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Les monnaies deviennent inexorablement numériques.

La création de richesses n’est plus seulement issue du travail productif ou régalien : les tâches contributives sont en expansion. Ce sont celles qui développent la qualité de notre vivre ensemble et qui permettent de faire prospérer nos talents et nos connaissances, si nécessaires dans le monde complexe que nous abordons.

Chaque nation étant capable de produire ses yaourts et ses voitures, seuls les produits d’exception, fruits de nos talents et de nos connaissances, deviennent des produits d’exportation.

Mais comment récompenser les tâches contributives ?

 

La diversification des monnaies

Nous ressentons la nécessité de diversifier nos monnaies pour récompenser toutes les formes de contribution et les dédier à certains usages et à certaines localisations.

Actuellement, la gestion de la monnaie est centralisée car sa représentation ne peut être falsifiée. Elle remplit différentes fonctions à travers des produits bancaires et financiers complexes qui créent de l’instabilité.

Ces contraintes vont disparaître dans le sillage des blockchains !

Les banques opèrent les transactions entre les agents économiques.

Cette tâche va disparaître avec le développement du P2P (per to per, relation de machine à machine).

Chaque citoyen va posséder des comptes sur ses "devices" (téléphone et autres interconnectés). Ces comptes correspondent aux différentes devises qu’il utilise, selon ce qu’il produit et ce qu’il consomme. Il effectuera ses opérations depuis son téléphone mobile ou d'autres supports de son choix.

Appellerons-nous « banquier » les informaticiens qui géreront ces devises, ces comptes et ces terminaux ? Ceci est improbable : le métier aura trop changé.

 

La démocratie économique

L’industrie financière actuelle peine à accompagner les changements que nous vivons. Elle va être bousculée par les acteurs de la « démocratie économique ».

Avec le crowdfunding, les citoyens dédient une petite partie de leur épargne au financement de projets. Cette forme de démocratie leur permet de s’impliquer dans la vie socio-économique de leur région et de leur corporation.

Cette formule va s’adapter à la diversité des investissements : long terme peu rentable, mais indispensable, face au court terme risqué mais très rentable.

Les informaticiens ont la tentation de devenir les maîtres du monde, comme l’ont été, avant eux les militaires puis les financiers. Mais les citoyens, devenus plus matures, ne vont pas leur laisser leur destin sans surveillance.

La démocratie sera holacratique et non plus hiérarchique : si la loi du plus fort a semblé la meilleure posture pour survivre, la loi du plus adaptable devient évidente.

Alors, les banquiers ne s'appeleroont plus "banquiers" puisqu'ils n'ont plus de banc, mais des ordinateurs. Ils ne s'occuperont plus de réaliser opérationellement les transactions des agents économiques. Ils vont aider leurs clients à gérer leur patrimoine mobilier. l'IA devient leur nouveau effet de levier, pour "dégrossir" les besoins de clients et la conjoncture.

La confiance et la maîtrise de l'information les transforment en confesseur protecteur. ils deviennent des médiateurs économiques.