais bénéficieraient d’une allocation de type RSA). Ainsi, l’objectif du revenu universel serait surtout de revaloriser les bas salaires.</p>
<p><strong>Deux philosophies différentes mais qui risquent d’aboutir au même résultat :<br />
un pouvoir d’achat minimum ajustable selon les ressources publiques disponibles</strong></p>
<p>Ces visions font avancer le débat mais elles ne nous disent rien sur la dette publique et notre dépendance aux marchés financiers. Dépendance à laquelle la dette sociale n’échappe pas.</p>
<p>Jusqu’à la fin des années 70, l’Etat agissait directement sur la monnaie et l’encadrement du crédit. Pour financer ses besoins de trésorerie, il disposait du « circuit du Trésor » : un circuit alimenté par l’épargne qui transitait via des banques encore publiques.</p>
<p>Pour moderniser l’Etat mais aussi garantir sa neutralité dans la conduite des affaires publiques, cette dette administrée a progressivement disparu pour être remplacée par une dette de marché (voir interview de Benjamin Lemoine auteur de « L’ordre de la dette » : <a href="https://www.youtube.com/watch?v=UnAJLRxq70c">https://www.youtube.com/watch?v=UnAJLRxq70c</a>).</p>
<p>Désormais, l’Agence Française du Trésor est chargée, avec l’aide de ses banques partenaires, de convaincre les investisseurs financiers de la qualité de la dette de l’Etat. Les dettes du régime général de la protection sociale sont gérées par la CADES (Caisse d’amortissement de la dette sociale) qui fait également appel aux marchés financiers.</p>
<p>La dépendance de l’Etat vis-à-vis des marchés financiers est double puisque ce sont les banques privées qui ont le privilège quasi exclusif de créer la monnaie : plus de 90 % de la monnaie en circulation est une monnaie-crédit soumise à intérêt (« monnaie-dette »), obligeant à produire toujours plus pour rembourser les intérêts.</p>
<p>De fait, l’argent ne peut aller que vers ce qui peut le faire prospérer ; dans le cas de la dette publique, les investisseurs misent sur la capacité de l’Etat à lever l’impôt.</p>
<p style="margin-left:35.4pt;"><em>« Donnez-moi le droit d’émettre et de contrôler l’argent d’une Nation, et alors peu m’importe qui fait ses lois » M.A. Rothschild, banquier du XVIIIe siècle.</em></p>
<p>Faire appel aux marchés pour financer une politique sociale « généreuse », risque de pousser les taux d’intérêt à la hausse.</p>
<p>Resteraient alors pour l’Etat le levier de l’impôt et celui de la baisse des dépenses. Une hausse des impôts directs et indirects paraît difficile ; de même que la taxation des transactions monétaires et financières compte tenu des rapports étroits entre dette publique et marchés financiers. La baisse des dépenses par volonté politique ou par contrainte, est l’hypothèse la plus vraisemblable mais les effets seraient hasardeux. Au final, le revenu universel, dans sa version sociale ou libérale, pourrait devenir un revenu d’assistance généralisée dont la fonction serait d’assurer un pouvoir d’achat minimum. Un revenu universel pour maintenir un statut quo économique et social ? Ce n’est pas sans rappeler que Bismarck en Allemagne avait mis en place l’assurance sociale pour contrer l’influence du socialisme au sein d’une classe ouvrière grandissante.</p>
<p> </p>
<h1>Le revenu universel va permettre de produire du capital immatériel, ce que le système productif ne sait pas financer</h1>
<p>Le revenu universel n’a de sens que s’il garantit les moyens de vivre dignement tout au long de sa vie, pour permettre d’exercer sa citoyenneté sur son lieu de vie.</p>
<p>Le travail n’est plus synonyme d’emploi (c’est important de le répéter car la confusion existe encore) et s’exerce de plus en plus dans des activités contributives : être médiateur bénévole de justice, participer au comité de sélection d’un incubateur, contribuer aux travaux d’une association, partager ses savoirs sur un blog… Ces activités ne sont pas rémunérées. Pourtant, le capital immatériel collectif dont elles sont porteuses, alimente le terreau propice à la création de richesses collectives et l’innovation. Or le système productif et sa monnaie (chez nous l’euro) ne savent pas bien financer le capital immatériel d’une entreprise ; comment pourraient-ils financer le capital immatériel produit par le corps social ?</p>
<p> </p>
<h1>Un revenu universel mixte en euros et monnaie complémentaire ?</h1>
<p>L’acceptation du revenu universel passe par un contrat de confiance entre les citoyens : un revenu universel qui soit finançable durablement (co-responsabilité) et qui soit productif de richesses pour tous (réciprocité). Faire du revenu universel un outil pérenne de la prospérité collective, nous demande de nous interroger à la fois sur les techniques de financement des dépenses sociales et les moyens de paiement de ce nouvel échange entre Etat et citoyens et entre citoyens eux-mêmes.</p>
<p>Il y a un débat à ouvrir sur la façon dont l’État social pourrait sortir de la dépendance des marchés financiers c’est-à-dire sur les techniques de financement qui permettraient de ne plus faire appel exclusivement aux marchés. L’histoire du « circuit du Trésor » montre que le tout marché n’est pas un ordre naturel et qu’il a résulté d’un choix politique. Certains économistes plaident d’ailleurs pour la mise en place de monnaies fiscales adossées à l’€ qui ressusciteraient une forme de circuit de Trésor (<a href="http://www.alternatives-economiques.fr/reutiliser-monnaie-fiscale/00011211">http://www.alternatives-economiques.fr/reutiliser-monnaie-fiscale/00011211</a> par Wojtek Kalinowski et Bruno Théret).</p>
<p> </p>
<p>De nouvelles formes de monnaie ont leur place dans ce débat.</p>
<p>Au-delà de l’économie productive dont nous devons maitriser les circuits financiers, il y a une économie contributive livrée aujourd’hui aux subventions et bénévolat dont nous devons imaginer les mécanismes d’échange. En effet, nous n’avons pas que des biens matériels à échanger. Nous avons aussi des services et des biens sociaux qui peuvent difficilement être rétribués avec une « monnaie-dette », mais qui pourraient l’être avec des monnaies complémentaires.</p>
<p><strong>Si l’on admet l’idée que la population consacre une partie de son temps à développer le capital immatériel commun et que c’est grâce à ce capital que le tissu productif fonctionne, alors, le revenu universel pourrait être ajusté à la création de richesse avec une combinaison de monnaies : officielle (€) et complémentaires (monnaies locales et monnaies citoyennes)</strong>.</p>
<p>Les monnaies complémentaires seraient réservées au secteur contributif. D’ailleurs, les prémices de cette forme de monnaie sont déjà visibles dans le CPA (compte personnel d’activité). Une émission à l’échelle régionale pourrait être envisagée pour renforcer la proximité du dispositif. Une technologie « organique » comme peut l’être la blockchain (structure d’échanges pair à pair), permettrait de gérer les échanges et l’interopérabilité entre une multiplicité de monnaies, à un coût maitrisé, avec fluidité et dans un cadre de confiance.</p>
<p> </p>
<p>Une <strong>nouvelle gouvernance</strong> est nécessaire pour que cela fonctionne. Une implication forte des collectivités territoriales qui devraient reconnaître pleinement ces monnaies complémentaires en les acceptant en paiement de services publics voire d’une fraction des impôts. De nouveaux indicateurs qui mesurent les effets du revenu universel. Ainsi qu’une participation des citoyens aux processus décisionnels.</p>
<p>Au moment où des expérimentations locales de revenu universel se dessinent (Région Nouvelle Aquitaine, Conseil départemental de la Gironde), pourquoi ne pas tester <strong>un revenu universel mixte en euros et en monnaie complémentaire</strong> ?</p>
<p> </p>
<p>Ce revenu universel mixte devenait le point de départ d’un nouveau système de protection sociale, fondé non plus sur le statut et le salariat, mais sur la citoyenneté.</p>
<p>Tout ceci doit s’accompagner d’une politique d’incitation au développement de la famille, du partage des savoirs, de l’innovation, de la démocratie et de la spiritualité.</p>http://s298243136.onlinehome.fr/index.php?post/2017/03/13/Revenu-universel-%3A-inventer-la-protection-sociale-du-21e-si%C3%A8cle#comment-formhttp://s298243136.onlinehome.fr/index.php?feed/atom/comments/64La fin du travail : l’erreur fondamentale selon Pierre Gattazurn:md5:1099d7d46394284b23374d4f597b66082017-02-19T14:23:00+00:002017-03-01T14:54:45+00:00genevieve-bMonnaies complémentairespacte démocratiquepacte socialrevenu de basetravailvivre ensemble<figure style="float: left; margin: 0 1em 1em 0;">
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<p>Dans une tribune de Libé du 12/2/17 intitulée <a href="http://www.liberation.fr/debats/2017/02/12/la-fin-du-travail-l-erreur-fondamentale_1548032">« La fin du travail, l’erreur fondamentale»</a>, Pierre Gattaz exprime sa désapprobation vis-à-vis des idées qui tournent autour du revenu de base.</p>
<p>Les lecteurs imprégnés d’une approche conventionnelle de l’économie, celle qui a eu cours jusqu’à la fin du 20<sup>ème</sup> siècle, seront sûrement d’accord avec ses propos.</p>
<p>Voici ce qu’une futurologue peut apporter à ce débat essentiel.</p> <figure style="float: left; margin: 0 1em 1em 0;"><img alt="pierre_gattaz.jpg" class="media" src="http://s298243136.onlinehome.fr/dotclear/public/pierre_gattaz.jpg" />
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</figure>
<h1>À propos du revenu universel</h1>
<p><strong>PG : « </strong><strong>Cette idée part de l’hypothèse que la croissance économique va désormais stagner et que le travail, victime de l’innovation technologique, va se raréfier. »</strong></p>
<h2>Concernant la croissance</h2>
<p>La croissance, telle que nous l’avons choyée durant le 20<sup>ème</sup> siècle, est remise en question. Apparemment, nous devons aller vers des notions plus globales : notre planète a des ressources limitées. Nous devons mieux les employer et cesser de croire que nous pouvons produire « toujours plus ».</p>
<p>Sur un plan sociétal, nous passons au « toujours mieux », et ce toujours mieux inclus les aspects environnementaux et sociaux.</p>
<p>Ceci se concrétise par le fait que les générations montantes veulent donner du sens à leur vie. Produire tout et n’importe quoi pour pouvoir posséder tout et n’importe quoi n’est pas une priorité en tant que tel.</p>
<p>Voilà pourquoi la notion de croissance façon 20<sup>ème</sup> siècle va évoluer. Déjà, le PIB est confronté à d’autres indicateurs tels que le nombre moyen de jours vécus en bonne santé par les citoyens.</p>
<h2> </h2>
<h2>Concernant le travail</h2>
<p>Il se raréfie, dans la forme définie au 20<sup>ème</sup> siècle. Dans les années 50, les ménagères passaient plus de 6 heures par jour dans la cuisine. Elles n’en passent plus qu’une heure en moyenne. L’agriculture occupait plus de 20 % de la population active au siècle dernier, elle n’en occupe plus que 5 %… alors pourquoi les entreprises et les administrations échapperaient-elles aux progrès ?</p>
<p>Les études du BIT corroborées aux travaux de l’OCDE et de quelques autres universités, dans les années 2014, démontrent que ces progrès vont réduire de 49 % la masse totale du travail actuellement effectué dans les entreprises et les administrations.</p>
<p>Par ailleurs, le tissu entrepreneurial se recompose dans une structure, non plus pyramidale, mais en réseau. Le travail s’organise lui-même en réseau. De ce fait, la notion de salariat, telle que nous l’avions stabilisée au 20<sup>ème</sup> siècle, s’effrite. Ce changement se fait à la demande des employeurs qui fonctionnent de plus en plus en mode projet, mais aussi des travailleurs qui veulent garder la maîtrise de leur parcours de vie.</p>
<p>Cependant, selon la règle économique jamais désavouée, il y aura toujours assez de travail pour tout le monde car l’homme a toujours un besoin d’un niveau supérieur à satisfaire. Or, ces besoins d’un niveau supérieur concernent l’estime de soi, c’est-à-dire celle qui s’obtient en améliorant la qualité du vivre ensemble. Le secteur productif peut y contribuer, mais cela concerne essentiellement le secteur contributif (famille, associations, innovation, partis politiques, églises…).</p>
<p>Cette nouveauté, qui s’impose dans la trajectoire de l’évolution de l’Homme, nous impose de repenser en profondeur notre pacte social et démocratique.</p>
<p> </p>
<h2>Concernant le revenu de base</h2>
<p>L’idée du revenu de base est promue par différents courants de pensée (le <a href="http://www.revenudebase.info/">MFRB</a> en a recensé plus de 40) :</p>
<ul>
<li><u>La plus radicale</u> : si les robots se mettent à produire à la place des hommes, le salariat n’est plus le mode de distribution du pouvoir d’achat auprès des ménages. Le revenu de base (vieux de plus de 2 000 ans), permet d’injecter de quoi faire tourner à minima l’économie et éviter les coûts inhérents à la pauvreté.</li>
<li><u>La plus sociale</u> : la richesse créée par les entreprises et les administrations sont la résultante d’une accumulation de progrès collectifs dont une partie des dividendes doit être reversée aux citoyens et non pas seulement aux propriétaires des outils et des méthodes chaque jour plus efficaces.</li>
<li><u>La plus prospective </u>: la compétitivité d’une nation dépend désormais des talents et de l’accumulation des savoirs qu’elle attire et qu’elle fait prospérer. Pour cela, elle doit être attractive. Ceci est possible en se dotant d’un système socio-économique qui récompense, certes les tâches productives, mais également les tâches contributives, c’est-à-dire celles dédiées au bien commun immatériel (la famille, le partage des savoirs, l’innovation, la démocratie ou encore la spiritualité).</li>
</ul>
<p>Le thème du revenu de base prend de l’ampleur actuellement car chacun comprend que quelque chose change à propos de l’emploi et des activités productives et du vivre ensemble. Nous sommes à la veille d’une grande refonte du pacte social.</p>
<p>Le revenu de base, déjà présent dans les travaux de Keynes à la demande de J.F Kennedy, peut en être le point de départ.</p>
<p> </p>
<h1>Progrès technique, mais aussi social et démocratique</h1>
<p><strong>PG : « Plutôt que d’inventer un nouveau concept, l’urgence est à la libération de ce potentiel de croissance et d’emplois ».</strong></p>
<p>Lorsque Sapiens s’est sédentarisé, il pensait se libérer de la contrainte d’avoir à aller cherche dans la nature de quoi subvenir à ses besoins, ce qui l’accaparait quelques heures par jour en moyenne. Déjà à l’époque, ce qu’il aimait, c’était les relations sociales.</p>
<p>Alors, il a inventé l’agriculture et la propriété. L’agriculture, c’est lutter contre la nature qui n’en fait qu’à sa tête. La propriété, c’est lutter contre ceux qui accaparent. Deux enfers : qui font que nous rêvons encore aujourd’hui de liberté.</p>
<p>L’homme a dompté la planète chaque fois qu’il a réussi à jouer collectif et à remettre en cause des idées qui ont fait consensus durant un temps.</p>
<p>Nous sommes contraints de changer de modèle de société. Ce défi, nous allons le relever en jouant collectif et en acceptant de remettre en cause certains fondamentaux du modèle que nous quittons.</p>
<p> </p>
<p><strong>PG : « Comme les machines vont se multiplier, il <em>[le travail]</em> va disparaître. Raisonnement basique et totalement erroné. Sous des dehors de modernité, cette idée est aussi vieille que le progrès technique ».</strong></p>
<p>Le progrès vise à produire mieux. Tant qu’il y a des besoins nouveaux à satisfaire, il y a de la croissance possible. Tant qu’il y a des coins de la planète où des besoins sont encore insuffisamment satisfaits, la croissance est possible.</p>
<p>Mais, déjà, les blocs géopolitiques reconfigurent leurs échanges : elles fabriquent elles-mêmes leurs yaourts et leurs voitures. Les échangent se concentrent sur les matières premières et les produits d’exception.</p>
<p>Or, les produits d’exception sont créés par les talents et l’accumulation de savoirs. Pour les attitrer, les retenir et les faire prospérer, il faut consacrer du temps à la qualité du vivre ensemble. Mais pour que cela soit bien fait, il faut prendre en considération le temps consacré au bien commun immatériel. Ce n’est pas le cas actuellement. Ce temps est dévolu au volontariat et au bénévolat, sans système de gratification fiable.</p>
<p>Nous allons poursuivre sans relâche notre volonté de faire des progrès techniques. Mais pour le moment, ce sont des progrès sociaux et démocratiques qui vont nous permettre d’aller de l’avant.</p>
<p> </p>
<h1>Les monnaies complémentaires</h1>
<p><strong>PG : « Ces nouveaux impôts (directs ou indirects) <em>[pour financer le revenu de base]</em> pèseront forcément sur les ménages et les entreprises ».</strong></p>
<p>Ce sera le cas si nous ne nous donnons pas la peine d’imaginer des solutions plus adaptées. En parallèle du revenu universel se développe une effervescence autour des monnaies complémentaires. Car nos monnaies actuelles, appelées « monnaies dette », ont été façonnées durant les siècles précédents pour faire éclore l’ère industrielle et s’adapter à une certaine forme de mondialisation.</p>
<p>Non seulement, cette forme de monnaie devrait évoluer, mais d’autres instruments d’échanges devraient voir le jour. Nous n’avons pas que des biens et des services à échanger. Nous avons aussi des biens sociaux à faire prospérer.</p>
<p>Les blockchains intéressent cet espace de créativité car le temps de la transition monétaire se rapproche avec la sortie progressive de l’ère carbone et la nécessité de réimplanter les capacités de production au plus près des consommateurs.</p>
<p>Les progrès en matière de démocratie vont également contribuer à faire évoluer le système monétaire.</p>
<p> </p>
<h1>De l’obsession du chômage à la nouvelle abondance</h1>
<p><strong>PG : « les pays ayant le parc de robots le plus moderne et le plus important (Allemagne, Suisse, Japon…) sont aussi ceux qui ont le taux de chômage le plus faible ».</strong></p>
<p>« Les statistiques sont une manière élégante de mentir » disent les professeurs de statistiques. Le taux de chômage doit logiquement théoriquement être faible dans les pays qui sont encore dans l’économie de la demande. Il est à prendre avec précaution dans les autres pays.</p>
<p>Une véritable analyse doit inclure d’autres indicateurs tels que le taux de natalité, de précarité… etc.</p>
<p>Il serait confortable pour chacun de nous de croire que tous ces changements que nous subissons ne sont qu’un mauvais moment à passer et qu’un homme plus malin que les autres va trouver le moyen de faire repartir l’emploi, donc la croissance et donc le désendettement.</p>
<p>Mais cet homme malin ne sera pas capable de le faire, car ce challenge est désormais impossible. Cet homme malin va raisonner autour d’une idée veille de plus de deux siècles (voir par exemple: <a href="https://www.amazon.fr/Cent-ans-apr%C3%A8s-lAn-2000-ebook/dp/B01N5RIIYL/ref=sr_1_7?ie=UTF8&qid=1487440695&sr=8-7&keywords=livre+de+bellamy">Cent ans après, ou l’an 2000 d’Edeward Bellamy – 1888</a>) :</p>
<p style="margin-left:35.4pt;"><em>Puisqu’à travers la robotisation, Sapiens parvient enfin à se libérer des contraintes de la vie quotidienne, il peut prétendre accéder à une nouvelle forme d’abondance : la liberté de construire son parcours de vie à condition d’œuvrer tour à tour pour sa famille, l’appareil productif (les besoins des individus à court terme) et l’appareil contributif (les besoins de la communauté à long terme).</em></p>
<p>Nous avons encore beaucoup à imaginer et expérimenter pour remplir cette feuille de route. Mais nous sommes déjà nombreux au travail !</p>http://s298243136.onlinehome.fr/index.php?post/2017/02/19/Le-revenu-de-base-%3A-l%E2%80%99erreur-fondamentale-de-Pierre-Gattaz#comment-formhttp://s298243136.onlinehome.fr/index.php?feed/atom/comments/59Le revenu de base, version bruteurn:md5:5790185ac3b47d6f831c871c72a7fab42017-02-12T18:23:00+00:002017-02-19T14:30:24+00:00genevieve-bà débattreMonnaies complémentairesrevenu de base<figure style="float: left; margin: 0 1em 1em 0;">
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</figure>
<p>Le pacte social actuel a été mis place à l’ère industrielle de manière à préserver les abus sociaux vis-à-vis des familles chassées des terres agricoles.</p>
<p>Il a évolué durant le 20<sup>ème</sup> siècle pour s’adapter à une certaine forme de mondialisation. Mais, cette mondialisation se restructure. Des réajustements s’imposent à nouveau.</p>
<p>Voici la version qui trotte dans la tête des stratèges financiers et industriels. Il s’agit d’une fiction, car la peur de l’oisiveté, mère de tous les vices, fait que les citoyens n’accepteront pas cette version ...</p> <figure style="float: left; margin: 0 1em 1em 0;"><img alt="monnaie_en_danger.jpg" class="media" src="http://s298243136.onlinehome.fr/dotclear/public/monnaie_en_danger.jpg" />
<figcaption>monnaie_en_danger.jpg, fév. 2017</figcaption>
</figure>
<h1>La finalité du revenu de ce revenu base (RdB)</h1>
<h2>Fiabiliser le $</h2>
<p>À la fin du 20<sup>ème</sup> siècle, les pays matures ont déporté leur production de biens et de services dans les pays à bas coût. Ceci a permis à ces pays de développer leur économie en s’appropriant de manière accélérée des savoirs faire et des équipements.</p>
<p>Cependant, les échanges commerciaux étant majoritairement libellés en $, ces pays ont accumulé une épargne qui va présenter un danger pour cette devise.</p>
<h2>Répondre aux attentes environnementales des consommateurs</h2>
<p>La technologie permet de rapatrier les usines au plus près des consommateurs, des lieux de recyclage des déchets et de sources d’énergies renouvelables. Pour que cette relocalisation soit compétitive, il est nécessaire de robotiser au maximum les usines et les bureaux.</p>
<p>!!! Promettre des emplois nouveaux et de la production écoresponsable est la manière de masquer la réalité : de l’oisiveté sociale pour la moitié de la population en âge de travailler.</p>
<h2>Libéraliser totalement l’emploi</h2>
<p>Les emplois créés sont différents que ceux qui ont été détruits : ils seront inférieurs en nombre d’environ 49 % et nécessitent une préparation intellectuelle et éthique supérieure en moyenne à ce qui a eu cours durant le 20<sup>ème</sup> siècle.</p>
<p>La proximité des lieux de production et des consommateurs permet d’accentuer la manière d’innover sans cesse. Les entreprises passent en mode « projets permanents ». Toute la diversité des talents et des compétences disponibles alentours sont susceptibles de les intéresser.</p>
<p>Le travail devient à la demande tant du côté des entreprises que des travailleurs.</p>
<h2>Maintenir un pouvoir d’achat minimum</h2>
<p>Dès lors, le salariat n’est plus le mode d’acheminement du pouvoir d’achat auprès des ménages. Il est donc nécessaire de construire un nouveau circuit. Le RdB présente l’avantage d’être simple, donc peu coûteux administrativement. Il est surtout flexible : il est possible de l’ajuster en permanence.</p>
<h2>Encourager à donner le meilleur de soi dans l’appareil productif</h2>
<p>Le Rdb n’est pas valorisé socialement et laisse peu de marge de manœuvre pour s’épanouir. Ainsi, les individus sont encouragés à s’impliquer dans l’appareil productif, y compris dans des jobs mal payés.</p>
<h1>Le montant</h1>
<p>Son montant est un compromis entre le panier moyen d’un pauvre, représentant une masse globale suffisante pour faire tourner l’économie à minima, et le coût d’un pauvre pour la communauté (santé, violence, incivisme…).</p>
<h1>La mise en pratique</h1>
<p>Chaque état met le RdB en application dès lors qu’il est équipé juridiquement (qui y a droit), administrativement (que faire des exclus), fiscalement (comment récupérer les impôts négatifs s’il y a lieu) et numériquement (dont les liens avec les banques, le fisc et les bailleurs sociaux).</p>
<h1>Le financement</h1>
<p>L’émission de monnaie est faite de telle manière que l’économie fonctionne à minima. Ceci amène à repenser le mécanisme d’émission de monnaie basée, non plus seulement sur l’investissement, mais aussi sur l’existence d’un fond de roulement minimum.</p>
<p><em>Les réflexions multimonnaies commencent à prospérer.</em></p>
<h1>Les réformes nécessaires</h1>
<p>Faire évoluer les mécanismes monétaires qui de toute façon sont à repenser étant donné que la logique n’est plus de produire « toujours plus », « mais toujours mieux ».</p>
<h1>La philosophie</h1>
<p>Permettre aux entreprises de biens et de services de poursuivre leur évolution, sachant que les instruments de dominations ne sont plus financiers, cognitifs.</p>
<h1>Allocations</h1>
<p>Sauf pour les handicapés, aucune allocation autre n’est prévue. Toutes fois, le mécanisme de retraite perdure.</p>
<h1>Échéance</h1>
<p>Durant la décennie à venir. Il s’agit d’une transition énergétique, monétaire et sociale.</p>http://s298243136.onlinehome.fr/index.php?post/2017/02/12/Le-revenu-de-base%2C-version-brute#comment-formhttp://s298243136.onlinehome.fr/index.php?feed/atom/comments/58Nouvelle civilisation, nouveau pacte social et nouvelles monnaiesurn:md5:e8f365f7c5922f43a00c039530fe7e142016-10-07T14:09:00+01:002016-10-23T11:01:22+01:00genevieve-bà débattreMonnaies complémentairespacte socialrevenu de base<p>En décortiquant les facteurs du changement de civilisation que nous abordons, nous comprenons que les règles de notre vivre ensemble doivent évoluer considérablement, en particulier pour ce qui concerne les modes de gouvernance et ses instrument. Parmi eux, le pacte social et la monnaie. Voici pourquoi. </p> <figure style="float: left; margin: 0 1em 1em 0;"><img alt="pacte_social.jpg" class="media" src="http://s298243136.onlinehome.fr/dotclear/public/pacte_social.jpg" />
<figcaption> </figcaption>
</figure>
<h1>Le changement de civilisation</h1>
<p>Pour les historiens, les anthropologues et les futurologues, il y a changement de civilisation lorsqu’il y a concomitance entre :</p>
<ul>
<li>L’appropriation d’une nouvelle forme d’énergie,</li>
<li>L’émergence de nouveaux modes de communication,</li>
<li>La remise en cause d’un ou plusieurs textes fondamentaux.</li>
</ul>
<p> </p>
<p>Cette concomitance est en cours actuellement. Nous pouvons donc dire que nous sommes en train de changer de civilisation.</p>
<ul>
<li><strong>Pour ce qui est de l’énergie et du mode de communication</strong>, les changements sont convergents : ils passent en mode réseau.</li>
</ul>
<p style="margin-left:36.0pt;">La découverte de la notion de réseau devient déterminante dans les progrès que nous réalisons. En particulier, elle se retrouve dans notre manière de réorganiser la société.</p>
<p style="margin-left:36.0pt;">Nous prenons conscience que le modèle « organique », qui est généralisé dans la nature, devient préférable au mode hiérarchique, même si nous le pratiquons depuis plusieurs millénaires : il permet de donner de la stabilité à notre vivre ensemble tout en lui permettant d’évoluer de manière continue.</p>
<p style="margin-left:70.8pt;"><em>En effet, la société organique, repose sur les synergies entre les individus par opposition au modèle pyramidale, qui sépare la décision de l’action et qui écrase les talents.</em></p>
<p style="margin-left:36.0pt;">Implicitement, nous tendons à généraliser une forme de gouvernance qui est « facilitatrice », c’est-à-dire qu’elle fait confiance aux individus mais, en échange, elle est exigeante envers eux.</p>
<p style="margin-left:36.0pt;">Ceci est à présent possible en raison de l’élévation du niveau d’éducation de la population.</p>
<p> </p>
<ul>
<li><strong>Le texte fondamental</strong> que nous remettons en question, il se situe, selon moi, dans les premiers versets du livre de la genèse dans lequel Dieu dit à l’Homme qu’il trouvera dans la nature tout ce dont il a besoin… Mais, faute de bornes, l’Homme s’est mis à piller la nature et la nature est devenue inquiétante.</li>
</ul>
<p style="margin-left:36.0pt;">L’Homme est donc contraint de remettre en cause son modèle de société et c’est ainsi que nous glissons du « toujours plus » vers le « toujours mieux ».</p>
<p> </p>
<h1>Changement de priorité</h1>
<p>C’est donc un homme nouveau qui émerge. Il a été chasseur-cueilleur, puis agriculteur, puis ouvrier, et il devient mobile : socialement, culturellement, professionnellement, géographiquement… etc.</p>
<p>C’est parce qu’il aspire à être mobile qu’il développe les technologies numériques : il ne subit pas le numérique, il le porte avec enthousiasme et même insouciance.</p>
<p> </p>
<p>Sa priorité ne consiste pas à posséder toujours plus, mais à <strong>donner du sens à sa vie</strong>.</p>
<p>Il est prêt à confier aux robots la production des biens et des services qui assurent son intégrité physique et physiologique, c’est-à-dire les couches basses de la pyramide de Maslow. Le temps ainsi libéré, il le destine à la couche immédiatement supérieure : l’estime de soi. En clair, il veut s’accomplir à travers sa famille, les savoirs, l’innovation, la culture, la démocratie ou encore la spiritualité.</p>
<p>Il veut s’émanciper et en même temps contribuer à la vie de la communauté car l’estime de soi passe par la réalisation de tâches positives pour les autres et avec les autres.</p>
<p> </p>
<p>La génération Y (25 – 35 ans actuellement) est la première à porter cette aspiration de manière significative. C’est elle qui introduit le mot « collaboratif » à tous propos.</p>
<p>Dans le même temps, la génération précédente se sent envahie par le mot « complexité ». Elle est sans doute la dernière à avoir tenté de standardiser la vie et à réglementer le reste…</p>
<p>Mais à présent, les mentalités changent : nous admettons que le monde est complexe, les systèmes deviennent apprenants et prédictifs, l’action se gère en mode conciliation et non plus par la force. L’avenir appartient à ceux qui maîtrisent ces changements.</p>
<p><strong>En tout état de cause, la génération Y passe du mode pyramidal au mode organique.</strong></p>
<p> </p>
<h1>Un mouvement mondial et générationnel</h1>
<p>Ce changement de civilisation ne ressemble à aucun autre : il n’est pas le fait d’une classe sociale ou d’un pays devenu dominant. Il est le fait des générations Y et suivantes <strong>à travers le monde. </strong>Ce mouvement est donc très puissant et sans retour.</p>
<p>À y regarder de plus près, il est au moins aussi important que celui qu’ont connu nos aînés lorsqu’ils se sont sédentarisés et qu’ils ont créé cette notion de propriété qui nous pose un problème, encore aujourd’hui.</p>
<p>Sauf que nos aînés ont eu du temps pour muter. Ce n’est pas notre cas : nous subissons des pressions climatiques, démographiques et technologies.</p>
<p>D’ailleurs, <strong>nos institutions subissent déjà de fortes torsions</strong> et la défiance s’installe. Je pense en particulier à la monnaie, au travail ou encore à la notion de propriété… ce qui ébranle notre pacte social.</p>
<p> </p>
<h1>Bouleversement du pacte social</h1>
<p>Que devient la notion de travail au 21<sup>ème</sup> siècle à partir du moment où chaque servitude de la vie quotidienne s’exécute de manière efficace à l’aide de robots ?</p>
<p>Ceci nous offre la possibilité de <strong>repenser les 6 temps de la vie</strong> : je nais, j’apprends, je fais, j’innove, je transmets et enfin, je me rends utile.</p>
<p>L’ère industrielle ne reconnaît que 3 temps : je nais, j’apprends et je fais. Puis l’individu sort du système.</p>
<p>Les 3 autres temps (j’innove, je transmets et enfin, je me rends utile) sont confiés au volontariat et au bénévolat, autrement dit, à des régimes instables puisque, sans reconnaissance, les individus y renoncent dès la première difficulté.</p>
<p>Alors, si réellement l’homme désire s’accomplir à chaque étape de sa vie et que la communauté en tire profit, il devient nécessaire de faire évoluer le pacte social.</p>
<p> </p>
<h1>La mondialisation évolue</h1>
<p>Dans le même temps, la mondialisation évolue : les blocs géopolitiques se mettent à <strong>fabriquer eux-mêmes</strong> leurs yaourts et leurs avions. Leurs échanges se recentrent sur :</p>
<ul>
<li>Les matières premières</li>
<li>Les produits d’exception.</li>
</ul>
<p>Dès lors, la compétitivité d’une nation repose sur les talents et les savoirs. Les ressources humaines deviennent donc un patrimoine précieux, qui ne se gère plus du tout comme la main-d’œuvre des siècles précédents.</p>
<p>Nous n’avons plus besoin de grandes entreprises robustes, capables d’aller à la conquête des marchés mondiaux. <strong>Car le monde n’est plus à conquérir, il est à séduire.</strong> La réactivité devient stratégique et à travers elle, la capacité à libérer les initiatives.</p>
<p>Puisque la production se relocalise grâce aux énergies renouvelables, aux robots et aux logiques de l’économie circulaire, nous avons besoin d’un tissu d’entreprises à taille humaines, qui s’adaptent en permanence aux réalités… Ce qui est le propre des structures organiques.</p>
<p>C’est ainsi que nous passons de <strong>« la loi du plus fort » à « la loi du plus adaptable ».</strong></p>
<p> </p>
<h1>L’adaptation des institutions</h1>
<p>De fait, la structure même de la société poursuit sa métamorphose. Rappelez-vous :</p>
<ul>
<li>Avant la révolution, le pouvoir était bipolaire (église – état) et le savoir était transmis au sein des familles de façon essentiellement orale,</li>
<li>Après la révolution, l’industrie puis la finance se sont mis à prendre une part croissante du pouvoir sur la communauté et le savoir est devenu une affaire d’élite,</li>
<li>À présent, le savoir est ouvert à tous et le monde associatif, ainsi que celui de l’innovation, deviennent fondamentaux dans la compétitivité des nations… Tant et si bien que la société s’organise autour de 3 composantes :
<ul>
<li>La famille (pivot),</li>
<li>L’espace productif (dédié aux besoins des personnes à court terme),</li>
<li>L’espace contributif (dédié aux besoins de la communauté à long terme).</li>
</ul>
</li>
</ul>
<p>Actuellement, nous ne récompensons que les tâches productives. Le passage au nouveau modèle de société va reposer sur notre capacité à récompenser aussi l’implication de nos concitoyens dans les tâches contributives.</p>
<p>A priori, cela semble compliqué car les tâches contributives n’ont aucune métrique.</p>
<p style="margin-left:35.4pt;"><em>Par exemple, que vaut le temps consacré aux travaux d’une loge maçonnique ? Rien du tout et pourtant, la communauté a besoin de ces temps consacrés à la quête de sens et d’avenir.</em></p>
<p>Ce défi est nouveau et je formule des vœux pour qu’il fasse l’objet d’un travail aussi riche que celui de nos aînés du 18<sup>ème</sup> et 19<sup>ème</sup> siècle lorsqu’ils ont vu émerger l’ère industrielle, qui est en réalité l’antichambre du changement de civilisation actuel.</p>
<p> </p>
<h1>Le drame de la monnaie</h1>
<p>Tous ces changements mettent à mal l’emploi, tel que nous l’avions stabilisé durant le 20<sup>ème</sup> siècle. En particulier, <strong>le salariat n’est plus le mode privilégié pour injecter du pouvoir d’achat auprès les ménages.</strong></p>
<p>Dans l’antiquité, les soldes des soldats étaient délivrées sous forme de jetons à valoir sur les butins des guerres à venir. Avec ces jetons, les soldats pouvaient acheter de quoi subvenir à leurs besoins. Or, ces jetons se sont révélés tellement pratiques pour les citoyens qu’ils ont avantageusement remplacé les bâtons de taille et les tablettes d’argile. Mais surtout, ils ont stimulé l’économie.</p>
<p>C’est ainsi qu’est née la « monnaie dette » que nous utilisons encore aujourd’hui. Mais que devient-elle dans une économie de plus en plus organique et immatérielle ?</p>
<p>La guerre des monnaies est liée à la guerre des talents. Nous devons donc adapter nos mécanismes monétaires afin qu’il satisfasse trois facteurs de progrès :</p>
<ul>
<li>Stimuler l’attractivité sociale et culturelle,</li>
<li>Simplifier et fiabiliser du système fiscal,</li>
<li>L’éradiquer les crises financières, source de défiance dans la population.</li>
</ul>
<p>En clair, nos instruments de gouvernance doivent s’adapter à la structuration organique de la société.</p>
<p> </p>
<h1>La piste du revenu de base</h1>
<p>Bien que baignés dans l’idée judéo-chrétienne selon laquelle « tu gagneras ton pain à la sueur de ton front », le revenu de base et ses variantes apparaissent comme une piste à explorer.</p>
<p>L’idée portée, par les associations militantes, consiste à verser à chacun un revenu stable, ce qui va de toute façon devenir indispensable dans une économie qui fonctionne en mode projet et qui, de ce fait, généralise les carrières en pointillé.</p>
<p>Cette proposition consiste à simplifier au maximum le mécanisme de redistribution des surplus productifs issus de la robotisation. C’est déjà pas mal, mais quid de l’espace contributif.</p>
<p> </p>
<p>Pour les ultralibéraux, le revenu de base a pour objet de distribuer un minimum de pouvoir d’achat aux ménages afin qu’ils puissent acheter les biens et les services produits par les robots. Leur débat est strictement économique : il se centre sur le montant du revenu acceptable.</p>
<p> </p>
<p>Dans la pratique, ces deux approches débouchent sur la gestion de la pauvreté par ceux qui maîtrisent des moyens de production. Leurs raisonnements ne s’intéressent qu’au PIB, c’est-à-dire à ce qui est produit. Pour eux, tout ce qui concerne les tâches contributives est l’affaire de la communauté. Où est le progrès ? Car la bonne question est :</p>
<ul>
<li>Veut-on gérer la pauvreté des citoyens exclus du système productif et laisser cette population dans la déshérence sociale ?</li>
<li>Ou bien veut-on un vivre-ensemble qui favorise l’éclosion de « belles personnes », éthiquement responsables, à qui il sera possible de confier des tâches productives, créatives, décisionnelles et managériales de haut niveau ?</li>
</ul>
<p> </p>
<h1>La souveraineté du bien commun</h1>
<p>Pour avancer sur le sujet, il faut tenir compte de la communautarisation de l’économie. En effet, la compétitivité vient de l’innovation. L’innovation naît dans les activités contributives avant de devenir un projet d’entreprise. Pour créer une entreprise, il faut certes toujours du capital et du travail, mais il faut aussi de plus en plus de savoir, des idées et du réseau, c’est-à-dire des composantes <strong>du bien commun immatériel.</strong></p>
<p>Pour le moment, les startups, qui réussissent, tombent tôt ou tard sous le contrôle, direct ou indirect, des grandes multinationales. Mais peu à peu, la résistance s’organise au sein des blocs géopolitiques, poussé par les générations montantes <strong>qui aspirent à la souveraineté du bien commun.</strong></p>
<p>Ainsi, ce n’est pas seulement la notion de travail qui évolue, mais également celle de la propriété : à qui appartient véritablement une startup qui a été aidée par la communauté et qui résulte de la somme des savoirs acquis à travers les échecs antérieurs ?</p>
<p>Le revenu de base favorise le renouvellement du tissu entrepreneurial, mais avec quel type de monnaie le financer alors qu’il prend sa genèse dans la création de richesse contributive et non productive ?</p>
<p> </p>
<h1>La piste des monnaies complémentaires</h1>
<p>Actuellement, l’économie repose sur un système monétaire qui s’inscrit dans la continuité de « la monnaie dette ». Notre monnaie actuelle doit son existence à des emprunts liés à de la création de richesses productives. Mais les intérêts liés à ces emprunts imposent de créer toujours plus de richesses productives, ce qui est de moins en moins réaliste depuis que :</p>
<ul>
<li>Nous savons que les ressources de notre planète ne sont pas extensibles et que notre maîtrise actuelle du cosmos ne nous permet pas de faire des réassorts !</li>
<li>Nous avons décidé de consommer moins mais mieux et plus efficacement,</li>
<li>nous évitons de faire de l’inflation,</li>
<li>nous allons vers l’apaisement démographique,</li>
</ul>
<p>… ce qui fait que le PIB s’apaise lui-même, voir même, qu’il ne plus être un indicateur de nos activités productives puisqu’il mêle les activités positives et les activités négatives.</p>
<p>De plus, nous n’avons pas trouvé le moyen de reconnaître les richesses contributives, alors qu’elles occupent de plus en plus nos concitoyens.</p>
<p> </p>
<p>Il ne s’agit pas de faire table rase du système qui a permis à notre espace productif de prospérer. D’ailleurs, les générations montantes ne souhaitent pas faire la révolution. Elles veulent simplement l’enrichir de manière à ce qu’il soit capable de prendre en compte plusieurs formes de création de richesses.</p>
<p>La technologie nous permet de sortir de la représentation figée de nos monnaies. En particulier, les blockchains nous laissent entrevoir l’utilisation d’une combinaison de monnaies, dédiées chacune à une forme particulière de création de richesse, tout en étant interopérables les unes avec les autres, selon des règles spécifiques.</p>
<p>Outre les monnaies productives, nous pouvons imaginer la monnaie de savoir, d’estime, de créativité, de démocratie… etc.</p>
<p style="margin-left:35.4pt;"><em>Par exemple, un revenu de base, versé pour une part en monnaie productive et pour une part en monnaie contributive, serait de nature à favoriser les parcours de vie diversifiés auquel chacun aspire et dont la communauté a besoin.</em></p>
<p> </p>
<h1>Les enjeux</h1>
<p>Pour avancer sur ces sujets, il est nécessaire de lancer des travaux de recherche et des expérimentations. La France, qui est pourtant le berceau de la monétique, est attentiste : ses institutions semblent dépitées.</p>
<p>À la base de cette situation, il y a des tabous que nous devons dépasser, faute de quoi nous allons <strong>être les vaincus du changement de civilisation</strong>.</p>
<p> </p>
<p>Les civilisations naissent et meurent selon un scénario immuable :</p>
<ul>
<li>Une conjonction de facteurs favorise l’éclosion d’un nouvel espace de prospérité.</li>
<li>Peu à peu, la protection de cette prospérité s’institutionnalise, mais malgré tout, les facteurs bougent et la prospérité se délite.</li>
<li>Les institutions continuent néanmoins leur mission de protection, tandis que les citoyens se mettent à réclamer le retour d’une abondance en perdition.</li>
<li>Alors, la gouvernance se radicalise et elle ouvre la porte du chaos.</li>
</ul>
<p style="margin-left:36.0pt;"> </p>
<p>L’occident, dont la civilisation a servi de référence au reste du monde pour organiser sa modernisation, est exposé à ce scénario. Mais, riche des connaissances que nous fournissent les historiens, les anthropologues et les futurologues, nous ne pourrons pas dire à nos enfants que nous ne savions pas…</p>
<p>Concentrons-nous donc sur les facteurs de changement qui s’imposent à nos institutions. Évitons de faire de l’activisme à travers des innovations en trompe-l’œil.</p>
<p>Je vous remercie.</p>http://s298243136.onlinehome.fr/index.php?post/2016/10/07/Nouvelle-civilisation%2C-nouveau-pacte-social-et-nouvelles-monnaies#comment-formhttp://s298243136.onlinehome.fr/index.php?feed/atom/comments/46Revenu de base : une question devenue obligatoireurn:md5:1cc83dfe544a00b4649ae32a0ca913992016-09-11T11:08:00+01:002016-09-19T12:06:30+01:00genevieve-ble billet du dimanchemonnaierevenu de base<p>Dans le point de la semaine dernière, <a href="http://www.lepoint.fr/editos-du-point/franz-olivier-giesbert/fog-frederic-lefebvre-le-chevalier-du-salaire-universel-05-09-2016-2065898_70.php">l'édito de Franz-Olivier Giesbert</a> sur le revenu de base manque de précision, ce qui rend ses conclusions inappropriées.</p>
<p>La démarche de Frédérique Lefèvre en faveur du revenu de base constitue une ouverture sur un débat de fond qui intéresse l’ensemble des acteurs de l’économie, dont les citoyens, l’état ou encore la finance. <strong>Autour de quelle valeur articuler notre vivre ensemble au 21<sup>ème</sup> siècle ?</strong></p> <figure style="float: left; margin: 0 1em 1em 0;"><img alt="monnaies_liees.jpg" class="media" src="http://s298243136.onlinehome.fr/dotclear/public/monnaies_liees.jpg" />
<figcaption> </figcaption>
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<h2>Une idée aussi vieille que les crises !</h2>
<p>Le revenu de base est une idée très ancienne. Par exemple, les romains versaient des subsides à leurs concitoyens agriculteurs, victimes des concentrations de terres agricoles, suite au sur-enrichissement des riches. Le but de cette forme de revenu de base était d’éviter la violence dans la cité, car l’exclusion sociale favorise la violence. <em>La violence était, par ailleurs, libérée dans les cirques.</em></p>
<p>Au début de l’industrialisation, des réflexions poussées ont été menées pour savoir comment fera-t-on lorsque les ouvriers deviendront inutiles dans les usines. Le revenu de base a donné lieu à des études approfondies, notamment à la demande <em>John</em> Fitzgerald <em>Kennedy</em>.</p>
<p>Si le sujet remonte à la surface actuellement, c’est parce que nous arrivons au bout des gains de profitabilité rendus possibles par les pays à bas coût et que produire près de ses clients avec des robots devient pertinent.</p>
<p> </p>
<h2>Distribuer le pouvoir d’achat correspondant aux biens et services produits</h2>
<p>mais les entreprises qui relocalisent ne recréent pas les emplois détruits, loin s’en faut en raison des robots et des gains en organisation. Les emplois créés ne sont pas les mêmes, car les emplois que se réservent les hommes sont créatifs, décisionnaires ou managériaux, c’est-à-dire des emplois qui nécessitent une bonne préparation culturelle et éthique.</p>
<p style="margin-left:35.4pt;"><em>Dès à présent, il est possible d’acheter des baskets européennes vendues moins de 20 € avec une marge confortable : elles sont pour ainsi dire numériques de bout en bout et font concurrence à d’autres baskets résultant d’une chaîne d’intermédiaires beaucoup plus longue.</em></p>
<p>De plus, ces relocalisations s’inscrivent, si possible, dans la logique de l’économie circulaire, avec l’idée de produire moins mais mieux car les clients veulent consommer moins mais mieux à travers l’économie de la fonctionnalité (mise en commun des équipements qui s’y prêtent).</p>
<p>Ce mouvement nous amène au pied d’une problématique nouvelle : faire en sorte que des clients achètent ces bons produits alors que le nombre de salariés diminue de manière significative.</p>
<p>En effet, si le travail, au sens où nous l’entendons depuis un siècle et demi, disparaît, la distribution de salaires et de reversions (chômage, retraites) ne peut plus être le mode d’amorçage du processus économique.</p>
<p> </p>
<h2>Brève histoire de la monnaie</h2>
<p>La monnaie, qui nous permet de faire nos emplettes, a une longue histoire qui n’est pas forcément celle que nous croyons. Avant la monnaie, pour échanger des biens et des services, les hommes utilisaient des <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/B%C3%A2ton_de_comptage">batons de taille</a> (partagé) ou des registres tenus dans les temples. Les unités d’échange utilisées étaient fonction de la matière locale communément disponible (mesure d’orge, poule, vache…). Régulièrement, les comptes étaient soldés entre les citoyens.</p>
<p>Malheur à celui qui ne pouvait pas faire face à ses dettes car cela voulait dire qu’il avait consommé plus de richesses qu’il n’en avait produit. La collectivité était sans pitié !… Mais, parfois le créancier se montrait magnanime, ayant conscience qu’un jour lui-même pourrait être exposé à l’adversité… C’est ainsi que le commerce reposait avant tout sur la confiance et l’esprit d’entraide.</p>
<p>Certains se débrouillaient mieux que les autres. Ils accumulaient beaucoup de richesses et donc faisaient des pauvres autour d’eux. C’était en particulier le cas des gouvernants, puisque leurs signes extérieurs de richesse avaient pour finalité d’imposer leur autorité. Alors, de temps à autre, les gouvernants annulaient les dettes, du moins celles liées au commerce ordinaire. C’est ainsi que chacun faisait attention à sa manière de commercer et que la prospérité se développait.</p>
<p>La monnaie, telle que nous la connaissons, avec l’effigie d'un gouvernant, a commencé à prendre forme à travers des jetons donnés aux premiers soldats de métier grèques puis romains. Ils les échangeaient contre des biens et des services auprès de la population, en acompte d’une part du butin qui serait éventuellement ramené de la prochaine guerre menée contre les voisins. Les citoyens se sont mis à utiliser ces jetons entre eux pour les échanges simples, ce qui évitait de les enregistrer sur les supports qui laissaient des traces.</p>
<p>Or, il s’est avéré que cette monnaie est devenue un moyen très efficace pour stimuler la vie économique locale et donc la prospérité.</p>
<p>C'est ainsi que la monnaie a d'abord été liée à la solde des soldats et indirectement à la dette publique.</p>
<p>Le commerce international a, de son côté, développé des instruments d’échange de plus en plus sophistiqués. La finance est apparue comme un savoir-faire complexe. Les gouvernants, convaincus par les banquiers de cette complexité, s’en sont remis à eux pour gérer la monnaie.</p>
<p>Les salaires s’inscrivent dans la prolongation de cette histoire.</p>
<p>Pour progresser sans cesse, les entreprises et les ménages investissent. Pour que cela soit possible, les banques sont autorisées à créer de la masse monétaire ex nihilo. Cette masse monétaire disparaît au fur et à mesure que les emprunts sont remboursés, ce qui fait que la masse monétaire n’est pas en expansion infinie et donc qu’elle ne se dévalue pas (sauf à favoriser l’inflation). Avant de disparaître, la masse monnétaire a permi de créer de la richesse et donc de distribuer des revenus (essentiellement des salaires durant le 20ème siècle).</p>
<p>Pour assurer leur existence et couvrir d’éventuels risques de non-remboursement, les banques demandent un remboursement supérieur à la somme prêtée. Il faut donc produire toujours plus de richesses pour rembourser plus que la somme empruntée.</p>
<p>Ce mécanisme fonctionne bien tant que tant que le progrès permet de vendre plus cher, ou en plus grande quantité, ou à un public plus large. Mais vendre un yaourt plus cher, alors qu’il coûte toujours moins cher à fabriquer, est contraire à la loi du marché. Vendre des yaourts au-delà de ce que la population peut en manger est impossible. Alors vendre à un public toujours plus large pourrait être la solution… Sauf que notre planète est n’est pas faite pour porter une population en expansion infinie.</p>
<p><strong>Voilà pourquoi nous sommes à présent contraints de penser autrement l’instrument central de nos échanges : la monnaie et en particulier la manière de la mettre en circulation.</strong></p>
<p> </p>
<h2>S’armer pour la guerre des talents</h2>
<p>Donner l’argent sans contrepartie n’a pas réussi aux romains et heurte la culture que nous avons tissée depuis plus de 5 000 ans :<em> "tu gagneras ton pain à la sueur de ton front".</em></p>
<p>Le revenu de base tel qu’il est présenté dans les médias s’attardent sur la dignité des personnes. En effet, quelqu’un qui est privé d’emploi est privé de légitimité sociale. Or l’homme étant un animal affectif, il vit tellement mal cette mise à l’écart qu’il développe des pathologies physiques ou mentales qui coûtent à la société.</p>
<p>Ainsi, à défaut de mettre à mort les personnes « en trop » (les zentrops), le système les laisse péricliter à ses propres dépens !</p>
<ul>
<li>Ceci est immoral : il y a certainement d’autres manières de traiter les excès démographiques.</li>
<li>C’est aussi absurde : en effet, si durant le siècle dernier, nous avons survalorisé les savoirs faire intellectuels, nous prenons conscience que tous les talents sont utiles, à partir du moment où ils ne sont pas pervertis. Ainsi, une nation a intérêt à favoriser la mise en valeur de ses talents disponibles sur son territoire puisque la création de richesses est la résultante de la mise en synergie de ses talents.</li>
</ul>
<p>En effet, la compétitivité des nations passe désormais par sa manière de faire prospérer ses talents. La guerre des talents qui s’installe en ce début de siècle nous le confirme.</p>
<p> </p>
<h2>L’émancipation appelle la responsabilisation</h2>
<p>Par ailleurs, l’ère agraire puis l’ère industrielle ont permis de rendre l’homme de plus en plus efficace pour assurer ses besoins physiques et physiologiques. À présent ce sont des besoins d’un niveau supérieur qui sont à pourvoir, en particulier l’estime de soi.</p>
<p>L’estime de soi n’est pas une marchandise. On se la procure en se rendant utile à la communauté, en œuvrant auprès des siens, mais aussi en élargissant les savoirs, en innovant, en développant la culture, la démocratie ou encore la spiritualité. Autant d’actions qui préparent l’avenir ou réparent le passé et qui, finalement rendent la communauté compétitive.</p>
<p>Mais ces activités n’ont pas de métriques. Elles ne peuvent pas s’acheter ou se vendre. Il faut néanmoins les encourager. Le minimum consiste à donner les moyens à chacun de donner du temps à la communauté pour cela.</p>
<p>Le montant du revenu de base versé à chacun n’est pas lié à la profitabilité de la nation, mais à ses ambitions. Il est versé dans une monnaie qui va évoluer car la "monnaie dette" actuelle ne convient pas à cette problématique nouvelle.</p>
<p>Le revenu de base émancipe les citoyens, mais il exige d’eux plus d’implication dans la vie de la communauté et d'ailleurs, il le souhaite.</p>
<p>Il revient à notre génération de traiter le problème qui est induit par les progrès techniques et organisationnels que nous poursuivons depuis que l’Homme est l’Homme. C’est le sens de l’Histoire.</p>
<p><strong>C’est sur ces modalités d’implications des citoyens que se situe le débat, </strong>en ayant à l’esprit le lien avec les monnaies.</p>http://s298243136.onlinehome.fr/index.php?post/2016/09/11/Revenu-de-base-%3A-une-question-devenue-obligatoire#comment-formhttp://s298243136.onlinehome.fr/index.php?feed/atom/comments/45Le courage constructif de Jean Marc Flamenturn:md5:507d00604c131967e1088dc1f34514112016-08-02T14:20:00+01:002016-08-02T14:20:00+01:00genevieve-bactumonnaierevenu de base<p><a href="https://www.facebook.com/jeanmarc.flament.18">Jean Marc Flament</a> nous a quittés dans la dignité.</p>
<p>Sa lutte contre la maladie, il l’a étendue à sa lutte pour la recherche d’un monde meilleur, ou du moins plus raisonnable.</p>
<p>Se sachant perdu, il nous laisse des réflexions argumentées et nous invite à aller plus loin dans la préparation d’un autre modèle de société, qui respecte nos acquis culturels et résorbe nos abus idéologiques, environnementaux et économiques.</p> <figure style="float: left; margin: 0 1em 1em 0;"><img alt="jean_marc_flament.jpg" class="media" src="http://s298243136.onlinehome.fr/dotclear/public/jean_marc_flament.jpg" />
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<h2>Son héritage est à présent entre nos mains</h2>
<p>Il nous livre sa pensée dans un livre « <a href="https://lookaside.fbsbx.com/file/electrochocversionpdf.pdf?token=AWzzXhBCAYJr9Q9FpE5z9tJhkGktUEEDrGVydKXyYbrnsYwdazQ4VP1x2YIjq-uyzsL4Xq17Andj1PyuVNDYiLkRL8JAh-HdEVVa3rXHTLJB5g2AI1OPENuAtSCLfX--1WTfGbZgUGuMaiN3Ed1GavfX">électrochoc, Le livre qui change tous les repères politiques, économiques et sociaux </a> ». <em>Il est publié en créative common</em>.</p>
<p>Il nous laisse également des vidéos, dont « <a href="https://www.youtube.com/watch?v=rjmX2GijUJ0">Reprenons la monnaie</a> ! » où il propose une manière concrète de changer de modèle de société en Europe, en commençant par les pays les plus menacés par la pression de leurs créanciers.</p>http://s298243136.onlinehome.fr/index.php?post/2016/08/02/Le-courage-constructif-de-Jean-Marc-Flament#comment-formhttp://s298243136.onlinehome.fr/index.php?feed/atom/comments/40Mon revenu de base à moiurn:md5:fd23c4099bcd0e07e5439ca3f5c6d03d2016-08-01T10:55:00+01:002017-01-21T14:40:45+00:00genevieve-bà débattrerevenu de base<p style="text-align: right;"><em>Contribution pour le MFRB</em></p>
<p><strong>Le revenu de base s'impose (avec la robotisation) et en même temps, suscite du rejet (peur de l'oisiveté). </strong></p>
<p><strong>Ce billet est une fiche dessciptive, réalisée à la demande du MFRB (mouvement Français du Revenu de base RdB). Elle est destinnée à comparer l'approche par l'économie contributive aux autres approches plus largement répendues.</strong></p> <figure style="float: left; margin: 0 1em 1em 0;"><img alt="droit_au_revenu_de_base.jpg" class="media" height="99" src="http://s298243136.onlinehome.fr/dotclear/public/droit_au_revenu_de_base.jpg" width="121" />
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<h1>La finalité</h1>
<h2>Imposer l’oisiveté…</h2>
<p>La technologie permet de relocaliser la production au plus près des consommateurs, ce qui est bon pour l’environnement. Mais, ces relocalisations se font dans des usines robotisées, afin de s’affranchir des pays à bas coût. 49 % des tâches actuellement nécessaires au fonctionnement de notre économie vont être englouties dans ce changement inexorable.</p>
<p>Le salaire n’est donc plus le mode d’acheminement du pouvoir d’achat dans les ménages. Il faut donc créer un nouveau canal. C’est dans ce contexte qu’est envisagé le revenu de base. Son montant est un compromis entre ce que coûte un pauvre et le seuil plancher du pouvoir d’achat à distribuer pour assurer à l’économie un volant minimum d’activité.</p>
<p>Cette approche déclenche le refus parce qu’elle promet au plus grand nombre <strong>la désocialisation</strong> par l’oisiveté.</p>
<p> </p>
<h2>… Ou bien, inciter à s’accomplir au profit de la communauté</h2>
<p>Mais il y a une autre approche, bien plus enthousiasmante, mais plus compliquée à expliquer.</p>
<p>L’homme a été chasseur, puis agriculteur, puis ouvrier. Il commence à maîtriser la satisfaction de ses besoins individuels primaires (intégrité physique et physiologique). Sa préoccupation a été centrée sur la protection de sa terre, puis récemment, sur la protection de ses marchés. Pour cela, il s’est doté d’instruments de gouvernance orientés court terme. La nouveauté, c’est à présent, il se tourne vers le développement de ses besoins à long terme, ce qui l’amène à prendre conscience de l’importance du « <strong>bien commun immatériel</strong> ».</p>
<p>Le numérique, qu’il développe avec enthousiasme et parfois sans discernement, le relaie dans la production des biens et des services dont il a besoin. Le temps ainsi libéré va être naturellement réorienté vers le développement des tâches « contributives » telles que celles consacrées à la famille, aux savoirs, à l’innovation, à la démocratie ou encore à la spiritualité.</p>
<p>Cette réorientation devient stratégique car la compétitivité des nations se joue à présent sur leur capacité à enraciner leur savoir, attitrer des talents et disposer d’un terreau social de très haut niveau.</p>
<h1>Le montant</h1>
<p>Lorsqu’il est pensé dans cette seconde finalité, le revenu de base peut être fixé à au moins 10 % au-dessus du seuil de pauvreté du pays. À titre indicatif, en <a href="http://www.insee.fr/fr/themes/tableau.asp?ref_id=NATnon04410">2015 en France</a> ce montant était de 1 000 € environ pour une personne seule.</p>
<p>Mais ce montant ne peut être entièrement versé avec les devises actuelles (€ en France) qui sont des « monnaies dettes » dont l’émission est liée à la promesse de création de richesse productive. Il faut donc imaginer au mécanisme financier d’un genre nouveau.</p>
<p> </p>
<h1>La mise en pratique</h1>
<p>Partant de l’idée que si la population consacre effectivement une part de son temps à développer le bien commun immatériel et que c’est grâce à la qualité de ce bien commun immatériel que le tissu productif fonctionne le mieux possible, alors, le RdB doit être ajusté à la création de richesse productive locale et nationale, à l’aide d’une combinaison de 3 sortes de monnaies "officielles" (€), locales, et complémentaires.</p>
<p>Les monnaies complémentaires sont celles qui sont destinées à encourager les actions positives dans le secteur contributif : famille, reconnaissance, savoir, démocratie, spiritualité… Les prémices de cette forme de monnaie sont visibles dans le <strong>CPA (compte personnel d’activité).</strong></p>
<p>Cette combinaison de monnaie permet de favoriser la répartition du temps (global) entre les tâches productives (court terme) et contributives (long terme) de manière harmonieuse.</p>
<ul>
<li>Les RdB versés au niveau national tiennent compte du niveau de vie local.</li>
<li>Les RdB versés au niveau local tiennent compte du dynamisme économique et social.</li>
</ul>
<p>La proportion est fluctuante, aux alentours de 66 % en monnaie nationale et le reste en monnaie locale et complémentaire.</p>
<p> </p>
<h1>Le financement</h1>
<p>Les talents et les savoirs dont la population est porteuse constituent <strong>LA richesse stratégique</strong> qu’il faut entretenir au titre du bien commun immatériel et en plus du bien commun matériel comme par exemple les infrastructures (bâtiments publics, routes, rivières, télécoms…). Le budget de l’État et des collectivités est donc construit en prenant le RdB comme un coût fixe, ajusté chaque année à l’ambition (constructive) de la collectivité.</p>
<p>La quantité de devises en circulation est calibrée en conséquence.</p>
<p> </p>
<h1>Les réformes nécessaires</h1>
<p>A la base des réformes nécessaire pour parvenir à relever ce challenge sociétal à l’aide du RdB, il y a la vision partagée sur la manière de créer une interaction entre :</p>
<ul>
<li>L’économie productive dont nous devons maîtriser les circuits financiers,</li>
<li>L’économie contributive, qui est actuellement livrée aux subventions, au bénévolat et au volontariat, c’est-à-dire des structures instables. Notre défi consiste à imaginer les mécanismes d’échange.</li>
</ul>
<p>Pour cela, il faut faire évoluer le mécanisme de création / destruction de monnaies et passer aux devises multiples, en capitalisant sur l’espace technologique introduit les blockchain (structure <strong>per to per et non plus centralisée</strong>).</p>
<p> </p>
<h1>Philosophie</h1>
<p>Le modèle actuel est basé sur la propriété, la rente et la dette. Son moteur est le désir d’accaparement. <strong>Le modèle émergeant privilégie d’avantage la reconnaissance des talents de chacun par la collectivité, </strong>répondant au désir d’être reconnu qui correspond à la couche 3 de la pyramide de Maslow).</p>
<p>Le modèle actuel et celui qui est à construire sont complémentaires puisque l’homme a toujours des besoins primaires, mais il a au moins autant des besoins en matière de réalisation de soi avec et pour les autres.</p>
<p> </p>
<h1>Allocations</h1>
<p>Aucune autre allocation n’est versée puisque la logique consiste à aider les citoyens à prendre des initiatives (dont l’entraide) et non à les assister. Bien entendu, les personnes en détresse continuent à être assistées.</p>
<p>Le modèle actuel repose sur l’idée que collectivement, l’homme ne sait pas ce qui est bon pour lui, alors un petit groupe prend de grandes décisions à sa place. Le modèle qui vient englober ce présent modèle part de l’idée que l’homme, qui est de mieux en mieux éduqué et informé, peut prendre des initiatives et des décisions localement et que ces décisions sont agrégées, selon le modèle des <a href="http://s298243136.onlinehome.fr/dotclear/index.php?post/2016/04/27/Du-hi%C3%A9rarchique-%C3%A0-l%E2%80%99organique">sociétés organiques</a>.</p>
<p><strong>La promesse : une société efficace et donc attractive !</strong> En effet, la compétitivité des nations se joue à présent sur l’attractivité : les individus sont mobiles, ils cherchent à s’installer dans les pays où la vie est ouverte et simple et où tout est fait pour que chacun réussisse chaque étape de son parcours de vie.</p>
<p> </p>
<h1>Échéance</h1>
<p>Tout ceci semble représenter un grand saut dans l’inconnu et pourtant nous sommes pratiquement au RdB à travers des aides complexes. Quant aux monnaies complémentaires elles s’installent insidieusement face à la perte de confiance qui s’instaure dans les économies « martyrisées » par les dettes ou à travers le CPA.</p>
<p>Il ne s’agit pas d’un phénomène passager que l’histoire oubliera, il s’agit d’un mouvement de fond qu’il faut devancer sans attendre que notre système actuel ne s’effondre définitivement. La crise de 2008 fait réfléchir. N’attendons pas la prochaine crise pour expérimenter les solutions alternatives dont nous connaissons déjà les principes.</p>
<h1> </h1>http://s298243136.onlinehome.fr/index.php?post/2016/08/01/Mon-revenu-de-base-%C3%A0-moi#comment-formhttp://s298243136.onlinehome.fr/index.php?feed/atom/comments/38Le revenu de base dans l’économie d’hier et de demainurn:md5:9217d8faac3e3f04638aafc218cc5d322016-05-31T10:29:00+01:002016-06-11T09:55:33+01:00genevieve-bà débattrerevenu de base<p>Le revenu de base devient tendance, youpiii … Mais, faisons le point.</p>
<p>Aux USA, en Chine et dans les pays développés, la robotisation s’impose comme la seule manière de rester compétitif et de réduire considérablement les risques de délocalisation.</p>
<p>Moins de travailleurs, moins de salaires versés, pour que la demande ne s’effondre pas, le revenu de base devient une nécessité.</p> <figure style="float: left; margin: 0 1em 1em 0;"><img alt="travailleur_libere.jpg" class="media" src="http://s298243136.onlinehome.fr/dotclear/public/travailleur_libere.jpg" />
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<h1>Vu de l’Amérique</h1>
<p>Les Américains abordent cette mutation à la lumière de leur expérience la plus ressemblante, à savoir l’abolition de l’esclavage qui a finalement abouti à <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Guerre_de_S%C3%A9cession">la guerre de cessession entre le Nord et le Sud</a>.</p>
<p style="margin-left:35.4pt;"><em>Le Nord s’est enrichi plus vite que le Sud en abolissant l’esclavage. Explication : les travailleurs payés ont été mieux équipés et formés pour être plus efficace. Ainsi, l’industrie a fait de grands progrès. Elle a permis au plus grand nombre d’accéder au bien-être matériel.</em></p>
<p style="margin-left:35.4pt;"><em>C'était la belle époque de l'économie de la demande avec ses taux de croissance mirifiques !</em></p>
<p>La pensée actuelle consiste à reconnaître que les emplois vont être détruits par les robots. Il faut donc affranchir les travailleurs avec un revenu de base afin que l’argent continue à circuler pour faire tourner l’économie.</p>
<p>Cependant, le revenu de base qu’il est possible de verser dans le modèle économique actuel, qui est conçu pour l’ère industrielle, est insuffisant pour vivre dignement. En effet, la richesse créée par les robots profite aux détenteurs des moyens de production et de distribution, mais les gains ne peuvent pratiquement plus être distribués naturellement à la masse des travailleurs. Ce revenu de base est une prestation versée par l’état, donc issu de la fiscalité et donc inclus dans le circuit de la dette.</p>
<p style="margin-left:35.4pt;"><em>Précision : la masse de travailleurs engagés dans les activités productives est appelée à diminuer sans cesse dans le siècle à venir. En effet, avec la propagation de l’économie circulaire et des fonctionnalités vont réduire en volume de production, les modes de management qui s’imposent amènent à alléger les structures d’encadrement et enfin la commercialisation des biens et des services va devenir moins intrusive, réduisant les énergies englouties dans le marketing.</em></p>
<p style="margin-left:35.4pt;"> </p>
<h1>À présent, face aux désirs de contribuer au bien commun</h1>
<p>Le bien-être matériel devient un acquis. Il s’agit à présent de servir le bien-être immatériel (<em>pouvoir donner du sens à sa vie en améliorant l’avenir</em>), c’est pourquoi le travail non productif, réalisé dans le monde du savoir, de l’innovation, de l’associatif, de la démocratie… etc, devrait être à son tour récompensé. Mais, pour le moment, il n’est pas reconnu dans la création de richesse.</p>
<p>Alors se réjouir de l’évolution du revenu de base auprès les instances politiques et économiques, pourquoi pas, mais restons vigilants sur le mécanisme financier qui en est le support.</p>
<p>Le monde de la finance est amoral. Il est centré sur les notions de profitabilité et plutôt sur le court terme. Les questions plus philosophiques doivent être défendues par des contre-pouvoirs extérieurs à la finance, même si sur le long terme, la prise en compte de l’optimisation sociale profite aussi à la finance.</p>
<p>Par optimisation sociale, il faut entendre à présent : faire en sorte qu’un maximum de nos concitoyens puisse libérer leurs capacités de contributions bénéfiques à la société.</p>
<p>Ainsi, le revenu de base avance, faisons avancer aussi le modèle économique qui correspond à ce concept qui est résolument tourné vers un monde plus mature car plus organique !</p>http://s298243136.onlinehome.fr/index.php?post/2016/05/31/Le-revenu-de-base-dans-l%E2%80%99%C3%A9conomie-d%E2%80%99hier-et-de-demain#comment-formhttp://s298243136.onlinehome.fr/index.php?feed/atom/comments/35Les outils de gouvernance des dominants du 21ème siècleurn:md5:73152773aff429579273f4687c2a2d512016-05-06T14:45:00+01:002016-05-06T14:45:00+01:00genevieve-bà débattreMonnaies complémentairesrevenu de base<p>Tout être vivant a envie que sa lignée passe à la postérité. Pour cela, il s’impose par la séduction ou par la force. Pour augmenter ses chances de succès, il peut conjuguer les deux en suscitant l’admiration.</p>
<p>Ce comportement se reproduit au niveau collectif, mais la manière de s’imposer évolue au fur et à mesure que les priorités se précisent.</p> <figure style="float: left; margin: 0 1em 1em 0;"><img alt="loup_tres_fort.jpg" class="media" src="http://s298243136.onlinehome.fr/dotclear/public/loup_tres_fort.jpg" />
<figcaption> </figcaption>
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<h1>La force militaire</h1>
<p>Entre les tribus, c’est la force qui s’est d’abord imposée. Mais, au regard de l’absurdité des guerres, cette façon de faire devient archaïque, surtout depuis que le développement massif des technologies militaires a frappé les esprits avec des images désespérantes : à quoi bon se battre pour récupérer des terres dévastées et occupées par une population traumatisée sur au moins 3 générations.</p>
<p> </p>
<p>Une autre arme permet de soumettre ses voisins, mais sans faire ces dégâts matériels immédiats : c’est l’argent. Au départ, cette invention a eu pour objet de faciliter les échanges. Mais l’argent a été peu à peu utilisé à des fins plus complexes. Par exemple, il sert à stocker de la richesse accumulée. Il peut être prêté ou dérobé… Finalement, l’argent devient un instrument de pouvoir pour celui qui en possède plus que le nécessaire pour assurer son quotidien.</p>
<p> </p>
<h1>La force financière et monétaire</h1>
<p>Les guerres militaires cèdent le pas sur les guerres économiques et financières.</p>
<p>Une nation a tenté d’imposer sa monnaie au reste du monde, mais l’idée s’avère dangereuse car elle conduit à perdre le contrôle de sa monnaie.</p>
<p>De plus, il s’avère que la monnaie doit se diversifier parce que les Hommes évoluent dans leurs priorités. Peu à peu, la monnaie doit permettre de réaliser des échanges parfois mesurables (des poids, des durées, des distances, une graduation dans la notion de qualité) et parfois non mesurables (de l’estime, du savoir, du respect, de l’engagement…). Elle doit pouvoir être d’un usage tantôt local et tantôt national ou international. Elle doit être tantôt fondante, tantôt bonifiée avec le temps… etc. La notion de monnaie se diversifie pour devenir un système aussi intelligent que le système d’hormones qui facilitent les interactions de nos organes.</p>
<p>Ceci va faire évoluer la manière de s’imposer par l’argent.</p>
<p> </p>
<p>Que la guerre soit militaire ou financière, l’information y joue un rôle déterminant pour les stratèges qui sont à la manœuvre. L’information devient l’apanage du dominant. Actuellement, certaines nations s’outillent à très grande échelle en matière de collecte et de traitement d’informations les plus diverses.</p>
<p> </p>
<h1>La force par la maîtrise des données et du savoir</h1>
<p>Avec l’avènement de l’ère immatérielle, les Hommes prennent conscience que la coopération est nécessaire pour échanger des matières premières, des produits d’exception et des savoirs.</p>
<p>A l’ère agraire, il fallait peu de savoir et beaucoup de main-d’œuvre pour faire fonctionner la société. De plus, le savoir était essentiellement local puisqu’il reposait sur une connaissance parfaite du terroir et de ses atouts. Avec l’ère industrielle, les proportions se sont inversées. À l’ère de l’immatériel, les savoirs deviennent une pièce maîtresse de la création de richesses. Toute la variété des talents présents dans une population constitue un potentiel qui doit être mis en valeur et protégé.</p>
<p> </p>
<h1>Les nouveaux outils de gouvernance</h1>
<p>Alors, pour être une communauté puissante, une idée s’impose : déléguer la production de biens et de services à des robots et encourager la population à innover, cultiver ses talents et développer les savoirs de la collectivité.</p>
<p>Dans un tel paradigme, le salariat comme mode de ruissellement économique, ne fonctionne plus puisque le maximum de biens et de services sont produits par les robots. Il faut donc inventer un modèle qui permette aux individus de s’épanouir tout en préparant l’avenir de différentes manières, notamment en s’occupant de leur famille de la vie de la cité et de la recherche et l’innovation.</p>
<p>Le revenu de base s’impose comme le socle efficace d’une telle politique auquel il faut adjoindre différentes formes de récompenses dédiées aux comportements vertueux et aux activités productives, ce qui devient possible avec les monnaies numériques.</p>
<p>La maîtrise du revenu de base et des monnaies complémentaires numériques devient donc un axe de recherche et d’expérimentation prioritaire.</p>
<p> </p>
<h1>Expérimentations en cours</h1>
<p>Ainsi, pour un peuple qui se veut dominant, l’idée qui s’impose consiste donc à :</p>
<ol>
<li value="NaN">Contrôler l’information de manière ubiquitaire, pour anticiper et influencer,</li>
<li value="NaN">Contrôler non pas les monnaies, mais la fabrication de celles-ci,</li>
<li value="NaN">Favoriser le développement des talents et des savoirs sur son territoire et attirer à soi les talents présents chez les voisins,</li>
<li value="NaN">Favoriser le brassage des modes de contribution des citoyens au sein de la communauté.</li>
</ol>
<p>Il y a au moins un peuple qui expérimente ces instruments de gouvernance. Par exemple, le Bitcoin est aux monnaies numériques ce que le minitel a été à l’Internet actuel.</p>http://s298243136.onlinehome.fr/index.php?post/2016/05/06/Les-outils-de-gouvernance-des-dominants-du-21%C3%A8me-si%C3%A8cle#comment-formhttp://s298243136.onlinehome.fr/index.php?feed/atom/comments/30Consultation citoyenneurn:md5:142101bc8a756ccbbd26001e7b61bd712016-04-01T22:45:00+01:002016-04-02T13:58:35+01:00genevieve-bactudébutanceMonnaies complémentairesrevenu de base<p>Le gouvernement lance la consultation citoyenne sur des thèmes qui sont au cœur de la vie des citoyens. Ceci permet de faire face à l’image dégradée des élus qui sont de plus en plus pris à contre-pied par leurs électeurs au fur et à mesure qu’ils se sont professionnalisés et qu’ils se trouvent ainsi éloignés des réalités.</p>
<p>La consultation citoyenne permet à chacun de se positionner, soit en exprimant une proposition, soit en votant pour des propositions faites par d’autres. L’idée mérite d’être explorée par le plus grand nombre d’entre nous pour que nous en tirions des enseignements.</p>
<p>Je fais deux propositions :</p>
<p>• l’une sur le bénévolat : monnaies d’estime</p>
<p>• l’autre sur l’entrepreneuriat chez les jeunes : le revenu de base et les débutances.</p>
<p>Les suggestions les mieux votées seront examinées et éventuellement mises en oeuvre.</p>
<p>par avance, merci pour vos votes !</p> <figure style="float: left; margin: 0 1em 1em 0;"><img alt="egalite_citoyennnete.jpg" class="media" height="136" src="http://s298243136.onlinehome.fr/dotclear/public/egalite_citoyennnete.jpg" width="188" />
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<h1><strong>Expérimenter la monnaie d’estime</strong></h1>
<p>Les progrès pour être plus efficace dans la production de biens et de services, combinés à l’accès à l’éducation et aux réseaux d’informations, nous laissent espérer un monde dans lequel il est possible de donner plus de sens à sa vie en contribuant à la vie de la communauté. Réciproquement, la communauté, pour être attractive et permettre à chacun de développer son potentiel a besoin de l’implication des citoyens.</p>
<p>Le bénévolat n’est pas fiable : le moindre incident décourage. Encourager les comportements vertueux devient donc une attente pour les citoyens et un besoin pour la communauté. La monnaie que nous utilisons est fondamentalement conçue pour sceller des échanges de biens et de services. La monnaie d’estime est accordée à toutes personnes qui contribuent à la vie de la communauté. En retour, la communauté accorde des avantages aux bénévoles.</p>
<p>De nombreuses formules de création et de destruction de cette monnaie sont possibles. Cette monnaie peut être adossée à l’€ (financée par des budgets d’évitement) ou être indépendante (donner accès qu’à des prestations communales).</p>
<p>Tenter des expériences dans ce domaine ne coûte (presque) rien et fournira de précieux enseignements à l’heure où les monnaies numériques se préparent à changer fondamentalement nos instruments d’échange productifs et contributifs. Les monnaies d’estimes sont destinées à devenir un des compléments au revenu de base lorsqu’il a besoin d’être contextualisé.</p>
<p><a href="http://egalite-citoyennete-participez.fr/projects/defi-2-entreprenariat/consultation/vos-propositios-2/opinions/defis/experimenter-la-monnaie-d-estime">C’est une bonne idée ? Votez</a> !</p>
<p>http://egalite-citoyennete-participez.fr/projects/defi-2-entreprenariat/consultation/vos-propositios-2/opinions/defis/experimenter-la-monnaie-d-estime</p>
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<h1>Débutance & revenu de base</h1>
<p>La création d’entreprise devient une affaire collective car il faut de plus en plus de compétences variées pour construire un projet. Réciproquement, le tissu entrepreneurial a besoin de se nourrir des innovations des startups, ou du moins des enseignements issus des leurs explorations. Ce terreau entrepreneurial devient plus que jamais la source de notre richesse à venir, mais il est sous employé pour deux raisons :</p>
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<li>Actuellement, l’essentiel des projets est en réalité financées par Pôle Emploi. Les jeunes n’y ont pas accès et ceux qui y ont accès sont contraints de réussir en moins de 24 mois, ce qui est peu pour des projets complexes. Le revenu de base constitue une réponse pertinente. Il peut être en parti remboursé au fur et à mesure que l’entreprise sort du rouge, à condition que le tissu entrepreneurial s’engage à favoriser son déploiement (enracinement). Ce mécanisme permettrait à la communauté de récupérer une partie de son investissement lorsque la startup quitte le territoire.</li>
<li>la construction des projets de startups devenant plus complexes et les échecs devenant une source d’expériences, le concept de débutance s’impose. Il s’agit de créer des semis de startups (esprit école 42) qui favorise la combinaison des idées, des talents et des expertises. Ainsi, un projet qui s’avère sans issu est immédiatement remixé avant même que les dégâts humains et financiers n’aient eu lieu. Ce travail amont a pour objet de rendre plus efficace les acteurs aval : les incubateurs et le monde du financement de l’innovation, inondé de projets insuffisamment mûris.</li>
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<p><a href="http://egalite-citoyennete-participez.fr/projects/comment-permettre-a-tous-ceux-qui-le-souhaitent-de-creer-leur-entreprise/consultation/deposez-vos-propositions/opinions/defis/debutance-revenu-de-base">C’est une bonne idée ? Votez :</a></p>
<p>http://egalite-citoyennete-participez.fr/projects/comment-permettre-a-tous-ceux-qui-le-souhaitent-de-creer-leur-entreprise/consultation/deposez-vos-propositions/opinions/defis/debutance-revenu-de-base</p>http://s298243136.onlinehome.fr/index.php?post/2016/04/01/Consultation-citoyenne#comment-formhttp://s298243136.onlinehome.fr/index.php?feed/atom/comments/3