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Comprendre pour mieux vivre

Les travaux de recherche sur le fonctionnement du cerveau sont loin d’avoir livré leurs secrets et nous ne saluerons jamais assez ceux qui consacrent le meilleur de leurs capacités à approfondir ce sujet.

Cependant, la connaissance ainsi produite a été utilisée encore trop peu à des fins thérapeutiques et sociale, et trop largement pour développer des techniques de manipulations individuelles et collectives. Par ailleurs, l’ambition de reproduction de ces mécanismes semble relever du péché d’orgueil.

Le cerveau est un organe du corps humain parmi d’autres organes. Nous savons qu’il centralise certaines données et opère certaines prises de décision, mais il n’est pas le seul. Cerise sur le gâteau, nos décisions sont marquées par le contexte et la perception que nous en avons, mais aussi par les pressions qu’il imprime en nous. Dans cette notion de contexte, il faut y incorporer le passé immédiat et le passé profond, c’est-à-dire celui que nous avons vécu par nous-même et celui que nous avons hérité de notre lignée. Ainsi, la vie de chaque individu est marqué par à un enchaînement de décisions qui font que sa vie est unique et l’ensemble des décisions de ses congénères font que l’Histoire est à la fois belle et terrible, mais au bout du compte marquée par une logique que nous appelons « l’évolution ».

Les livres du prix « Nobel d'économie » Daniel Kahneman sont souvent cités, en particulier son système 1 (le lièvre) et système 2 (la tortue) comme approche en matière de mécanisme des prises de décision.

Pour mémoire, cet économiste psychologue voulait s’assurer que les hommes prennent toujours des décisions rationnelles. La réponse est importante pour un économiste car sa négation a pour conséquence de remettre en cause l’idée que le marché est rationnel… et donc bousculer l’idée quelques fondamentaux du libéralisme.

 

S’outiller pour mieux vivre

L’IA n’a pas pour vocation de remplacer le cerveau humain et les développements que nous commençons à entreprendre nous le confirment. Elle a pour vocation de nous libérer des tâches ennuyeuses, complexes ou encore dangereuses lorsqu’elle est placée dans des robots.

Les machines répètent à l’infini les mêmes règles et donc les mêmes gestes et les mêmes décisions.

L’Homme conserve et doit toujours conserver son libre arbitre : chacun de nous constitue un lien vivant et responsable avec le reste de l’humanité, et l’Humanité doit rester en lien avec le cosmos.

Les systèmes apprenants donnent l’impression que cette affirmation est en train de voler en éclat. Il n’en est rien : ces systèmes « apprennent » à partir des données que nous lui donnons à raffiner. Ils prennent des décisions sur la base de ce qu’ils ont « appris ».

Si la teneur de ces données évolue, le spectre de décision évolue. L’homme doit surveiller cette évolution. La machine ne le fera pas à sa place. Qu’elle annonce des évolutions ou des dégradations, l’Homme ne doit pas laisser le système dériver tout seul…