Contribuez à la théorie qualitative de la monnaie
Par genevieve-b. dimanche 9 avril 2023, 14:54. à débattre monnaies intelligentes économie contributive | Lien permanent.
Chaque période de l’Humanité a eu une monnaie qui correspondait aux priorités des communautés.
« Quelle monnaie pour quel modèle de société en Europe ? ».
télécharger la publication qui expose le contexte et ébauche des solutions, puis contribuez au débat.
Nos communautés ont un besoin nouveau par rapport à ceux qui ont façonné notre monnaie actuelle : protéger et à faire prospérer le patrimoine humain et son environnement, alors que la période précédente était centrée sur les développeurs de l’agriculture et l’artisanat, puis de l’industrie et des services.
Certes, il faut continuer à encourager les entrepreneurs, mais il faut encourager aussi ceux qui font prospérer le bien commun.
L’économie actuelle s’appelle en réalité l’économie productive. Elle va être mise en synergie avec son opposé complémentaire : l’économie contributive.
Chacune de ces formes d’économie possède son mécanisme monétaire. Le challenge : les mettre en synergie.
La technologie permet de rendre les monnaies programmables. Pourquoi ne pas mettre cette puissance au service d’un modèle de société plus mature ?
C’est l’objet de la « théorie qualitative de la monnaie » : un chantier pluridisciplinaire qui vise à dessiner les contours d’une expérimentation sur un territoire.
Le débat est ouvert à tous. Vous pouvez :
- Laisser des commentaires ci-dessous,
- Utiliser la rubrique contact pour participer aux ateliers.
Chaque atelier travaillera sur un des chapitres de cette publication :
- Le 2ème et le 3ème : diagnostic de l’existant et raisons pour lesquelles le changement est inéluctable,
- Le 4ème : modèle de société que nous pourrions construire,
- Le 5ème : une gouvernance du système monétaire capable de répondre aux attentes évoquées dans les chapitres précédents.
Cette publication résulte d'une compilation d'auditions faites depuis Octobre 2022 à Altermonnaie (chercheurs indépendants) et d'idées issues de nombreux autres think tanks.
Commentaires
Juste pour vous signaler mon dernier essai (2021, grand prix de l'essai 2021 au salon du livre de Toulouse). Titre "Le salaire de la Terre, une double monnaie au service de la transition écologique" postface de Philippe Bihouix.
J'ai eu la chance de pouvoir présenter mon ouvrage aux éconologistes (voir lien Youtube joint). Je suis intéressé par vos sujets, Comment puis-je participer aux débats?
Bien cordialement
https://econologiste.org/2022/01/18...
J'abonde dans le sens de la remise en cause, car les outils modernes permettent de nous rendre conscients de la mauvaise utilisation de notre cerveau, et de ses limites.
Le fait de projeter sur un seul axe (un prix, une monnaie), entraîne des comportements compétitifs (ou de jalousie, etc). Le fait de projeter en 2D (fond et forme ou contribution et interactions (avec de multiples champs), déclenche des coopérations (testé en Ecole d'Insertion ... et à retester). Le fait de croire dans les âneries d'Aristote (un étalon qui change, le compte d'échange qui n'est pas régulé et peut servir à épargner), la non analyse des types d'épargnes qui empêche de réfléchir en termes du vivant, donc de double régulation, recherche d'homéostasie ... la séparation incompréhensible entre l'univers de la monnaie et l'univers de la comptabilité; Les erreurs grossières, compréhensibles au MOyen Age, mais ridicules aujourd'hui, qui font dire par exemple à la comptabilité : pour avoir la sécurité, on ne compte que les factures. Donc la préparation sans facture ne vaut rien, alors que "gouverner c'est prévoir". Une abeille ne vaut rien ... Sans compter les âneries du genre : "manque de précision = ca vaut zéro". Je ne défile pas la quinzaine d'erreurs grossières en compta et finance. Mais ce n'est pas tout. Depuis les années 90, on sait qu'il est impossible de piloter un système à 3 dimensions et plus avec les logiques formelles. ... L'économie a bien plus de 3 dimensions. Donc, il y a besoin de réfléchir ..; en commençant par se dire que le système étant plus rapide, il faut intégrer la notion de vitesse (notion totalement inconnue en économie). etc... etc ... Bien sûr qu'on peut construire A COTE des ruines du passé, des fondations "solides" au sens donné par Schrôdinger dans "qu'est-ce que la vie"; Mais pour y arriver, il faut faire le pont entre les sciences dures et les sciences humaines... Pou y arrive, il faut passer en logiques apprenantes. Je mets au pluriel, car la systémique est multi niveaux et chaque niveau a ses critères simplificateurs spécifiques alors qu'il y a besoin "d'accrocher" les niveaux, leur mettre de la cohérence, de la synchronicité. AUjourd'hui, nous pouvons travailler en couche avec séparation de l'aspect complexe (au sens complexe industriel), de l'aspect complex (sans e à l'anglaise, signifiant qu'il fait apparaître des émergences, que l'on peut provoquer par du codage génétique) et l'aspect compliqué dû au mélange des technologiques mal accordées entre nos différents systèmes internes (nos intestins datent des coraux, la génération électrique qui a suivi n'a pas de gaine de myéline et notre mental est coupé de la physiologie par la barrière hémato encéphalique. D'autre part, la vitesse est bien tropé récente pour que la biologie s'y soit adaptées. Par conséquent, on bien on décide de diminuer la population et de vivre au ralenti, ou bien on se fait aider par les ordinateurs (tout en limitant la population ; ce qui semble se faire tout seul quand on monte le niveau de formation / possibilités d'évolutions des femmes) Bref, apprenons à travailler ensemble, en créant les opposés complémentaires de l'existant. On retrouvera la sagesse ancienne et on mettra un turbo avec tout ce que cela implique en termes d'architecture systémique ...
Pour répondre à Claude Périgaud, que je salue, la proposition qui est faite dans cette publication a été pensée de manière à utiliser les technologies déjà disponibles. Le but est d'introduisant une nouvelle approche de l'économie qui reflète les attentes du plus grand nombre, sans pour autant se propulser plusieurs siècles en avant.
Ceci étant dit, il est intéressant dans ces phase créatives d'avoir un œil vers le futur lointain qui pourrait s'ébaucher.
Les technologies proposées sont modélisées ; les couches basses et de nombreux contrôles sont programmés et testés par morceaux.
Pour industrialiser, il y a besoin d'une autorisation politique : accepter, dans des contextes de territoires expérimentaux, de reconnaitre la valorisation de l'apport-travail (ceci permet un auto financement, associé à plein de techniques qui limitent l'inflation- ces dernières ne me semblent pas interdites par la loi).
La demande ressemble à ce qui a existé dans les années 80 : il y a eu une période où les sociétés étaient exonérées d'impôts ( ce qui permettait de valoriser les apports non payés, c a d dans la pratique, les soirées et samedis dimanches passés à travailler. Ces apports- mettaient le haut de bilan dans les clous des règles bancaires ; ce qui permettait d'avoir des crédits). IL y a eu des abus et des catastrophes que je peux décrire. Le problème venait de la notion jamais discutée d'information solide.
Nous avons été ensemble au CSOEC. Ces gens ne comprennent rien, mais rien de rien au traitement des données réelles. Ils travaillent sur des données fausses réputées justes. Tu as bien vu que Michel Veillard et Jacques de Saint Front essayaient de faire un peu bouger les lignes avec les comptabilité universelle, histoire de prendre en compte des données nouvelles (environnement, social) ... Mais ils ne comprenaient rien quand je rappelais la leçon n° 1 de la physique : une mesure sans tolérance n'est pas valable. Je ne vois pas comment on peut construire du juste en partant sur des bases fausses.
J'ai été à l'ANC (autorités de normes comptables). Ils sont comme l'ANR :"on veut du disruptif".... Je propose de prendre comme "disruptif" le respect de ce qui a fait ses preuves... Rejet total.
Pourtant l'application n'est pas très compliquée. Elle suppose de faire ce qui se fait dans les automatismes depuis au moins 30 ans (et même avant sous des formes un peu différentes), toujours croiser des informations complémentaires. En automatismes, on ne croit pas une seconde à la notion d'information "juste" ou "fair" en anglais.
L'économie est en retard sur la technique. Quand je lis "sans se propulser plusieurs siècles en avant", je suis atterré. L'économie est en RETARD DE PLUSIEURS DECENNIES. C'est une honte que les lois imposées par l'Europe empêchent la mise à niveau (je rappelle que j'ai présenté un projet au Ministère de l'Industrie en 1995. A l'époque, le projet économique était en phase avec la technique. La réponse a été : "on est d'accord, mais l'Europe interdit les recherches fondamentales").. La partie très fondamentale était faite (sciences dures du complexe), il fallait expérimenter en économie en particulier pour traiter l'immatériel qui n'est pas arithmétique (peu mesurable dirais-tu). Depuis, cette phase a été auto financée. La liaison avec la mauvaise utilisation du cerveau a été mise en évidence. Le grand progrès depuis cette époque a été la recherche des invariants. Miracle : ils font ressortir des sagesses anciennes !!!!
Un autre grand progrès existe peut être (sur le papier), je suis en train de le vérifier (et il y aura des bugs comme toujours). On va pouvoir construire un système apprenant avec contrôle de bout en bout de la cohérence entre la spécification et la réalisation. Couplé avec les algorithmes génétiques, on aura ensuite (c'est une question de mois si on a les moyens), la synchro entre la facette phase test / simulation en réseau, la facette "murissement démocratique" pour le choix des "gènes" choisis, puis la facette expériences locales / et une dernière facette la diffusion - généralisation avec remontée des bugs qui forcément apparaitront malgré toutes les précautions.
Donc, pour moi, on n'est pas "dans le futur lointain", mais dans la synthèse, l'intégration des sagesses anciennes, des sciences dures qui ont fait leurs preuves, des fuzzy logics qui évoluent pour avoir la cohérence de bout en bout, des algorithmes génétiques qui auront alors un nouvel essor couplé à la démocratie (ce qui fera apparaître une autre génération, j'en suis sûr, car le génétique est trop lent).. et toutes ces évolutions nous poussent à changer de management, à passer en logiques apprenantes difficiles à synchroniser !
C'est pourquoi il est important de rester calme et d'expérimenter sagement. Le diable est dans les détails ; par ailleurs a émergé un autre secteur qui peut être aidé par ordinateur : c'est le traitement du compliqué humain... En face des méthodes dictatoriales chinoises et méthodes de la perfide Albion, il y a la place pour des méthodes d'accompagnement. Je constate de très grands progrès dans la variété des traitements psychologiques; On est très très loin de la période Freud.
La période est favorable puisque l'ANR lance des programmes "sciences et sociétés". Evidemment, si les programmes se s'ouvrent pas aux apports de différentes sagesses anciennes qui se marient avec la cybernétique, ces recherches vont encore piétiner; Par ailleurs, travailler le compliqué humain sans utiliser des méthodes de valorisation qui donnent du sens à la vie... c'est plus que triste, ce n'est pas loin d'être criminel, car les jeunes mal dans leur peau font n'importe quoi... et c'est clairement de la faute de la Société qui bloque l'avancement des sciences qui peuvent éviter ces problèmes !
Mais je m'autorise à rêver , car en réalité tout bouge à toute vitesse quand les gens peuvent expérimenter et jouer avec de nouveaux outils... Donc je retourne programmer !
Avec CCOP, il a fallu entre 6 et 8 mois pour faire digérer les bases apportées par les sciences du complexe / la cybernétique du complex(e) / passer en logique apprenante / prendre en compte l'aide au cerveau ... On a vécu beaucoup de déblocages, d'ouvertures au relationnel (partir des points de vue et découvrir les bases communes), le passage en dynamique (représentation objet) mûrit bien. J'espère que ce groupe s'ouvrira petit à petit ...
Autre idée à creuser... En fait la phrase "sans se propulser plusieurs siècles en avant" cache en réalité une peur de mécanismes qui existent, mais ne sont pas applicables directement à l'économie car il faut une adaptation. Peut être que je vais trop vite quand je veux passer sur le terrain et que j'insiste sur e R.O.I. Peut-être que tu peux intervenir, peut être à Dauphine ??? peut être en essayant de monter un pont avec une école d'ingénieur (à Saclay, je peux aider), pour que des "pionniers économistes" se sentent à l'aise. Le budget n'est pas monstrueux : on le verra ensemble; de l'ordre de 5 M€ pour faire du solide (ce n'est peut être pas la vocation de Dauphine ???)pour une version "classique", en attendant une version à fiabilité spatiale qui nécessite au moins 5 fois plus (pour la partie développement), à faire avec des étrangers pour obliger des techniques différentes à communiquer . Si vous voulez dépenser pleins de sous pour faire des congrès préparatoires et formaliser des API de synchronisation, libre à vous. Je pense que dans ces nouvelles sciences, il faut faire en apprenant. Pas tout prévoir à l'avance... si on parle de méthodes agiles, ce n'est pas pour rien... Ce serait sympa qu'on en parle....
quelle type de blockchain envisager ?
Que deviennent les revenus de l’Etat venant de l’économie productive ?
Car si j’ai bien compris :
- les prestations sociales (qui représentent une grosse part du budget de l’Etat) ne feraient plus l’objet d’une ponction sur les revenus de l’Etat ou d’un endettement
- mais seraient versées en monnaies affectées (nouvelle forme de création monétaire qui casserait le monopole actuel des banques)
- ce qui permettrait assez « magiquement » de réduire l’endettement de l’Etat ?
Réponse à Yann L : la technologie retenue doit être souveraine, elle va être construite sur la base des connaissances acquises auprès des gestionnaires de systèmes ayant déjà fait leurs preuves.
Réponse à Caroline A :
Dans l'hypothèse faite dans cette publication, les mécanismes fiscaux de l'espace productif sont inchangés (on ne peut tout révolutionner en une seule fois).
L’État délègue aux régions qui elles-mêmes délèguent aux départements le versement des revenus contributifs ce qui fait indirectement de la création monétaire (puisque près de 80 % de cette monnaie va être convertie en monnaie productive, les 20% restant restent dans l’économie contributive, mais cela n’a pas d’importance car cette création de valeur n’est pas exposée aux marchés extérieurs).
Il récupère cette monnaie en élevant la fiscalité, mais ses besoins en coût de fonctionnement étant largement abaissés (efficacité numérique, mais surtout engagement des opérationnels des citoyens), la fiscalité globale devient acceptable si le modèle tient ses promesses : le citoyens n’est plus un assujetti prêt à râler, mais une partie prenante du bien commun.