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L'Homme a deux manières de gérer sa démographie :

  • La barbarie : l’Homme est le seul mammifère capable de torturer et tuer en masse ses congénères,
  • La lutte contre l’ignorance et pour le progrès : lorsque le niveau moyen d’éducation de la population monte, le taux de natalité se rapproche de 2,3, soit le taux usuel de renouvellement de la population. Deux mécanismes, au moins, expliquent ce phénomène :
    • le progrès permet de mieux se défendre contre les envahisseurs potentiels et une population avertie est moins facile à influencer, donc à diviser. Collectivement, il ne semble pas nécessaire de compter sur une supériorité en nombre pour se faire respecter.
    • Mais le sevrage, en particulier social, d’un enfant dans un pays évoluer est plus long. La majorité est autour de 18 ans contre environ 7 ans dans les sociétés moins évoluées. Les ménages réduisent la taille de leur famille pour mieux élever leurs enfants.

Cette option va, Dieu merci, dans le sens de l’Histoire, mais la voie est difficile : elle demande de la rigueur tout en acceptant la remise en cause des acquis culturels.

Il y a aussi un lien entre le niveau d’éducation, le niveau de vie et le niveau et la maturité démocratique.

La Chine en est probablement un contre-exemple avec son dirigisme inquiétant. Certes le niveau de vie de ses concitoyens se développe ainsi que le niveau d’éducation. Mais, ce progrès est obtenu par un artifice financier et non par une ouverture démocratique, ce qui fragilise à terme ce progrès…

Lorsque la machine démocratique se détraque, c’est la barbarie qui prend le dessus. Les électeurs réclament un dirigeant à poigne, « capable de faire le ménage » à l’intérieur du pays, mais aussi à l’extérieur ! L’arrivée d’un dictateur au pouvoir est donc une mauvaise nouvelle pour l’humanité.

Depuis la fin du 19ème siècle, les Hommes ont laissé filer leur démographie. Or, les dérèglements climatiques sont liés à ce dérèglement : les problèmes environnementaux n’auraient pas cette amplitude s’il n’y avait pas autant d’individus à nourrir, vêtir, loger, soigner, équiper et distraire. Les raisons de cette absence de gestion sont multiples, essentiellement sanitaires et idéologiques.

Les motifs sanitaires doivent être poursuivis car avec la mobilité croissante, nous sommes tous liés.

Les motifs idéologiques doivent être pris à bras-le-corps, à commencer par la pensée économique, basée sur le « toujours plus » dans un monde fini. Elle a dominé le 20ème siècle avec ses défauts :

  • Le critère unique de profit,
  • Le courtermisme à outrance,
  • L’individualisme exacerbé… etc.

Nous devons construire celle du 21ème siècle qui est radicalement différente : basée notamment sur le multicritère décisionnel, le court et le long terme, le collectif … etc.