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On le sait à présent, s’adapter ne concerne pas que les entreprises, mais toutes nos institutions, celles qui sont les plus résistantes par nature.

Alors, comme toujours dans les périodes difficiles, la tentation est forte de rejeter discrètement ou ouvertement la faute sur les autres. Nous avons opté pour la manière discrète en parlant de « crise ».

C’est pourquoi, la notion de crise apparaît comme un chiffon rouge à qui il est facile d’imputer tous les mauvais résultats liés à la difficulté de s’adapter ou de disparaître élégamment.

En réalité, Pierre Gattaz à raison, les entreprises créent de la richesse, mais pas toutes les formes de richesses. Les citoyens ont aussi besoin d’une autre forme de richesse : la connaissance, la culture, la démocratie, la spiritualité et tout ce qui permet de donner à chacun la possibilité de devenir une belle personne et de développer ses talents au service de la communauté, de créer et d’innover… etc.

Les entreprises elles-mêmes ont besoin de cette forme de richesse pour assurer leur compétitivité : elles ont besoin de collaborateurs de qualité pour favoriser leur créativité, leur sens des responsabilités et leur adaptabilité.

Voilà pourquoi il faut réfléchir à la manière de faire cohabiter ces deux formes de création de richesse. Commencer à y réfléchir, c’est accepter que les héros d’hier ne seront pas les héros de demain. Ce seront des hommes neufs, qui ne sont pas installés confortablement dans les institutions.