Il ne sert à rien de produire des voitures dont les urbains ne veulent plus. Il ne sert plus a rien de produire plus que nous ne sommes capables de consommer. En revanche, il est temps de récompenser ceux qui donnent du temps à partager leur savoir, créer, innover, soigner, réparer … bref, à développer notre terreau social, culturel, démocratique et spirituel.

Notre économie est actuellement linéaire :

j’extrais, le transforme, je distribue, je consomme et je détruis le reste.

Elle va passer en mode circulaire :

les déchets de uns deviennent les entrants des autres.

Cela va prendre quelques décennies car la circularité nécessite de la coordination. Nous avons tout à apprendre en matière de gouvernance et beaucoup à innover sur le plan social, économique et technologique.

Cela est nettement plus complexe que le modèle linéaire. Plus complexe implique plus de connaissances et de capacités à échanger. Cela nécessite un terreau social de haut niveau.

Si jusqu’à présent nous avons cherché à faire en sorte que le plus grand nombre d'entre nous soient intégrés dans le système productif, il faut à présent réorienter progressivement nos capacités d’initiatives dans les activités extra-productives. 

Le tube de Ranque, qui a été conçu pour faire fonctionner nos réfrigérateurs est assez inspirant :

Un compresseur propulse de l’air dans un « vortex » (tourbillon) qui, par sa puissance, chauffe l’air dont une partie sort du côté chaud. Une autre partie repart en sens inverse et ressort froid. Toute la dynamique repose sur l’efficacité du compresseur et du vortex.

C’est le challenge que nous avons à relever. En économie, la promesse de revenus est ce que nous avons inventé de plus incitatif. Mais il y a aussi la reconnaissance sociale.

Les plateformes de mise en relation entre les offreurs et les demandeurs de service ont développé, avec un certain succès, un système d’étoiles pour récompenser ceux qui se sont bien comportés en tant que producteur ou de consommateur.

Imaginons que nous adaptations cette approche pour les activités non productives. Cela conduit nécessairement à une relocalisation élargie des activités actuellement dévolues aux plateformes internationales.

Pour le moment, les étoiles que nous accumulons nous servent seulement à faciliter nos mises en relation avec les autres. Imaginons qu'elles se transforment en or ! Qu'elles nous permettent de faire du commerce de services dédié au bien commun dont nous sommes tour à tour développeur et utilisateur ...

La gouvernance via un duo composé d’un compresseur et d’un vortex ouvre la voie à une approche qui s’apparente à une économie planifiées mais, contrairement à ses aînées, cette approche est totalement dynamique. Elle est basée sur l’interaction entre les 2 formes d’économie : l'économie productive et l'économie contributive.

Qui est partant pour modéliser cette piste ?