La richesse

La richesse est la valeur de l’ensemble des biens détenus (patrimoine) par un agent économique (ménage, individu, nation, etc.) pouvant être soit produite par un revenu (issu d’un travail ou de la rémunération d’un capital) ou une plus-value2, ou encore acquise par un legs ou une donation.

Lors de la sédentarisation, l’Homme a découvert la nécessité de produire des surplus afin de ne pas manquer de quoi satisfaire ses besoins primaires. Ces surplus lui permettent également de faire des échanges afin d’obtenir ce dont il manque.

Si tout le monde fait des surplus, il est nécessaire d’être persuasif pour faire plus d’échanges que les autres et donc être le plus riche.

« On ne prête qu’aux riches », ce qui facilite la vie des plus riches qui, de ce fait, peuvent devenir encore plus riches…

Cependant, la richesse se capte, ce qui donne lieu à des bagarres et même des guerres.

 

Or, la richesse excessive a quelque chose d’absurde : pourquoi vouloir posséder plus que le nécessaire ? Posséder beaucoup, c’est beaucoup de tracas. Tous les héritiers de grandes fortunes le disent.

La richesse n’apporte pas la garantie d’une vie réussie au niveau individuel. Il en est de même au niveau d’une nation. Une nation ne peut demeurer plus riche que les autres durablement. Si elle est significativement devenue plus riche que ses voisines, c’est qu’elle a abusé de ses ressources minières, humaines ou autres. C’est peut-être aussi qu’elle a exercé des pressions sur ses voisines et cela ne peut durer éternellement.

 

Le modèle actuel de notre société est basé sur « la croissance (du profit) ». Il récompense ceux qui produisent et vendent toujours plus. Nous voyons qu’il devient nécessaire de mettre de la raison dans ce diktat : justifier ce « toujours plus » au regard de la demande, mais aussi au regard de la cohérence globale du système environnemental et sociétal.

 

La prospérité

La prospérité résulte d’une stratégie économique qui privilégie la bonne qualité de vie de l’ensemble de la population de la région géographique.

Le système politique basé sur les dynasties est naturellement orienté vers la prospérité afin de maintenir la lignée au pouvoir.

Rechercher la prospérité relève d’une démarche symbiotique qui consiste à dire : « si je vais bien, mon voisinage en profite. Alors, si je m’arrange pour que mon voisinage aille bien, je vais en profiter moi-même et nous entrerons ensemble dans une spirale de prospérité ascendante ».

Mais la recherche de la prospérité ne met pas à l’abri des tensions car le vivant poursuit sans relâche son évolution et l’évolution s’opère en mode essai / erreur. Or, les erreurs peuvent momentanément casser la prospérité.

Cependant, la prospérité est une affaire de civilisation mature. C’est celle vers laquelle nous allons tendre.

La prospérité ne se capte pas, elle se partage.

 

Progrès et richesse / innovation et prospérité

La recherche de la richesse favorise l’innovation qui permet des profits rapides.

La prospérité favorise le progrès qui permet d’impliquer de manière plus durable et réfléchie l’environnement.

L’éclosion de l’ère industrielle a favorisé la richesse et l’innovation. À présent, les évolutions les plus spectaculaires que nous avons à opérer sont moins technologiques que sociales et environnementales. Elles nécessitent plus de profondeur de réflexion et de temps pour se déployer.

Voilà pourquoi nous allons vers un modèle de société qui favorise la prospérité.