Le capitalisme façon 21ème siècle
Par genevieve-b. jeudi 2 février 2017, 09:53. à débattre capitalisme | Lien permanent.
Christian Chavagneux, s’appuyant sur les travaux du chercheur britannique Guy Standing décrit les 7 fondamentaux du capitalisme du 21ème siècle dans une vidéo Xerfi.
Ce modèle s’éloigne considérablement du modèle basé sur la libre concurrence qui sert de référence à nos économistes. Le modèle Trump nous en fait une démonstration à ciel ouvert !
Ses 7 fondamentaux
- L’opacité : il jongle avec les paradis fiscaux et les réseaux d’influence,
- La rente : ses surprofits accumulés, notamment ceux issus des rentes liées à la propriété intellectuels, sont recyclés dans les mécanismes qui fabriquent de l’argent avec de l’argent,
- Les subventions : à travers toutes sortes de chantages à propos de l’emploi, de l’environnement ou encore l’innovation, il se déplace dans les pays les plus généreux en la matière.
- L’excès de crédit : peu importent les bulles crées par les offres cyniques qu’il fabrique,
- L’appropriation du bien commun : la nature, la culture ou encore les infrastructures sont détournés à son profit,
- La précarité : il réinvente une forme aggravée du travail à la tâche, sans protection des personnes et des moyens de production,
- Captation de la démocratie : il développe la dépendance de la classe politique.
Ses 7 failles
Les systèmes sociaux économiques périssent toujours de la même façon : aveuglés par le désir de gagner toujours plus, ils passent à côté du changement qui les menace.
Ce capitalisme méprise les hommes et leur terre. Les hommes qui, par la force des choses, sont à son service, deviennent inefficaces parce qu’ils sentent en eux la perte de sens du travail qui leur est demandé et le dégoût du résultat obtenu.
Alors, la résilience s’organise :
- Les politiques sont épiés dans leur connivence et deviennent eux-mêmes inefficaces,
- La précarité fait gronder la colère sociale et l’économie se bloque,
- La mobilisation s’organise pour redessiner le contour du bien commun et le retour de balancier rend le modèle économique d’origine impossible, même si celui qui émerge est lui-même utopique,
- Le public se méfie des banques et du système financier et de nouveaux modes de financement de l’économie réelle se mettent en place,
- Le bilan des subventions établies par les lanceurs d’alerte met en évidence de manière de plus en plus précise l’aberration économique et environnementale des détournements de subventions, ce qui attise la résilience,
- La rente excessive est diabolisée et les super-riches sont ridiculisés,
- L’opacité en matière de business rebute les clients et les fournisseurs.
Chaque bulletin de vote compte
Ce capitalisme-là est pourtant celui qui porte notre économie. Il faut s’en désengager progressivement et néanmoins rapidement avant l’avènement effectif des grandes catastrophes humanitaires et environnementales.
La « veille Europe », avertie par le Brexit et le cas Trump est prévenue. Elle peut jouer un rôle majeur en choisissant ses élus.
Mesdames – Messieurs les électeurs : vérifier tout à propos des candidats qui vous tentent. Soyez exigeant et néanmoins constructif.