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L’offre politique ne nous convainc plus. Le modèle actuel résulte d’une succession d’essais – erreurs. Au fil du temps, nous avons fait le tri entre les expériences positives et les autres. Mais ces derniers temps, nous avons glissé vers un modèle basé sur des postulats hasardeux, pour ne pas dire fumeux en matière de domination par la finance, le droit et les armes militaires et immatérielles.

Cette accumulation de mauvaises expériences nous met en danger.

Le plus simple, pour retrouver le chemin du progrès, serait de rebobiner notre propre film et de regarder à quel moment nous avons fait des choix qui méritent d’être revisités.

Les découvertes récentes en archéologie et en anthropologie nous invitent à remonter très en amont de notre époque … Disons quelques millions d’années. Voyez plutôt …

 

Réinventer « les grottes du 21ème siècle » ?

Dans les grottes, nous avons trouvé des dessins, souvent sublimes. Nous avons ensuite trouvé des instruments de musique faits avec des os et des matériaux locaux. Nous avons fini par comprendre que ces grottes étaient des lieux de spiritualité. Elles ont été choisies pour leur acoustique et les dessins signalent les points d’échos maximums.

Mais il fallait partager ces grottes avec les ours. Alors, les Hommes ont décidé de construire leurs propres grottes. Ils les ont conçues avec de grandes exigences en matière d’acoustique. Les versions les plus récentes sont nos cathédrales !

Précision : le développement des édifices à caractère spirituel amorce la sédentarisation. Celle-ci se développe à un moment d’apaisement climatique et géologique, c’est-à-dire à l’issue d’une période où les hommes ont eu beaucoup de tracas avec mère nature.

 

Il fallait être sérieusement motivé pour se lancer dans de tels projets. Grâce aux recherches récentes, nous avons fini par comprendre pourquoi. L’explication est inspirante pour nous en cette période de mutation sociétale et climatique.

 

La cohésion, prérequis à des projets ambitieux

L’Homme est un mammifère qui ne peut vivre seul. Il est contraint de vivre en petites tribus d’une douzaine de personnes. Pour que l’efficacité de la tribu soit optimisée, il a compris qu’il doit développer la cohésion du groupe. Dans ces grottes, ils se réunissaient pour psalmodier des prières et chanter. Nous savons à présent que ces gestes décuplent la synchronisation des vibrations vitales des membres du groupe, qui permet de mettre les individus en synergie active.

C’est ce que nous raconte Marc Amerigo, spécialiste des missions collectives à hautes tensions, dans son talk TEDx Issy les Moulineaux.

 

Pour construire ces soi-disant « grottes externes », qui sont devenues de sublimes lieux de culte, les hommes se sont sédentarisés autour de leur chantier. En se sédentarisant, ils ont créé l’agriculture et l’artisanat. Ils ont développé la notion de surplus qui leur a permis de se procurer ce qu’ils n’avaient pas en faisant des échanges avec d’autres tribus.

Ces échanges sont vitaux dans le processus de vie : une cellule qui n’échange plus est morte ou en train de le devenir.

 

La monnaie, une affaire de confiance dont l’Etat est le garant

Pour simplifier les échanges, ils ont adopté la monnaie à qui ils ont attribué 3 fonctions : intermédiaire des échanges (payer), unité de compte (évaluer) et réserve de valeur (stocker).

Mais, pour qu’une monnaie fonctionne, il faut que les utilisateurs aient confiance dans le climat social, économique et politique, ainsi que dans l’instrument d’échange lui-même.

Les échanges peuvent mal se passer et alors, ils génèrent de la violence.

Au fil du temps, les états se sont octroyé le monopole de la violence afin de favoriser la confiance sociale et économique et ils se sont fait reconnaître comme le garant de la monnaie en circulation dans leur zone d’autorité.

L’autorité spirituelle a été longtemps l’arbitre dans les affaires importantes (dont le cadastre). Mais elle a surtout joué un rôle fondamental dans le maintien de la cohésion des tribus élargies peu à peu aux villages puis aux villes.

Cependant, avec l’essor des usines autour des villes et donc l’intensification de l’urbanisation, dont les villages verticaux (immeubles), cette dimension du vivre ensemble s’est égarée. Les voisins ne se connaissent guère et les églises ont perdu peu à peu leur fonction de mise en cohésion de leurs paroissiens.

 

Nécessité de recomposer la cohésion, mère de la confiance

Plus rien n’entretien cette cohésion pourtant vitale. Ceci laisse le champs libre à l’intensification des outils de soft power qui se propage à travers les supports culturels comme le cinéma et la distribution des livres, les réseaux sociaux et à présent les plateformes de vidéo. Ainsi, des entreprises privées (ou déclarées comme telles) manipulent le public à leur convenance à travers le monde. C’est ainsi que l’Europe est gravement menacée et plus largement l’Occident.

Malgré la floraison de coach en tous genres, les entreprises ne remplissent pas cette fonction de cohésion de groupe car elles roulent pour des intérêts privés et souvent déterritorialisés. Dans le même temps, les travailleurs ne leur sont plus fidèles, préférant préserver leur esprit critique et la maîtrise de leur parcours de vie. Livrés à eux-mêmes sans espace d’échange, les attitudes des citoyens se crispent ou se radicalisent, ouvrant à nouveau la voie aux débats, mais dans des institutions fragilisées.

Signe inquiétant : nous ne protestons pas lorsque nous sommes sollicités pour utiliser des soi-disant monnaies qui ne sont plus sous le contrôle d’un état et donc protégées par la gestion de la violence. Nous sommes tout de même perplexes.

Lorsque des opérateurs économiques deviennent plus puissants que des états par leurs capacités financières mais aussi d’influence, le citoyen a raison d’avoir peur et cette peur les rend irrationnel.

 

Quelles monnaies pour quel modèle de société

La monnaie est le propre de l’Homme. Tous les autres organismes vivants font des échanges en permanence, mais sans monnaie.

Celle que nous connaissons a été conçue pour une économie agraire et artisanale. Sa gouvernance a évolué avec l’avènement de l’industrie : elle s’est complexifiée en raison de l’augmentation des volumes et de la vitesse de circulation. Elle devient ingérable avec le développement de l’économie de l’immatériel, dont l’industrie financière a tendance à considérer la monnaie comme une marchandise et non comme une « hormone de prospérité ».

 

Il devient nécessaire de remettre à plat notre réflexion sur cette « hormone de prospérité ».

En effet, les mécanismes de création de valeur dans ces formes successives d’économie sont très différents. Si en agriculture, la production dépend pour une large part du climat et de la qualité des sols, dans l’industrie la pression sur les fournisseurs de matières premières et les travailleurs y est déterminante. Dans l’économie de l’immatériel, la complaisance de la finance y joue un rôle rédhibitoire.

Ces formes d’économie, qui se complètent, sont de plus en plus dépendantes des savoirs et des talents et donc de la qualité du bien commun. La guerre des talents a été intensifiée durant le 20ème siècle à travers, notamment, les accords plus ou moins secrets de transferts ou le détournement d’équipes de chercheurs (nucléaire, chimie, biologie, numérique) et dans le mécanisme de financement des startups.

La forme d’économie actuelle est basée sur le profit. Cette notion a fait sens dans les économies antérieures car elle favorisait l’esprit d’initiative et la recherche de l’excellence.

Si nous nous en donnons la peine, nous pouvons dépasser le marché de la demande, au niveau mondial, pour stabiliser nos marchés à la limite de l’offre minimum en nous concentrant sur la notion de qualité. C’est ce que nous recommandent tous les aficionados du verdissement de l’économie, mais également le simple bon sens.

C’est ce à quoi aspirent les générations montantes qui sont plus séduites par le développement du vivre ensemble que par le consumérisme. Elles sont résolues à « verdire » l’économie à condition qu’elles disposent des institutions qui vont bien pour le faire.

 

La recherche de l’ingéniosité nous a permis de devenir de plus en plus efficaces pour satisfaire les besoins primaires du plus grand nombre. Mais si, pour poursuivre notre évolution, le challenge consiste à permettre au plus grand nombre de révéler ses talents et enraciner du savoir, alors, il faut repenser nos mécanismes de récompense pour chaque forme de création de valeur.

 

Revenir au plus près du système de vie

Nous n’allons pas revenir au temps des tribus puisque chacun de nous devient « multi-tribu ». Nous avons néanmoins besoin de collectifs avec des « us et coutumes » adaptées à nos contrées respectives, ce qui permet de nous mettre en concurrence créatives d’un collectif à l’autre.

C’est ainsi que fonctionne le système de vie, Gaïa, dans lequel nous allons admettre que nous devons respecter le règlement intérieur : dans la nature il n’y a pas d’empereur, seulement des chefs de tribu qui sont d’ailleurs soumis à la démocratie des membres de leur tribu.

Dans les villages africains par exemple, le chef veille au bien vivre de sa tribu et à la qualité des relations avec les autres tribus. L’étendue de cette notion de bien vivre est débattue entre chefs de familles.

 

Par ailleurs, certaines formes de création de valeur ont des usages sociaux économiques différents : une part constitue le nécessaire pour permettre au plus grand nombre de vivre correctement, sans jalouser ses voisins, et le surplus permet de faire du commerce avec les voisins. D’autres formes n’ont qu’une valeur locale : développer le vivre ensemble, favoriser le progrès et rendre la collectivité attractive afin qu’elle ne perde pas ses enfants et qu’elle soit en mesure d’accueillir de quoi assurer son renouvellement génétique et culturel.

Certaines créations de valeur sont à usage local et ne doivent pas être délocalisées : ce sont les activités contributives (famille, savoir et innovation, démocratie et spiritualité) et empathiques (résolutions de conflits sanitaires, juridiques et environnementaux).

C’est la raison pour laquelle nous devons penser librement l’évolution de la monnaie en repartant de nos besoins fondamentaux propre à la phase de notre évolution que nous abordons.

  • Pour nos lointains aînés, le besoin fondamental était la cohésion de la tribu.
  • Puis, avec la sédentarisation, le besoin a été l’organisation du travail pour assurer les besoins primaires du plus grand nombre.
  • À présent, le besoin exprimé par les générations montantes, consiste à ce que le plus grand nombre libère ses talents et contribue au patrimoine de connaissances de la communauté afin qu'elle soit agile et spirituelle.

 

Cette priorité appliquée à la monnaie

Nous savons que le système monétaire mondial se fragilise tous les jours un peu plus parce qu’il est géré avec des théories qui ont fait sens à l’époque où elles ont été élaborées et qu’elles convenaient à ceux qui étaient en état de les imposer.

Les projets de monnaies alternatives ne manquent pas. Ils sont essentiellement proposés par des « solutionistes » qui conjuguent à la fois des considérations mathématiques - algorithmiques, technologiques et politiques, avec une vision des siècles antérieurs que les générations montantes considèrent déjà comme puérile : « devenir le maître du monde » !

Les projets qui nous intéressent sont au contraire pragmatiques : quelle est l’enfilade de besoins que nous devons satisfaire et avec quels instruments allons-nous favoriser leur accomplissement ?

Les travaux « solutionistes » permettent de gagner du temps dans la mesure où ils explorent des approches technologiques qui nous rapprochent des monnaies intelligentes dont nous allons avoir besoin. Mais le travail de fond reste à faire : quelle hiérarchie de priorités devons-nous favoriser pour devenir une terre attractive.

Cessons d’encourager la presse catastrophiste et les politiciens paresseux. Favorisons l’effervescence intellectuelle des think tanks. Si nous ne nous penchons pas sérieusement sur ce défi, un pouvoir autoritaire et grossier le fera à notre place et nous regarderons notre passé avec envie … Nos enfants nous en ferons de lourds reproches.

                                 

Money: starting again with principles adapted to our times

 

The world monetary system is weakening. It requires us to rethink the idea we have of money at the beginning of the 3rd millennium. The ideas are becoming clearer, we still have to formalize the evolutionary path and define the emergencies: climatic or social or both?

 

The political offer does not convince us anymore. The current model is the result of a succession of trials and errors. Over time, we have sorted out the positive experiences from the others. But lately, we have been sliding towards a model based on risky, not to say fuzzy, assumptions about domination by finance, law and military and immaterial weapons.

This accumulation of bad experiences puts us in danger.

The simplest way to find the path of progress would be to rewind our own film and to look at when we made choices that deserve to be revisited.

Recent discoveries in archaeology and anthropology invite us to go back a long way before our time ... Let's say a few million years. Let's see ...

 

Reinventing "the caves of the 21st century"?

In the caves, we found drawings, often sublime. Then we found musical instruments made with bones and local materials. We came to understand that these caves were places of spirituality. They were chosen for their acoustics and the drawings indicate the maximum echo points.

But it was necessary to share these caves with the bears. So the men decided to build their own caves. They designed them with high acoustic requirements. The most recent versions are our cathedrals!

Precision: the development of buildings with a spiritual character begins the sedentarization. This development took place at a time of climatic and geological calm, that is to say, at the end of a period when men had a lot of trouble with Mother Nature.

 

It was necessary to be seriously motivated to launch out in such projects. Thanks to recent research, we finally understood why. The explanation is inspiring for us in this period of societal and climatic change.

 

Cohesion, a prerequisite for ambitious projects

Man is a mammal that cannot live alone. He is forced to live in small tribes of a dozen people. In order to optimize the efficiency of the tribe, he has understood that he must develop the cohesion of the group. In these caves, they met to chant prayers and sing. We now know that these gestures increase tenfold the synchronization of the vital vibrations of the members of the group, which makes it possible to put the individuals in active synergy.

This is what Marc Amerigo, a specialist in high-voltage collective missions, tells us in his TEDx Issy les Moulineaux talk.

 

In order to build these so-called "external caves", which have become sublime places of worship, men have settled around their construction site. By settling down, they created agriculture and crafts. They developed the notion of surplus which allowed them to obtain what they did not have by making exchanges with other tribes.

These exchanges are vital in the process of life: a cell that no longer exchanges is dead or in the process of becoming so.

 

Money, a matter of trust for which the State is the guarantor

In order to simplify exchanges, they adopted money, to which they assigned three functions: intermediary of exchanges (to pay), unit of account (to evaluate) and reserve of value (to store).

But for a currency to work, users must have confidence in the social, economic and political climate, as well as in the instrument of exchange itself.

Exchanges can go wrong, and then they generate violence.

Over time, states have granted themselves a monopoly on violence in order to promote social and economic confidence, and they have made themselves recognized as the guarantor of the currency in circulation in their area of authority.

The spiritual authority was for a long time the arbiter in important matters (including the land register). But above all, it played a fundamental role in maintaining the cohesion of the tribes, which gradually expanded to include villages and then towns.

However, with the rise of factories around the cities and therefore the intensification of urbanization, including vertical villages (buildings), this dimension of living together has been lost. Neighbors hardly know each other and churches have gradually lost their function of bringing their parishioners together.

 

The need to rebuild cohesion, the mother of trust

Nothing maintains this vital cohesion anymore. This leaves the field open to the intensification of soft power tools that spread through cultural media such as cinema and book distribution, social networks and now video platforms. Thus, private companies (or declared as such) manipulate the public at their convenience throughout the world. This is how Europe is seriously threatened and more widely the West.

In spite of the flourishing of coaches of all kinds, companies do not fulfill this function of group cohesion, because they drive for private and often deterritorialized interests. At the same time, workers are no longer loyal to them, preferring to preserve their critical spirit and the control of their life course. Left to their own devices with no space for exchange, citizens' attitudes become tense or radicalized, opening the way for debate once again, but in weakened institutions.

A worrying sign is that we do not protest when we are asked to use so-called currencies that are no longer under the control of a state and therefore protected by the management of violence. We are nonetheless perplexed.

When economic operators become more powerful than states by their financial capacities but also by their influence, the citizen is right to be afraid and this fear makes them irrational.

 

Which currencies for which model of society

Money is a feature of human beings. All other living organisms are constantly exchanging, but without money.

The one we know was designed for an agrarian and artisanal economy. Its governance has evolved with the advent of industry: it has become more complex due to the increase in volumes and the speed of circulation. It is becoming unmanageable with the development of the immaterial economy, including the financial industry which tends to consider money as a commodity and not as a "prosperity hormone".

 

It is becoming necessary to rethink our thinking on this "prosperity hormone".

Indeed, the mechanisms of value creation in these successive forms of economy are very different. In agriculture, production depends to a large extent on the climate and the quality of the soil, while in industry the pressure on raw material suppliers and workers is decisive. In the economy of the immaterial, the complacency of finance plays a prohibitive role.

These forms of economy, which complement each other, are increasingly dependent on knowledge and talent and thus on the quality of the commons. The war for talent was intensified during the 20th century, notably through more or less secret transfer agreements or the hijacking of research teams (nuclear, chemical, biological, digital) and in the financing mechanism of start-ups.

The current form of economy is based on profit. This notion made sense in previous economies because it encouraged initiative and the search for excellence.

If we work hard enough, we can move beyond the demand market, globally, to stabilize our markets at the limit of minimum supply by focusing on the notion of quality. This is what all the greening aficionados recommend, but also common sense.

This is what the rising generations aspire to, as they are more seduced by the development of living together than by consumerism. They are determined to "green" the economy, provided they have the right institutions to do so.

 

The search for ingenuity has allowed us to become more and more efficient in satisfying the primary needs of the greatest number. But if, to continue our evolution, the challenge is to allow the greatest number of people to reveal their talents and build knowledge, then we need to rethink our reward mechanisms for each form of value creation.

We are not going to go back to the days of tribes. But we do need collectives with "habits and customs" adapted to our respective countries, which allows us to compete creatively from one collective to another.

This is how the system of life, Gaia, works, in which we will eventually understand that we have to respect the rules of procedure: in nature there is no emperor, only tribal chiefs who are moreover subject to the democracy of their tribe members.

In African villages, for example, the chief watches over the good life of his tribe and the quality of relations with other tribes. The extent of this notion of good living is debated among family heads.

 

In addition, some forms of value creation have different social and economic uses: a part constitutes the necessary to allow the greatest number to live correctly, without jealousy of their neighbors, and the surplus allows them to trade with their neighbors. Other forms have only a local value: to develop the living together, to support progress and to make the community attractive so that it does not lose its children and that it is able to welcome what is needed to ensure its genetic and cultural renewal.

Some value creations are for local use and should not be delocalized: these are contributory activities (family, knowledge and innovation, democracy and spirituality) and empathetic activities (health, legal and environmental conflict resolution).

This is why we must think freely about the evolution of money, starting again from our fundamental needs specific to the phase of our evolution that we are entering.

- For our distant elders, the fundamental need was the cohesion of the tribe.

- Then, with sedentarization, the need was the organization of work to ensure the primary needs of the greatest number.

- Now, the need expressed by the rising generations is for the greatest number to unleash their talents and contribute to the community's knowledge base so that it is agile and spiritual.

This priority applied to money

We know that the world monetary system is becoming more fragile every day because it is managed with theories that made sense at the time they were developed and that suited those who were in a position to impose them.

There is no lack of alternative currency projects. They are essentially proposed by "solutionists" who combine mathematical - algorithmic, technological and political considerations.

The projects that interest us are, on the contrary, pragmatic: what is the string of needs that we must satisfy and with what instruments are we going to promote their fulfillment?

The "solutionist" work saves time insofar as it explores technological approaches that bring us closer to the smart currencies we will need. But the groundwork remains to be done: what hierarchy of priorities should we favor to become an attractive land.

Let's stop encouraging the doomsday press and lazy politicians. Let's encourage the intellectual effervescence of think tanks. If we do not seriously address this challenge, an authoritarian and crude power will do it for us and we will look back with envy... Our children will blame us heavily.