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Assurer le quotidien et préparer l’avenir : fonctions incompatibles

Nous sommes dans une période de transition où préparer l’avenir ne veut pas dire faire évoluer les organisations, les modes de pensées et les pratiques.

Préparer l’avenir, c’est saisir les opportunités que nous offrent les progrès technologiques, les modifications géostratégiques et les mutations sociétales.

Il faut pouvoir penser loin, oser l’impensable et échafauder des stratégies. Mais surtout, il faut penser à 360°.

Notre organisation ministérielle a été pensée pour le 20ème siècle et tant que nous ne serons pas définitivement sortis de ce modèle de société, nous devons conserver cette structure imparfaite qui présente un inconvénient majeur : ses angles morts.

Le ministre du travail s’occupe des travailleurs, alors que la notion même de travail se délite face au modèle de société basé sur la contribution. Le pacte social et le droit du travail sont à revoir et peut-être même à laisser mourir parce que d’autres manières de lier les activités des concitoyens pourraient être imaginées.

Le ministère des finances s’occupe des finances de la nation et de la monnaie alors que les notions de finance et de monnaie doivent être probablement à revisiter.

Le tissu entrepreneurial français est basé sur de grandes entreprises entourées de sous-traitants alors que le modèle qui émerge est basé sur un tissu entrepreneurial maillé autour des notions d’économie circulaire et de la fonctionnalité…

Et que dire de l’éducation et de la recherche qui deviennent l’affaire de tous et de tous les instants alors que leurs ministères de tutelle assurent leur pérennité dans un modèle fortement hiérarchisé ?

Aucun ministre ne peut à la fois penser le futur avec ses collègues et assurer sa fonction qui consiste à faire tourner son ministère dans son quotidien actuel. Il y a forcément une fonction qui est mal assurée et qui va brouiller son bilan en fin de mandat.

 

Quelles innovations pour quel modèle de société

La recherche et l’innovation actuellement sont menées au gré des opportunités de toutes sortes. La France est actuellement une des meilleures fermes au monde en matière d’élevage de startups innovantes. Mais la revente de nos poulains ne nous permet de financer une stratégie constructive comme le font actuellement les GAFA et leur homologue BATX. Nous avons certes l’accumulation de savoirs pour le faire, mais pas la monnaie ni le marché.

Cependant, le changement qui est en cours nous ouvre bien des opportunités. En particulier, nous pouvons repenser notre pacte social pour dynamiser l’entrepreneuriat innovant et lui donner sa propre dynamique économique (voir les débutances).

 

Gérer l’innovation c’est a priori gérer le foisonnement. Mais c’est aussi bâtir une stratégie et y agréger avec détermination les composants innovants qui vont permettre d’aller vers un résultat espéré, voir même mieux.

Au commencement de ce que sont devenus les GAFA, il y a le désir de maîtriser le monde et ses sujets de manière à les influencer pas forcément pour leur nuire, mais pour servir un idéal de progrès : mieux vivre grâce au progrès technologique et pour maîtriser l’appareil de production et de distribution, quitte à développer une aberration sociale et économique qui à présent touche à ses limites : des riches trop riches et des pauvres trop nombreux !

 

Une idée éprouvée, à adapter à l’Europe

Imaginer un modèle alternatif et structurer la dynamique de l’innovation qui va permettre de construire le prototype sociétal dont l’Europe a besoin est à portée de main : du nord au sud et d’est en ouest, chaque espace de l’Europe a envie et besoin de ce basculement pour ne pas devenir le terrain d’expérimentation pour le compte quelques blocs géopolitiques plus organisés.

Mais pas avec l’éparpillement de zones de pouvoir et de résistance de notre organisation actuelle. Alors, la France peu proposer une manière de faire en créant son propre ministère de l’innovation.

Le Canada, la Chine, les USA, la Corée ont mis en place leurs structures au 20ème siècle… chacun sa façon de faire. Nous, ce sera à travers une approche très 21ème siècle et c’est pour cela que nous allons réussir !