Retour d’expérience

Dans les années 80, j’ai travaillé dans les télécoms sur des projets hautement stratégiques. J’étais dirigée par des hauts fonctionnaires ignorant des subtilités des missions qu’ils me confiaient. Navrant. À l’époque, j’avais dit à ma mère " la France doit être riche pour admettre une telle élite" !

À la même époque, j’ai eu entre les mains une note interne ultra-confidentielle des RH d’IBM qui disaient qu’il fallait embaucher les ingénieurs des grandes écoles françaises, mais uniquement ceux situés au milieu des rangs de sortie. L’étude supposait qu’ils étaient entrés dans leur école au prix de grands sacrifices et que par conséquent ils n’étaient pas brillants, mais amateurs de reconnaissance. À ce titre-là, ils étaient faciles à manipuler. J’en frémis encore aujourd’hui !

Nous sommes en 2023 le problème de notre supposée élite demeure aussi handicapante comme en témoigne son livre.

Ce modèle a été instauré du temps de Napoléon. À l’époque, les problèmes pouvaient être traités de manière globale. À présent, l’efficacité passe par la capacité à croiser des expertises théoriques et pratiques dans des domaines très variés.

 

C’est pourtant simple !

La sélection pour « produire » des managers capables de piloter de l’intelligence collective n’a donc plus rien à voir avec les besoins de l’époque napoléonienne.

Les carrières doivent partir avec des missions simples et des responsabilités limitées puis devenir plus complexes au fur et à mesure que des progrès permettent de prendre de la hauteur. C'est ce qu'il se passe chez nos voisins.

https://www.smartrezo.com/n31-france/tv-les-rendez-vous-de-l-intelligence-economique-les-haut-fon.html?vod=23489

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