Deux approches développées à deux époques différentes

  • Elionor Ostrom s’intéresse à la gestion des biens matériels et immatériels dont la propriété n’est pas attachée à une personne morale ou à une personne physique. Elle se soucie des effets d’une gestion inefficiente de ces biens.

 

  • Je m’intéresse à la manière de profiter de l’avènement du numérique pour construire un modèle de société qui favorise la prospérité, par opposition à l’époque que nous quittons qui s’est focalisée sur la création de richesse.

 

En raison de l’évolution de la pensée en matière d’écologie, nos focales respectives divergent :

  • Elionor Ostrom s’intéresse aux communs matériels et immatériels,
  • Je m’intéresse au « vivre ensemble ».

Cette réduction de focale repose sur l’idée que pour être respecté, il faut respecter tout ce qui nous entoure. En revanche, demander aux citoyens de respecter ce qui l’entoure nécessite de lui en donner le temps et les moyens.

  • Du temps pour se former, s’informer, se concerter, prendre des décisions, mes mettre en application puis les suivre et les transmettre à d’autres …
  • Des moyens matériels et organisationnels et des mécanismes de récompense.

 

Notre souci, à présent, sur le continent Européen, est de :

  1. Rationaliser la manière de produire et de consommer,
  2. Réorienter le temps libéré vers la famille, les savoirs et les talents, la démocratie, la spiritualité et les résolutions de conflits.

Pour cela, nous devons nous doter de moyens pour récompenser le temps, l’énergie, les savoirs et la créativité consacrés à la qualité du vivre ensemble. Car, ces activités ne sont plus des « dépenses », mais des sources de résilience et de compétitivité.

 

Comment gérer ce qui n’appartient pas à un propriétaire identifié ?

C’est la question de départ des travaux de cette grande dame. Pour mémoire, le code justinien de 535 identifie 3 formes de biens :

  1. Ceux qui appartiennent à une personne physique ou morale identifiée,
  2. Ceux qui appartiennent à l’Etat,
  3. Ceux qui appartiennent à tous tels que l’air ou l’eau.

Or, la liberté des uns s’arrête là où commence celle des autres. Si l’Homme souhaite maintenir son droit de cité au sein du système Gaïa, il doit en finir avec les mécanismes qui admettent l’accaparement.

 

L’état de mes conclusions

Il s’agit d’accompagner la mutation sociétale en cours en faisant évoluer nos institutions :

  • Privilégier la réciprocité en faisant émerger une gouvernance organique et fractale. C’est-à-dire des organisations qui vont du bas vers le haut. Pour cela, elles font confiance aux individus en contrepartie d’un engagement loyal.

 

  • Reconnaître la dualité des formes de création de valeur à travers un système monétaire qui reconnaisse :
    • Les activités productives dédiées aux satisfactions des besoins primaires des individus,
    • Les activités contributives dédiées au développement de la qualité du vivre ensemble.

Ceci est rendu possible avec une utilisation constructive du numérique dans les outils de production et de création de valeur et dans les outils d’échange. La théorie qualitative de la monnaie propose un mécanisme monétaire répondant à cette exigence nouvelle.

 

La théorie qualitative de la monnaie

Cette approche, dont le nom est proposé par Stéphanie Flacher (LOGION), prend en considération le fait que la richesse à protéger est en premier lieu le patrimoine humain. En effet, lui seul est capable de faire prospérer le patrimoine matériel, immatériel et respecter Gaïa, notre support de vie.