Les citoyens changent d’époque plus facilement que le ministre

La lutte contre la fast fashion, les incitations à recycler et les points de vente de seconde main rencontrent désormais plus d’écoute que l’injonction à consommer. D’ailleurs les citoyens sont encore abasourdis d’entendre gouvernement dire qu’il va rendre les centres commerciaux plus conviviaux.

Ils sont définitivement entrés dans l’ère de la rationalisation : "faire mieux avec moins". Leur ministre des finances doit se concentrer sur l’impact de cette évolution sur la gouvernance de la monnaie. En effet, ce changement irréversible modifie la logique du "toujours plus" qui prévaut encore aujourd’hui dans les notations qui nous permettent de nous endetter.

 

Reste à adapter notre monnaie avant d’être submergés par le reste du monde

Effectivement, la rationalisation a pour effet de ralentir la croissance. Mais, ceci ne constitue pas un drame. Il s’agit au contraire d’une évolution nécessaire pour l’environnement et consentie par les consommateurs.

 

Sortons au plus vite de cette logique monétaire qui profite aux BRICS mais qui ne nous convient plus. Elle devient même toxique.

Les BRICS se font un plaisir d’inonder nos marchés avec des biens et des services attractifs car ils sont produits avec des économies d’échelle telle que celle que nous avons connues au temps des 30 glorieuses.

Il ne s’agit pas de rentrer dans une période de repli sur soi, mais au contraire d’aller vers un monde plus mature en Europe.

Repensons le système monétaire la « théorie qualitative de la monnaie » peut servir de base de réflexion à ce sujet.