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La notion de découverte au fil du temps…

Une découverte, c’est l’action de rendre visible quelque chose qui n’était pas connu avant. Cette chose peut t’être abstraite ou concrète : on peut découvrir, par exemple, un concept où les restes d’un village primitif.

L’accumulation d’expérience

Une découverte se fait grâce à l’accumulation d’expérience : à force de faire les choses, on finit par découvrir comment elles fonctionnent vraiment et cela permet de comprendre comment il serait possible de faire mieux.

Cette approche est à l’origine du respect dû aux anciens. Un ancien, dans les tribus primitives, est d’une personne qui a vécu plus longtemps que les autres qui a donc accumulé plus d’expérience et qui est donc plus à même de transmettre du retour d’expérience. Il faut la respecter car elle est porteuse de richesse de savoirs.

La démarche scientifique

Mais petit à petit la démarche scientifique a été imposée comme la véritable approche sérieuse en matière de découverte. Cette autre approche de la notion de découverte correspond à une captation du pouvoir parce qu’effectivement, dans l’ère industrielle naissante, les découvertes deviennent une source de richesse stratégique. Cette évolution a permis aux hommes d’introduire plus de rigueur, ce qui a permis d’elle plus loin.

La sérendipité

À présent, pour aller encore plus loin, il s’avère nécessaire de favoriser la sérendipité (découvrir des choses que l’on ne cherchait pas). La sérendipité s’obtient en faisant collaborer des hommes et des femmes d’horizons divers sur des sujets où ils sont tour à tour experts ou au contraire ingénus. Cette approche s’avère tellement stratégique quel est ton train de recomposé notre manière de penser le renouvellement de notre tissu entrepreneurial. En effet les grandes entreprises, aussi grandes soient-elles, ne peuvent pas porter en leur sein toutes sortes de talents aux parcours improbables pour le cas où un effet de sérendipité viendrait à faire émerger une découverte extraordinaire. C’est une des raisons pour lesquelles l’innovation est externalisée dans le réseau de startups.

La Découverte via la sérendipité doit donc se faire à travers des espaces de rencontres et d’échanges d’un genre nouveau qui doivent être perçus comme stratégiques. En Californie cette forme a été historiquement représentée par les Fablabs. En France elle est censée se faire à travers des structures tel que station F ou le Numa pour ce qui concerne le numérique et éventuellement les pôles de compétitivité ce qui n’est pas le cas, mais qui gagnerait à l’être.

 

La notion d’innovation au fil du temps

Une innovation consiste à faire quelque chose que l’on ne faisait pas avant, généralement en s’appuyant sur des découvertes.

Historiquement nous avons distingué l’innovation incrémentale c’est-à-dire l’accumulation de petits progrès et l’innovation de rupture. Cette notion devient périmée puisque nul ne peut prétendre à lui tout seul avoir découvert les grandes innovations des temps modernes tel que le téléphone ou l’ADN et bien d’autres innovations encore plus complexes. Plus jamais personne ne pourra dire qu’il est le seul découvreur et encore moins l’innovateur puisque pour innover il faut de plus en plus mixer des talents et des savoirs complexes.

Nous parlons désormais du duo :

  • « Innovation ordinaire », faites par les entreprises, les Université, le milieu associatif, voir même les états,
  • « L’innovation par vague » puisque les innovations s’enrichissent les unes les autres et donne des périodes plus intenses que d’autres en matière d’innovation.

 

Nécessité d’avoir une politique d’innovation

Les investisseurs cherchent désormais à favoriser les vagues d’innovations puisque la création de valeurs se fait en agrégeant des innovations.

Toute la question réside dans le mode opératoire. Les GAFA s’inscrivent dans un modèle du géant qui absorbe l’innovation, soit en achetant des brevets, soit en achetant les startups innovantes. Cette manière de faire s’inscrit dans la pensée du 20ème siècle qui privilégie l’efficacité à court terme.

Cependant, les mastodontes deviennent inexorablement de moins en moins adaptables et lorsqu’ils périclitent, c’est le drame.

C’est la raison pour laquelle une autre approche de l’innovation commence à s’imposer : celle qui consiste à favoriser le développement d’un tissu entrepreneurial composé d’entreprises à taille humaine, astucieusement liées par des contrats win-win. Lorsqu’une entreprise n’est plus adaptée aux innovations, il est possible de faire émerger de nouvelles startups plus au fait des changements en cours et des vagues à venir. Cela permet d’obtenir un tissu réactif et difficile à attaquer en raison de la notion de réseau maillé.

 

Pas d’innovation sans simplexité

Pour compléter ce panorama sur les notions de découverte et d’innovation, il est intéressant de rappeler comment fonctionne l’innovation dans la nature.

Au niveau d’un organe confronté durablement à une situation nouvelle, l’innovation se fait de la façon suivante : il tente de développer une protection qui va être perfectionnée au gré du renouvellement de ses cellules. C’est une vicariance.

Si la situation perdure et que la parade mise au point perdure, alors les règles élaborées sont intégrées à l’ensemble de celles déjà en place. Mais cette intégration se fait en restructurant l’ensemble des règles déjà connues et en tenant compte des priorités, dont celle de la survie.

Les hommes ont beaucoup innové sans trop se soucier des processus de simplexité. Ceci est particulièrement visible dans les textes de loi. En principe, chaque projet de loi en France doit faire l’objet d’une étude d’impact, mais cette tâche n’est pas véritablement opérée car nos codes sont devenus trop complexes, justement en raison de la surproduction de textes.

L’époque que nous abordons va nous contraindre de revoir nos méthodes. Par exemple, la robotisation conjuguée aux big datas et à l’économie circulaire va rapidement nous amener à repenser en profondeur notre pacte social.

 

Il y a 10 ans, l’économie circulaire semblait une idée intéressante mais théorique. Aujourd’hui, nous commençons à percevoir la nécessité d’impliquer l’ensemble du tissu entrepreneurial dans la conception de circuits complets allant de la création à la restitution des biens. Les entreprises crées commencent à décrire leur processus pour obtenir les aides dont elles ont besoin pour démarrer. Toute la réflexion sur la RSE tourne autour de la manière dont les entreprises vont être amenées à prolonger leurs engagements initiaux et rectifier leurs éventuelles nuisances imprévues.

De même, on peut imaginer que les acteurs du tissu entrepreneurial s’impliquent dans la manière de contribuer aux processus de simplexité au fur et à mesure que des innovations renouvellent notre manière de produire, de consommer et de recycler. Cette exigence va s’inscrire dans une logique de recherche de « bienêtre global » (au niveau de la communauté) et non plus strictement de « profit unitaire » (au niveau de l’entreprise uniquement).