Céder « encore plus » d’emprise sur nos libertés dans cet accord « données contre gaz » ? Oui, parce que si la monnaie a permis aux Hommes de satisfaire de plus en plus efficacement leurs besoins primaires (les animaux n'ont pas de monnaie), les données (le numérique) va permettre de développer un bien commun de grande qualité - voir mon dernier livre « économie productive, économie contributive ».

 

Vu les remous suscités par cet accord, je comprends que nous sommes de plus en plus nombreux à avoir conscience des enjeux de la donnée.

Nous n’allons pas en rester là longtemps.

En effet, les tuyaux qui amènent le gaz russe eu Europe ont coûté très cher et répondent à un arrangement rationnel entre la Russie et l’Europe. Les processus de liquéfaction, de transport et de remise à l’état gazeux engendrent des frais et nécessitent des équipements que nous ne pourrons accepter qu’à titre transitoire.

Quant aux considérations sur les données, souvenons nous que la chimère des GAFAM est confrontée à la légende de la tour de Babel.

Selon cette légende, les hommes se seraient unis pour construire une tour tellement haute qu’ils pourraient discuter directement avec Dieu ! Mais Dieu n’était pas d’accord. Alors, il s’est arrangé pour que les hommes se mettent à parler des langues différentes afin qu’ils ne puissent plus se comprendre et donc terminer cette tour.

Gaspard Koënig, dans « la fin des individus » démontre que les hommes, même s’ils ont les mêmes besoins primaires, n’ont pas le même désir de « bien collectif ». Cette diversité est nécessaire à l’évolution du monde et nous en ressentons tous le besoin.

Ce qui est bon ici ne l’est pas nécessairement pour les autres ailleurs parce qu’ils ne sont pas soumis au même climat, à la même géographie ou encore à la même histoire.

Se soumettre aux Gafam, qui de toute façon ne sont pas éternels, n’est pas un problème si nous nous dotons en parallèle des moyens de faire société ici, avec notre climat, notre géographie, notre culture et nos ambitions collectives.

 

Toutes fois, même vouées à ne pas perdurer, le caractère dangereux de ces accords doit faire débat entre nous pour nous prémunir de leurs effets contraires à nos intérêts.

Trouver des solutions sur le court terme ne dispense pas de s’occuper du moyen et long terme. Construisons le numérique qui nous va bien, sans nous enfermer sur nous-même et poursuivons nos efforts en matière de transition énergétique.