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Chacun son Histoire et sa vision stratégique

Pour s’imposer en Europe au 19ème siècle, l’industrie a mobilisé une extraordinaire concentration de forces financières et humaines. Cette vision du développement industriel pèse encore lourd, trop lourd, dans notre gouvernance.

Au 20ème siècle les USA ont conçu leur stratégie de conquête à travers les outils de « traitement de l’information ». Ils ont adopté une stratégie radicalement différente : construire un tissu entrepreneurial capable d’agréger progressivement, autour de quelques leaders, des petites entreprises détentrices d’une innovation avérée. C’est ainsi que se construisent Microsoft puis les GAFA.

Cette façon de faire consiste à créer des « fermes de startups » autour de « foyers de connaissances et d’échanges » : université et métropoles aux économies dynamiques.

Les USA et maintenant les chinois ne limitent pas le fermage des startups à leur territoire. Le recrutement de startups prometteuses s’opère sur l’ensemble de la planète. Pour avoir une telle stratégie, il faut avoir accès aux liquidités qui permettent de réaliser ces achats. Les USA sont les fabricants du précieux $ et la Chine n’en manque pas…

Israël ou la France, par exemple, constitue un terrain recherché en raison de leur stratégie volontariste en matière de développement de startups.

 

Condamnés à demeurer de fermes d’élevage de startups ?

Les mastodontes marketing et technologiques qui résultent de cette stratégie sont appelés, comme tout corps vivant, à se calcifier.

De plus, ils ont été conçus avec une vision du monde du 20ème siècle, centralisatrice et hégémoniste. Ils vont devoir évoluer ou disparaître. Tout l’enjeu, pour le tissu entrepreneurial exclu de cette hégémonie, consiste à imaginer le renouveau technologique, marketing et managérial qui va assurer la relève, puis à le mettre en œuvre.

Face à de tels enjeux, il serait souhaitable de disposer d’un ministère de l’innovation comme le font déjà certains pays.