Comprendre

La situation n’est pas trop difficile à comprendre : nous changeons de civilisation et ceux qui vont s’approprier les nouveaux codes vont devoir combattre ceux qui persistent à imposer les anciens.

Mais pour expliciter les nouveaux codes, il faut comprendre les facteurs de changement. Ils sont multiples et dus à des situations complétement nouvelles. Voici quelques pistes.

 

  • C’est la première fois que l’Homme est confronté aux dangers et aux opportunités du numérique. Or, cette intrusion permet aux Hommes de franchir un cap dans l’évolution de leurs modèles de société.
  • L’évolution du climat est un des facteurs du changement. Il est possible d’en parler car les responsabilités semblent diluées. Mais les mesures proposées ne sont pas suivies d'effets faut de savoir comment les mettre en œuvre avec les outils de gouvernance actuels.
  • En sous-jacent, il y a la logique économique du 20ème siècle qui a dépassé son pic d’efficacité ce qui nous produit une fuite en avant qui semble impossible à remettre en cause …

 

 

Et pourtant, les solutions se dessinent. Ce sont les générations montantes qui les portent à travers des projets innovants. Point commun : "faire mieux avec moins" !

Cependant, des projets isolés ne suffisent pas à accélérer la compréhension de la situation et faire évoluer nos outils de gouvernance.

Il faut faire émerger un modèle de société capable de mobiliser les volontés collectives.

Les cahiers de doléance sont perçus comme une source d’inspiration. Mais, Il faut surtout écouter les précurseurs. Ceux qui savent raisonner en dehors du bac à sable.

Ils ne sont pas aisés à débusquer car ils ne sont pas mis en lumière.

 

Comme le montre Eugénie Bastier dans son livre « La guerre des idées », la priorité est donnée à ceux qui proposent de "tout changer pour que rien ne change", mais pas à ceux qui scrutent les signes d’évolution de notre modèle de société et leur impact à moyen et long terme.

Actuellement, les débats se mènent en off dans des think tanks sans moyens et sans désir réel de se concerter. Alors, chacun demeure dans son couloir de nage, espérant désespérément créer à lui tout seul de l’adhésion massive ...

De ce fait, ils sont peu écoutés. De surcroît, les remises en cause des fondamentaux demeurent des sujets tabous dans les laboratoires de recherche.

Par exemple, l’Europe découvre que la pensée protestante, qui a submergé la pensée catholique, ne lui convient pas. Une idée déjà ancienne mais sans cesse passée hors des débats démocratiques.

 

La classe politique a aussi ses zones d’interdit.

Par exemple, elle continue de redouter la logique de dominance des USA sur l’Occident, qui est désormais remis en cause pas les USA eux-mêmes, et croie encore à la dominance de l’Occident sur le Sud Global, alors que celle-ci ne tient plus avec les signes des bascules sociétales en cours.

Chaque bloc géopolitique repense ses fondamentaux et cela est bien logique.

 

Nous devons donc, nous aussi, nous concentrer avec détermination sur ce que sont nos fondamentaux et notre trajectoire d’évolution, nous les Français, Européens, Occidentaux.

 

  • Qu’est-ce qu’on garde ?
  • Qu’est-ce qu’on change ?
  • Qu’est-ce qu’on adapte ?

 

 

Laisser les think tanks le faire sans ressource est totalement dangereux : ils sont infiltrés. De plus, par manque de moyens et de bases de connaissance, ils vont mettre un temps infini à produire une démocratie diluée et faible.

Pendant ce temps-là, le pays de Louis XIV, de Napoléon et de de Gaule est tétanisé par les couleuvres que lui sert chaque matin l’actualité nationale et internationale.

Ces couleuvres doivent nous pousser à nous ressaisir.

 

 

Admettre

L’Europe a dominé les technologies, la finance et le commerce au 19ème siècle.

Pendant le 20ème, elle s'est contenter de réduire autant que possible le pillage de son patrimoine de connaissances et ses capacités entrepreneuriales.

Le 21ème siècle sera ce que nous décidons d’en faire après avoir admis que nous ne sommes plus un protectorat américain et que nous concevions un modèle de société qui nous permette de reprendre le cours normal de notre évolution qui se trouve être un des plus anciens dans l’histoire de sapiens.

Le reste du monde en fera ce que bon lui semble : le copier ou prendre le contre-pied.

 

Opportunité : les retards technologies et sociétaux doivent nous permettre de repartir en faisant comme tout le monde : copier ceux qui ont de l’avance, non pas à l’identique, mais en y ajoutant du progrès.

 

 

Chers élus, cessez de vous préoccuper de savoir comment prendre le pouvoir. Assurez les affaires courantes et mettez en place les structures qui préparent un avenir prometteur à la France et à l’Europe.

 

Par le passé, lorsque la nation était en danger sévère, les rois convoquaient les états généraux pour permettre aux grands décideurs de se concerter et accepter des prises de décisions à fort impact. Cette formule ne correspond pas à la situation actuelle : les grands décideurs ne comprennent pas ou ne sont pas en mesure de comprendre les fondements de la mutation sociétale en cours, si non, ils auraient fait le nécessaire.

Cette mutation est trop multifactoriel et remet trop profondément en cause le fonctionnement de nos institutions.

Ce sont des créatifs sociétaux, ceux qui sentent les évolutions du monde, qui sont à repérer et mettre en interaction avant de faire appel à des profils plus opérationnels en matière de réorganisation de nos institutions.

 

Au lendemain de la dernière guerre, de Gaulle avait :

 

 

Le président Macron est fier des JO Paris 2024 et de la rénovation de Notre dame. Il convient que ces promesses ont été menées comme sur un théâtre de guerre : du respect, de l’engagement et le principe de « la nécessité qui fait loi ».

Inspirons nous de ces derniers succès.

2025 est une date limite pour le faire au regard de la brutalité des kleptocrates qui prennent le pouvoir à travers le monde.