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Les data pour influencer ou pour optimiser ?

Depuis la fin du 20ème siècle, la communauté des Homme s’interconnecte chaque jour un peu plus. Leurs systèmes captent les données sécrétées par les individus de par le fait qu’ils vivent. Ils traquent les déplacements, les échanges entre les personnes, les achats, les démarches administratives, mais aussi ce qu'ils disent et à qui … etc.

Ceci semble prometteur, en matière d’efficacité collective, mais terrifiant puisque cela décuple potentiellement la capacité des dictateurs.

En termes de droit de l’Homme, la numérisation de la société appelle une adaptation des droits et des devoirs que doivent se garantir mutuellement les Hommes et les institutions.

 

Gouverner, à présent, c’est rendre possible

En termes d’acceptabilité auprès de la population et des élus, le rêve des GAFA et des BATX se fracassent face à la version moderne des droits de l’Homme qui a pour berceau l’Europe. Leurs envahissants systèmes d’informations ont été conçus pour influencer aux fins de contenir les populations dans un modèle de société qui s'avère prosaïquement utilitariste et sur consommateur. Ils permettent aussi d’entraver insidieusement la capacité décisionnelle des populations.

Les penseurs de ces systèmes croient dur comme fer que le peuple ne sait pas ce qui est bon pour lui. L’élite le sait … Mais, naturellement, elle sait surtout ce qui est bon pour elle.

Ce postulat n'est pas crédible : il n’y a aucune raison de penser que seuls quelques happy few puissent être aussi créatifs que l’ensemble des talents éparpillés dans la population.

Nous prenons conscience de cette réalité. Ceci se concrétise, par exemple, par l’évolution des pratiques du management. Peu à peu, cette forme de pouvoir consiste, non plus à imposer une vision du monde, mais à organiser la créativité, l’inventivité, la capacité à mettre en œuvre et, également, à traiter les conséquences des actions entreprises au sein de l’écosystème.

 

Le numérique façon Europe

Le numérique est très prometteur en la matière, mais pas dans le design que tentent de nous imposer nos voisins (US et Chine).

Nous nous sentons mal dans leurs systèmes respectifs. Cela est bien normal. Ils ne correspondent pas à notre évolution. Leur architecture centralisatrice nous fait penser à la version contemporaine de la tour de Babel ou des dinosaures de mère nature. Le gigantisme n’a jamais eu de grands avenirs et plus facilement des fins tragiques.

L’Europe est le berceau de la démocratie et de l’humanisme. Elle est aussi le berceau de l’Open Source et du Per to Per dont un de ses enfants s’appelle X-road en Estonie.

L’Europe porte déjà en elle une forme de numérique nouvelle génération, basé sur l’intelligence répartie et les échanges traçables au coup par coup. Cette approche, fondamentalement évolutive, nécessite peu d’investissements lourds et un savoir-faire déjà actif sur le territoire.

Ainsi, les réflexions sur les droits de l’homme en Europe doivent s’appuyer sur ce type d’architecture et en soutenir le développement.