Nous avons conscience que le monde est complexe et que nous ne pouvons pas continuer à traiter la planète et ses habitants de manière brutale. Le numérique peut nous aider à faire autrement.

Un exemple : mettre des produits chimiques partout alors que cela ne se justifie que sur quelques portions de terrain et encore avec précaution.

Les capteurs numériques au sol et depuis l’espace, conjugués à de l’intelligence artificielle nous permettent d’agir de manière circonstanciée, ce qui nous rend globalement plus efficaces à court, moyen et long terme.

Mais attention : les machines ne changent que si nous les faisons évoluer. Elles ne sont pas vivantes. Et tant que nous ne les ajustons pas aux évolutions qui nous entourent, elles nous incitent à faire des bêtises. Voilà pourquoi il faut demeurer vigilant dans un monde numérisé.

Il faut savoir détecter les situations imprévues et choisir la manière d’y faire face. En biologie, cela relève de l’homéostasie. Le moindre petit être vivant est doué d’homéostasie, c’est-à-dire de capacité à décider ou à refuser de s’adapter à une variation de son environnement.

Ainsi, la machine a besoin de l’homme et l’homme a besoin de la machine. De ce fait, les big data, les objets connectés ou les monnaies intelligentes font parties de notre souveraineté parce que nous ne pouvons pas laisser d’autres opérer notre homéostasie collective puisqu’ils ne sont pas soumis à notre environnement.

L’automatisation chasse les hommes des usines et des bureaux… l’homme va devoir opérer son pouvoir d’homéostasie de l’extérieur de ces lieux, mais où et comment ? On parle de démocratie participative : elle reste à inventer.

Mais ce que nous savons déjà, c’est que ce monde numérisé va avoir besoin d’Hommes libres et engagés. Libres de refuser des évolutions vers une dictature numérique et engagés dans leur rôle de vigilance.