2019_explose_non_bride.jpg
 
 
 

choix N° 1 : faire confiance au système qui va finir par résoudre les problèmes

Je peux continuer à bourrer ma garde-robe pour qu’elle soit toujours plus précise le matin quand je m’habille : la juste tenue qui correspond simultanément à mon humeur, à la météo et au profil des gens que je vais rencontrer. Tant pis si le textile devient une aberration planétaire en termes d’environnement et de cohérence sociale.

Je peux continuer aussi à ne pas aller voter ou à faire confiance aux réseaux sociaux pour m’influencer. Tant pis si je fais la part belle aux populistes qui promettent de rétablir l’ordre sans proposer de modèle de société crédible au regard de l’amplification des problèmes environnementaux, sociétaux et démographiques.

Je peux continuer à faire prospérer les géants de l’Internet qui minent notre économie, notre démocratie et notre environnement (avec l’énergie croissante qu’ils nous imposent avec leurs fermes de données et les ordinateurs toujours plus puissants qu’ils nous imposent).

J’accepte que les fonctions régaliennes s’éloignent de moi, malgré un coût croissant et qu’elles deviennent de plus en plus inefficaces et bienveillantes.

 

choix N° 2 : pas une « bonne guerre », mais tout de même une révolution

Une bonne guerre permettait de remettre les pendules à zéro (ou presque), mais avec les technologies et les souvenirs encore vivaces de la dernière guerre, cette voie n’est pas souhaitée.

Alors, ok pour une révolution ? Mais sans modèle de remplacement approuvé, nous allons passer par le chaos. On connaît le tarif : s’il a fallu 200 ans pour construire le modèle actuel, il va falloir compter sur 100 ans de déconstruction et 50 ans de renouveau. Risqué pour nos enfants !

Cependant, la Chine ne demande que ça ! Après tout, c’est le modèle occidental qui est la cause de tous les maux actuels.

Xi Jinping a justement un projet avec un modèle qui a permis en moins de 50 ans de changer son pays. Il veut recréer le continent Eurasien.

C’est une idée, mais je ne suis pas certaine qu’elle soit bonne : nous ne sommes pas des Asiatiques. Son modèle n’est pas transposable dans la culture Européenne.

Mais surtout, son modèle, officiellement communiste, présente les mêmes défauts que celui de l’Amérique : en termes de compétitivité, la fin justifie les moyens.

 

choix N° 3 : croire en nous les Français et les Européens

L’Europe est statistiquement ni plus ni moins intelligente que les autres continents. En termes de géographie et de géologie, son territoire est d’une richesse et d’une variété inouïe. Elle a un patrimoine culturel exceptionnel. Elle est découpée en régions qui ne demandent qu’à se frotter à une saine émulation. Elle est la plus avancée en matière de réflexion sur les nouveaux modèles sociétaux possibles et sur les nouveaux modes de gouvernance.

Libre à elle de penser son propre modèle, un modèle qui s’inscrit dans la prolongation de son histoire :

  • Elle aspire à une nouvelle forme de démocratie : la technologie et le niveau culturel de sa population rendent cette évolution possible,
  • Elle ne fait plus confiance aux géants du numérique : elle détient les germes d’une autre manière de traiter le numérique en étant plus respectueux de l’environnement et des personnes. Elle peut le développer à des coûts qui n’ont rien à voir avec les sommes colossales dépensées par les géants,
  • Elle veut replacer les acteurs du vivre ensemble au service des citoyens : elle peut décider de le faire par elle-même. Pour cela, elle doit affirmer que le critère financier n’est plus le seul critère de confiance sur ses terres.

 

Attention à la monnaie !

Ce dernier point est celui qui va nous demander les plus d’audace et de créativité car la monnaie est concernée. Or, celle-ci est en mouvement. Outre les crypto monnaies et les nouvelles banques qui émergent, la Chine ne règle plus ses factures de pétrole en $ depuis novembre 2016. Elle l’a fait sans se fâcher avec ses partenaires mondiaux.

L’Europe peut aussi affirmer sa singularité.

 

Les accords et les réglementations prospères en rendant notre monde de plus en plus inefficace. La confiance mondiale s’amenuise avec des influenceurs de plus en plus insidieux.

La monnaie que nous utilisons ainsi que les institutions qui la gèrent sont adaptées à la forme de libéralisme que nous pratiquons, mais pas à l’époque que nous abordons : celle où l’homme délègue aux machines les fonctions productives pour pouvoir se réinvestir dans les tâches qu’il préfère : créatives, sociales, démocratiques, spirituelles… etc.

 

choix N° 4 : autre voie possible : l’audace et la créativité

Il est illusoire de croire que nous allons rafistoler notre modèle. Nous allons innover en repartant des besoins de nos concitoyens :

  • Pouvoir vivre décemment, dans un environnement respectueux des Hommes et de la planète, puisque la technologie et les connaissances dont nous disposons nous permettent de couvrir les besoins primaires de la population,
  • gagner des bonus en contribuant au mieux-être de la communauté, soit en améliorant les systèmes productif et régalien, soit en s’impliquant dans des tâches empathiques ou contributives.

Favorisons les entrepreneurs qui osent développer des produits, des services, des coopératives ou des associations qui façonnent le monde dans lequel nous voulons vivre désormais. N’ayons pas peur du progrès qui détruit nos emplois dans leur forme actuelle. Dotons-nous d’un état efficace, d’un numérique digne de confiance, d’institutions bienveillantes et d’organisations qui privilégient la subsidiarité à la délégation…

 

Soyons exigeants envers nos élus aux Européennes le 26 mai prochain

L’Europe peut s’affirmer si nous la dotons d’élus qui ont tout compris cela.

Fuyons les candidats :

  • qui ont compris le 20ème siècle, mais pas le 21ème,
  • ceux en mal de mandats électoraux,
  • ceux qui sont trop inexpérimentés,
  • ceux qui nous disent ce qu’ils veulent détruire, mais pas ce qu’ils proposent à la place…

Regardons comment sont entourés les candidats et méfions-nous de ce qu’il se dit sur les réseaux sociaux.

En parallèle, poursuivons nos travaux de réflexion à travers les think tanks, consommons et travaillons en concordance avec nos exigences.

En 2019 le choix est simple :

  • le chaos facile,
  • une renaissance bien pensée. Elle est en route, donnons-lui sa chance !