Ces datas qui changent le monde
Par genevieve-b. mardi 28 mars 2017, 13:46. big data économie | Lien permanent.
Demain, séance inaugurale de Documentation 2017
Les Gafa et leurs homologues chinois nous inquiètent avec leurs capacités d’intrusions dans notre vie personnelle et collective. Mais cela ne nous empêche pas de changer notre modèle sociétal avec nos systèmes d’information : nous pouvons nourrir nos robots avec nos données de manière à ce que nous soyons de bons gestionnaires de nos ressources humaines et écologiques.
En agissant ainsi, nous bousculons notre modèle économique qui pour le moment est focalisé sur la production de biens et de services et nous nous dirigeons vers un monde plus respectueux et donc plus efficace.

Le coût marginal zéro de Rifkin
En 2013, Jeramy Rifkin avait annoncé qu’un peu tout serait produit à un coût marginal zéro, ce qui allait changer radicalement la physionomie de notre économie.
En clair, si les robots fabriquent nos biens et nos services et que de surcroît ils sont produits dans une logique d’économie circulaire et au plus près des consommateurs, leurs coûts respectifs vont s’effondrer. Les prix de vente vont suivre. Alors, fini les surprofits réalisés dans les pays à bas coût et plus largement dans les activités productives.
C’est sans doute de cette manière que nous allons sortir des polarisations qui entravent la prospérité des nations dont les gouvernements ne savent plus comment reprendre la main.
En 2013, il était possible de ricaner parce que la majorité des hommes sur terre ne voulait y croire.
À présent, les choses changent et même de plus en plus vite. Il devient inutile de résister. Au contraire, il serait impardonnable de ne pas saisir les opportunités qui se présentent à nous.
Une autre idée des activités humaines valorisables
Car c’est une autre civilisation qui va émerger, avec d’autres priorités et donc d’autres valeurs.
Le désir d’améliorer sa santé, de traiter efficacement les conflits, de partager autrement le savoir, de collaborer, de se rendre utile ou encore d’innover, de s’impliquer dans la vie de la communauté ou encore de donner du temps à la spiritualité.
La plupart de ces désir va avoir besoin de data.
- Par exemple, la santé pour devenir prédictive, préventive et curative de manière personnalisée repose sur notre capacité à rendre les données physiologiques et psychologiques compilables.
- Par exemple, la justice doit se numériser pour favoriser les démarches prédictives et préventives. Elle doit aussi se rendre lisible par tous et finalement circonstancier le plus possible ses actions répressives.
- Par exemple, la démocratie doit se doter d’outils d’échange et de partage de connaissance entre les citoyens pour pouvoir compiler les contributions faites par les citoyens… etc.
Cette économie émergente ne devrait pas créer des emplois au sens où nous l’avons défini au 20ème siècle. Il va créer des opportunités de contribution.
Reste à inventer la manière de reconnaître la valeur de ces contributions comme les siècles précédents en transformés les contributions productives en salaire, ces salaires qui ont fait tourner l’économie.
Or, ces contributions vont devenir la base de la compétitivité des nations puisqu’elles ont notamment pour objet de développer le patrimoine commun immatériel.
Commentaires
Je vais aller voir sur internet ce que dit Jreramy Rifkin, ce qui me parait intéressant.
J'avoue qu'au départ je suis assez sceptique.
La production au plus près du consommateur est sûrement possible dans l'agriculture ou les services, mais ce sont des domaines où la robotisation est moindre et où la qualité est très variable et dépend des goûts et habitudes des consommateurs et clients. Je ne crois pas que faire appel à des agriculteurs, artisans et industriels locaux soit beaucoup moins cher (voire l'inverse) mais c'est vital pour leur survie, et il faut aller dans ce sens
C'est beaucoup moins évident pour les matières premières qui sont localisées et pour l'industrie qui nécessite des investissements importants
L'économie circulaire a un aspect multiple; certes les raisons écologiques sont nécessaires si on veut sauver la planète, mais ce n'est pas toujours robotisable et cela a souvent un coût important. Et il y a les abrutis du type Trump.
La culture bio n'est pas moins chère, l'énergie solaire et éolienne est chère en raison de son intermittence, la location d'une voiture revient en général plus cher que l'achat. Par contre le recyclage d'objets usagés ou qui ne servent plus devrait être indispensable, de même que la suppression de bien des gâchis.
En fait il faut changer notre mode de vie, mais pour le moment c'est difficile et je trouve que la qualité de vie de mes petits enfants, malgré tous les progrès techniques est moindre que celle que j'ai connue étant jeune, une fois la guerre passée.
Bref je crains que la baisse des prix et de la concurrence des pays en voie de développement ne soit pas pour demain.