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Selon la science-fiction du 20ème siècle…

La littérature de science-fiction de la fin du 19ème et du début du 20ème siècle a fait la part belle à une certaine idée du progrès technique, promettant une utopie selon laquelle la vie matérielle serait facile. C’était le temps du « bien être pour tous grâce au progrès technique ».

Ces auteurs ont néanmoins décrit les risques de dystopie qui en découlent, nous invitant ainsi à réfléchir avant d’adopter de manière inconsidérée les idées folles de certains décideurs peu réceptifs aux messages de porteurs de sagesse.

Sur cette idéologie, peu débattue démocratiquement, des stratégies géopolitiques et industrielles ont été mises en œuvre, donnant le jour, par exemple, aux GAFA et aux tentations d’homme augmenté.

Mais chacun a pu retenir que dans cette littérature, il y a, à la base, le désir de quelques-uns d’appartenir à la caste qui devient le maître du monde. Autrement dit, une vision centralisatrice et contraignante.

 

Les échanges efficaces dans la nature

Actuellement, notre vision collective du monde change. Nous prenons conscience des principes organiques qui régissent notre univers et la vie sur cette terre. Dans cette vision, le maître du monde n’a pas lieu d’être. De ce fait, les hommes se mettent à penser autrement leur désir d’efficacité. C’est ce qui nous amène à privilégier par exemple l’économie circulaire et les modes de gouvernance coopératives.

 

La puce RFID sous-cutanée, que certaines entreprises tentent d’expérimenter, s’inscrit dans la prolongation de la pensée du 20ème siècle alors que nous entrons dans le 21ème siècle avec d’autres priorités.

À propos de cette puce sous cutanée RFID (ou autre), il faut bien distinguer le pourquoi et le comment.

  • Pourquoi implanter une puce, alors que nous commençons à savoir identifier la signature biologique de chaque individu qui est opportunément unique. Nous ne pouvons pas brouiller cette signature alors qu’une puce se pose, s’enlève, se brouille et se pirate et sans effets secondaires, ce qui n’est pas le cas de la puce. Nous ne sommes pas capables d’en mesurer les effets secondaires sur certains métabolismes dans la durée.

En attendant que les progrès en identification de la signature biologique, nous pouvons faire autrement pour les situations où la puce FRID semble pertinente. Que je sache, nous ne circulons pas tout nu dans les lieux que nous partageons avec nos congénères. La puce RFID dont nous pourrions avoir besoin pour être identifiés ou payer nos achats peut se porter en boutonnière ou avec tout autre peut support décoratif ou tout simplement à l’intérieur de notre sacro-saint smart phone.

 

  • Comment se fait-il que nous ayons besoin d’être suivis dans l’ensemble de nos déplacements et de nos gestes. Actuellement, nous faisons la chasse aux formulaires pour obtenir une administration plus efficace. Nous remplissons des formulaires lorsque nous sommes demandeurs d’une démarche. La puce qui, en quelque sorte, remplit un formulaire ubiquitaire nous est insupportable.

Dans la nature, les organismes échangent entre eux des tas d’informations, mais ces échanges sont utilitaires : la bonne information, au bon moment, avec le bon organisme.

 

C’est sur ce point que nous devons concentrer notre réflexion à présent pour en finir avec l’idéologie technophile du 20ème siècle et entrer dans une pensée humaniste façon 21ème siècle.

Cette réflexion devient possible car nous en savons plus sur la blockchain et les objets connectés.

 

Pas d’allégeance, mais une coopération bien comprise

Prenons par exemple les relations entre un assuré et son assurance santé. Nous n’avons pas tous la même résistance à l’alcool ou à d’autres substances dont la consommation excessive produit des dégâts. Il y a des règles qui fixent des seuils et il commence à exister des tests qui permettent d’évaluer son état de dangerosité pour soi-même et pour les autres.

L’assureur qui a besoin de savoir ce qu’il en est peut déjà connaître pas mal de chose sur ses assurés et d’ailleurs il commence à développer des outils coopératifs qui permettent à chacun de se prendre en charge pour éviter les incidents. L’assureur n’a pas à savoir quels sont les seuils de chacun, mais simplement si tel ou tel assurés a tendance à franchir les seuils qui lui sont propres. Cela se fait avec des objets connectés qui ne sont pas intrusifs, ce qui facilite la souplesse contractuelle et les échanges.

 

Chacun doit rester dans le seuil de l’acceptable

Le plus insupportable à propos de ces puces, c’est cette idée de faire allégeance à une espèce de « maître du monde » que nous n’avons pas choisi et qui nous dépasse.

Dans le sens de l’Histoire tel qu’il se dessine actuellement, ceci ne sera pas accepté, même à travers des actions coercitives. Les penseurs de cette proposition de puce sous-cutanée doivent revoir leur copie.

Déjà la révolte gronde sur le net…

La praticité de ces puces n’est pas démontrée et surtout, elle semble inutile face à la signature biologique : chaque organisme vivant, dont les Hommes, est unique et nous savons les identifier.

Pour ce qui est du traçage durant des périodes de mobilité, nous avons les balises qui, avec Galiéo, vont devenir de plus en plus précises. Ainsi, si j’ai besoin d’être suivie, j’accepte de prendre avec moi une balise. Cela n’est pas fait à mon insu et je sais qui est autorisé à me suivre.

Mais en amont de la mise en place de cette forme de signature, nous devons réfléchir aux modalités de mise en œuvre.

L’Union Européenne demande aux entreprises de se préparer à la mise en œuvre du RGPD (règlement général de la protection des données). La philosophie est basée sur celle qui se pratique dans la nature : limiter les échanges à la bonne information au bon moment entre les bons organismes.