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Nous sommes poussés à nous préoccuper de la biodiversité, mais pas de l’effondrement de la classe moyenne dont les dangers sont à nos pieds.

A Dauphine, en 1976 autour de Max Pagès, nous réfléchissions à la manière d’organiser l’économie étant entendu que les travailleurs qui avaient été dans les champs avaient été poussés dans les usines puis dans les bureaux, mais que l’informatique allait inexorablement les en chasser.

En 2013, les étudiants d’Oxford on étudié cette réalité et mis en relief l’urgence de la prise en compte des conséquences de cet effondrement.

Aujourd’hui, des lanceurs d’alertes, dont Raphaël Rosselo fait savoir que le chômage réel en France est de 30 % et tous les économistes savent que le niveau de la classe moyenne se dégrade depuis la fin des 30 glorieuses.

Cette semaine, l’institut Montaigne publie timidement une courbe qui confirme cet affaissement avec une explication qui se passe de précisions chiffrées : l’économie de l’immatériel concentre la richesse et utilise de moins en moins de ressources humaines. Elle concentre ses effectifs autour de tâches créatives, décisionnelles et managériales.

Pendant ce temps là les écoles, les hôpitaux, les tribunaux, les transports … cherchent des talents. Les familles se disloquent, la drogue prospère, la démocratie dérive, la spiritualité devient une icône abstraite … Pourquoi alors que les besoins sont immenses et les missions gratifiantes ?

Notre modèle ne récompense que les tâches « productives ».

Les tâches « contributives » sont dévolues au bénévolat et au volontariat. Elles fonctionnent à travers des structures aux ressources non extensibles (subventions et dons). Elles sont donc fragiles alors qu’elles deviennent un facteur majeur de notre future compétitivité.

Penchons nous sur cette piste qui puise des solutions pertinentes dans l’avènement des monnaies intelligentes.