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Une rhétorique efficace en matière de manipulation

Le début de son exposé part de réalités vérifiables et inquiétantes. Il développe très longuement les conséquences des changements qu’il a décrits et, une fois son public bien amoindri par la désespérance, il affirme ce qu’il veut, en l’occurrence l’abandon, la fuite, la lâcheté vis-à-vis de ce que nos aînés ont construit et tant pis pour les générations qui nous suivent. Elles seront dominées par les barbares qui auront envahi l’espace que nous aurons abandonné.

 

Cherchez l’erreur

Son exposé parle du monde tel qu’il est en ce moment, mais il le regarde avec une vision du 20ème siècle : l’occidental dominant, forcené de la productivité, surtout financière, face au reste du monde qui ne pense qu’à prendre sa revanche.

Cette manière de parler fait injure aux générations montantes qui se battent à travers le monde pour construire un autre modèle de société, plus respectueux de la nature et des hommes. Certes, nous avons encore beaucoup à réfléchir sur les questions fondamentales de la démocratie, de la monnaie, du travail, de la dette, du bien commun ou encore le respect des personnes dans leur vie sociale et numérique… etc.

Les initiatives jaillissent de partout à travers le monde, les pires et les meilleures.

Nous avons les moyens de dénoncer les pires et de soutenir les meilleures. Internet nous le permet et le niveau moyen d’éducation de la population rend cela possible.

Nous avons aussi les moyens d’engager des débats collectifs sur les grandes questions qui se posent à nous : les déséquilibres démographiques, les conséquences des modifications climatiques.

Les candidats à la présidentielle s’y préparent. Les citoyens doivent aussi s’y préparer pour accompagner ce moment de rencontre privilégié entre les élus et les électeurs.

 

Méfions-nous des beaux parleurs

Piero San Giorgio nous fait une démonstration, un peu sans risque, sur le fonctionnement d’un beau parleur. Bien évidemment, d’autres beaux parleurs font bien plus de dégâts.

Nous devons apprendre à les repérer.

Le monde réel ne fonctionne pas exactement comme nous le racontent les médias les plus faciles d’accès. Les décisions de nos dirigeants ne sont pas toujours très logiques en apparence, mais elles répondent à des contraintes qui ne nous sont pas explicitement révélées. Alors, posons-nous des questions, posons des questions à nos élus, ils sont là pour nous répondre. Ne nous contentons pas de réponses bancales. Lorsque l’on connaît les véritables motivations, même complexes car nous vivons dans un monde complexe, alors, nous pouvons réagir : soutenir ou proposer d’autres solutions.

 

Ce que nous voulons vraiment

Ce qui compte, c’est ce que nous voulons vraiment. Sommes-nous prêts à faire allégeance à ceux qui s’imposent à nous à travers différentes formes de violences physiques, idéologiques, matérielles ou encore financières.

Quelle forme d’unité savons-nous et voulons-nous créer autour des valeurs que nous voulons défendre ?

Nous ne devons pas accepter les querelles de politiciennes, mais exiger des propos compréhensibles et crédibles. Si cela ne vient pas tout seul, alors, demandons des clarifications.

Nous jouons notre avenir et celui de nos descendants pour de vrai.