Les attaques internationales tous azimuts

Ce projet de loi vise notamment à responsabiliser les influenceurs et leurs agents sur les abus qu’ils peuvent commettre avec des informations déviées et des incitations dangereuses.

Ce texte se donne la peine de définir ce qu’est un influenceur. Malheureusement, il ne parvient pas à englober les organisations extérieures au territoire, dont les « fantômes » qui ont la volonté d’inciter à la colère pour semer le désordre. Pourtant, leurs techniques sont connues :

  • Rechercher des personnes fragiles et exposé à des injustices,
  • Les inciter à la colère,
  • Les pousser à manifester leur colère,
  • Les mettre en contact avec des organisateurs de désordre.

Cette manière de faire, pour être contrecarrée nécessite beaucoup de ressources humaines et matérielles.

Elle rend nos démocraties ingérables : il est assez facile de chauffer à blanc les insatisfactions d’une personne, sans lui proposer autre chose, afin de faire éclater sa colère. Mettre du désordre dans le pays empêche les citoyens et les institutions de se concentrer sur nos vrais problèmes. C’est ainsi que de nouveaux dominants délogent les anciens dominants. Nos livres d’Histoire nous racontent chaque effondrement de société selon ce scénario.

Or, en cette période de mutation sociétale particulièrement délicate dans sa complexité et sa rapidité, nous devrions nous concentrer sur les questions essentielles : la dette, la fragilisation du système monétaire et les parades en préparation dans différents coins de la planète, la reconfiguration géopolitique, l’effondrement de la classe moyenne ou encore les basculements climatiques.

Nous avons besoin d’avoir un dialogue adulte et responsable entre élus, électeurs et institutions.

Les chinois ont isolé leur espace numérique. Nous devrions y songer sérieusement… Mais nous devons aussi nous faire entendre de nos parlementaires et ils doivent nous écouter.

 

Des esprits non préparés et des réseaux non sécurisés

On peut s’étonner que de telles mesures soient prises aussi tardivement. Rappelons que si le Minitel a été conçu pour « rendre la France efficace », l’Internet a été conçu pour « contenir la foule » : la surveiller et l’influencer pour en faire un consommateur docile, notamment.

Gageons que ce projet de loi s’inscrive dans une volonté de se réapproprier l’espace numérique au profit de notre souveraineté démocratique.

 

Cette loi est la bienvenue. Néanmoins, en considérant les addictions aux smartphones, mais surtout la désinformation dont sont atteints des pans non négligeables de la population, il faut faire plus que des lois :

  • Plus, pour éduquer l’esprit critique de nos concitoyens. Cela semble possible car ils sont las des postures politiciennes de leurs élus et nous avons la chance d’avoir une presse à peu près sérieuse.
  • Plus, pour réduire les addictions, ce qui semble plus compliqué et pourtant tellement nécessaire. Mais notons que moins de numérique et plus de relations interpersonnelles apportent désormais la même jouissance que celle qu’ont connue nos « parents des villes » lorsqu’ils ont redécouvert les vertus des balades dans la nature.

Dans le monde qui vient, la vraie vie va appartenir à ceux qui savent co-xxx (coconstruire, coproduire, cogérer…). La souveraineté passe par nos pratiques du vivre ensemble autour de valeurs partagées. En se dotant de moyens pour réduire le volume et augmenter la qualité des messages que nous recevons, nous pouvons faire du numérique une force et non plus un danger. Si non, à quoi bon se battre pour notre souveraineté numérique ?