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Pourquoi rester agglutinés dans les villes

Les hommes se sont concentrés durant le 19ème et le 20ème siècle dans les villes de manière à se rapprocher les lieux de production manufacturière puis tertiaire. Ils y ont d’ailleurs été encouragés de différentes manières, dont l’influence.

À présent, les aspirations des citoyens se portent sur la qualité du vivre ensemble et les lieux de travail deviennent mobiles. Les centres-villes sont chers et hostiles à la vie de famille. Les banlieues hostiles à la vie sociale.

Certes, en quittant les villages, ils ont pu fuir l’arbitraire du « qu’en-dira-t-on », mais, à l’usage, ils constatent que les « villages verticaux » (c’est-à-dire les immeubles) ont une capacité de socialisation insuffisante.

Le « qu’en-dira-t-on » jugeait les individus globalement, tout à la fois dans leur vie intime, familiale, professionnelle et religieuse. Les luttes d’intérêts étaient multiples et la force des rancœurs tenaces. Le mode de vie que nous pratiquons à présent sépare ces facettes et la logique de médiation permet de traiter ce sinistre aspect qui a fini par nuire gravement à la vie dans les villages.

 

Le village numérique connecté comme en ville

Avec le numérique, la médecine, la culture, les savoirs rapprochent des lieux les plus isolés du territoire. Même les processus de production acceptent l’atomisation géographique.

Une part croissante de nos vies sociales et professionnelles se passe dans la sphère numérique, donc indépendamment des lieux où se situent les parties prenantes. La seule exigence est donc centrée sur l’efficacité des liaisons physiques entre des nœuds de rencontre, matérialisé par des métropoles.

 

La décentralisation totale pour plus d’efficacité

La notion de circuit court, pour ce qui est de l’alimentation mais aussi de biens et de services, se développe avec succès au profit des consommateurs. En effet, la recomposition du tissu entrepreneurial s’opère en produisant au plus près du consommateur en combinant l’économie circulaire (dont les énergies renouvelables), les big data (pour le juste à temps, la bonne quantité) et la robotisation (pour optimiser les coûts de conception, production et distribution).

Les résultats constatés dans ce modèle sont spectaculaires. Normal, l’homme est plus efficace dans des structures à taille humaine où, lorsqu’il donne le meilleur de lui-même il est récompensé socialement au-delà des récompenses pécuniaires contractuelles. Ceci a pour effet de décupler l’esprit pratique et la créativité.

Cette recomposition bouleverse notre modèle socio-économique puisqu’il libère du temps dédié à la production de biens et de service. Il incite les citoyens à s’engager dans les tâches empathiques (soin des personnes, résolutions de conflits…) et contributives (partage de savoirs, innovations, démocratie, spiritualité…), autrement dit des tâches qui se valorisent socialement mieux dans des zones urbaines à taille humaine.

 

Accueillir les « barbares » qui contribuent à notre renouveau

Ainsi, tout un faisceau de changements rend la désurbanisation attractive. Les générations montantes passent à l’acte, comme le montrent les chiffres. Depuis 2005, l’Ile de France poursuit son attrition démographique.

Dans le même temps, la désertification devient dangereuse pour l’entretien de notre patrimoine foncier. Or, face aux immigrations qui s’annoncent, mieux vaut redonner vie à nos territoires dès à présent plutôt qu’une fois qu’ils auront été investis par des « barbares » soit par la voie capiatilsitique (rachat à bas coût), soit par l’auto-appropriation.