Passons au chapitre 3 de l’Histoire de l’automobile !
Par genevieve-b. mardi 15 octobre 2024, 16:51. à débattre mobilité numérique | Lien permanent.
L’industrie automobile européenne a le cafard ?
Elle se sent débordée par les chinois qui se positionnent en virtuoses de la voiture électrique ?
Effectivement, ils sont lancés à pleine puissance dans le chapitre 2 de l’Histoire de l’automobile.
Alors, passons directement au chapitre 3 : celui de la mobilité optimisée.
Sortons de la nostalgie d’une gloire qui n’est plus
L’Homme a besoin d’échanger avec ses congénères. La mobilité fait partie de sa vie physiologique mais aussi sociale.
Durant le 20ème siècle, l’Europe a fait de l’automobile une composante majeure de son économie : plus 15 % de son PIB. Ceci a permis de développer des entreprises puissantes.
Mais à présent, celles-ci demeurent ancrée dans la logique du 20ème siècle : dans leurs manières de se voir, de comprendre les innovations et de répondre aux besoins des consommateurs.
Tesla et les entreprises chinoises nous permettent de vérifier une notion connue en futurologie : il faut favoriser l’émergence d’innovateurs pour réinventer sa propre industrie.
En l’occurrence, les leaders du second épisode de l’Histoire de l’automobile s’avèrent être :
- ceux qui construisent une voiture numérique,
- non ceux qui numérisent une voiture.
Ceci est bien joyeux pour les chinois, mais fâcheux pour l’Europe qui tente de sauver son industrie historique dont elle a bien besoin pour gérer son laborieux passage au 21ème siècle.
Mais opportunÉment, le 3ème chapitre est déjà à prendre en compte. En effet, même si nous continuons à la vouloir esthétique et facile à vivre, la « bagnole » devient, pour nous, un objet utilitaire et non plus une représentation sociale.
- Les grandes villes tendent à les chasser de leurs bords de trottoir et de leurs carrefours.
- Les zones rurales en ont plus que jamais besoin. Mais elles réclament des machines fiables, économiques et pratiques.
Inspirons-nous de l’économie circulaire et de la fonctionnalité
Dès lors, nous devons nous interroger sur ce dont nous avons besoin et développer les filières industrielles que cela implique : construire, faire rouler, entretenir, recycler.
Certes il y a le dilemme de la prise de pouvoir entre les acteurs du numérique et ceux de l’automobile, mais il y a surtout le besoin d’organiser la mobilité : la bonne solution avec le bon équipement pour chaque motif de mobilité.
Cela passe par l’organisation d’offre « sans couture » ou encore la mutualisation de véhicules sans créer de géants incontrôlables. Cela vaut pour le transport des personnes comme pour les marchandises.
La Chine est fière de porter haut son succès dans le chapitre 2 le d’Histoire de l’Automobile. Les USA sont ravis de tout savoir sur nos comportements au volant.
Mais la première peut nous ennuyer soudainement en ne livrant plus de pièces détachées ni d’équipements pour entretenir nos voitures. Les seconds peuvent en prendre le contrôle à leur guise.
Alors :
- recréons des filières de composants,
- créons les services dont nous avons besoin,
- reprenons la main sur le numérique de notre mobilité.
Réservons nos échanges extérieurs :
- Uniquement pour les matières premières et les biens et services à très haute valeur ajoutée,
- Aucunement pour des biens de consommations.
Nous avons été des « gosses de riches » à la fin du siècle dernier. Cessons de dilapider nos richesses et offrons à nous enfants des visions porteuses d’avenir !
En bref
Passons directement au chapitre 3 :
- ne nous contentons plus de fabriquer des voitures,
- développons la chaîne de valeur de la mobilité.
Ce challenge permet :
- de récupérer notre souveraineté économique et numérique
- de réorienter sans perte de temps nos acteurs historiques avec des projets enthousiasmants !