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Les conditions pour construire

Être heureux, c’est avoir confiance en soi, connaître ses limites et ses forces et ne pas avoir peur d’aller vers ceux qui veulent construire des projets.

Être joyeux, c’est avoir des projets et attitrer à soi les autres avec bienveillance.

 

Les dirigeants actuels s’imposent par la force. Leurs projets ne sont plus clairs. Ils paraissent même contrevenir aux aspirations de l’ensemble des habitants de la planète. Ils parlent de dette, de tricheries, de restrictions, de guerre, de dictature …

Le Pape Jean Paul II invitait à la résilience, c’est-à-dire à ne pas sombrer, à garder l’esprit critique, à ne pas se laisser envahir par les esprits prompts à abaisser leur entourage pour mieux les dominer.

Le Pape François, invite à franchir une étape : le monde se construit avec des projets positifs et partagés. La jeunesse qui n’est pas happée par les faiseurs de mal, ne demande qu’à s’engager. Le Pape lui demande de puiser son énergie dans un comportement empathique.

 

Occupy Wall Street, tout comme Nuit Debout et bien d’autres mouvements du même type à travers le monde ont été étouffés sans que leurs demandes ne soient prises en compte. Cette manière de faire est sans avenir à l’heure où les techniques de résolution de conflit gagnent du terrain et où les langues se délient à propos des drames récents tels que la crise de 2008 ou les guerres sans fins.

 

Reconstruire la spiritualité et la société qui va avec…

Le Pape sait tout cela. L’Église Catholique a été vidée de ses paroissiens par le consumérisme, mais finalement, le consumérisme n’a pas tenu sa promesse de bonheur. On ne peut pas vivre sans spiritualité. On ne peut pas vivre sans église.

Il ne s’agit pas d’une revanche de l’église, mais simplement d’un appel à réflexion collective, car l’Église Catholique sait qu’elle doit évoluer aussi. Elle a engagé un processus dans ce sens, qui n’est pas sans douleur. Elle a besoin de retrouver ses paroissiens pour l’accompagner dans ce chemin.

En disant « soyez heureux », le Pape François appel la jeunesse à tous ces renouveaux : ceux de l’Église Catholique et ceux de la société dans laquelle nous voulons vivre et que nous voulons libérer des oppresseurs qui tentent de nous affaiblir pour mieux imposer leur modèle de société que nous savons désormais sans avenir.

 

Capitaliser sur nos acquis démocratiques et culturels

Les jeunes qui vivent à travers le monde dans des contextes sans espoirs sont disponibles pour des actes violents, même au péril de leur vie. Les autres ont accès au savoir, disposent d’une capacité d’initiative plus large. En étant positifs, c’est-à-dire heureux, ils peuvent se tourner vers des projets d’avenir, comme, par exemple, faire évoluer la démocratie, l’adapter à la nouvelle donne internationale et libérer les violents potentiels de leur propre enfer.

Les derniers mots du père Hamel ont été "va-t'en Satan".