Un mot nouveau qui exprime un besoin nouveau

Les architectes du modèle de société actuel ont voulu réduire à rien du tout le rôle des pouvoirs autres que celui de la haute finance.

Or, nos sociétés se sont construites autour de différentes strates de pouvoir qui ont toutes leur raison d’être. Les voici par ordre d’entrée en scène !

 

  • Les religions (étymologiquement) ont pour mission de relier les personnes entre elles. Elles animent des lieux de culte où l’on chante et on prie ensemble. Ceci a pour effet de mettre en synchronisation les cœurs des pratiquants. En effet, les cœurs sont le 3ème siège des neurones. C’est celui qui émet le plus de vibrations. Les cérémonies les stimulent. L’officiant régne sur les âmes de la communauté.

 

  •  Le régalien : avec la sédentarisation, une nouvelle forme de pouvoir est apparue, celle qui protège la terre manu militari. Mais, cette terre, il a fallu la viabiliser tant pour les parties privées que communes. C’est ainsi qu’est apparu le pouvoir régalien.

 

  • La finance : pour viabiliser le territoire et faire des progrès technologiques et sociaux, il faut investir. Les collectivités, les entreprises et les ménages ont donc eu besoin d’investir. C’est ainsi que la finance a pris un pouvoir croissant. Un pouvoir qui n’a rien à voir avec les âmes et qui tend à arranger les territoires à sa convenance. Un pouvoir qui tend à se voir supra national et qui pousse à toujours plus de standardisation. Mais, cette standardisation est maculée d’aberrations de toutes natures : culturelles, sociale, environnementales, sanitaires, juridiques et même démocratique !

Alors, une nouvelle forme de pouvoir commence à émerger, que nous pourrions appeler la démocratie coopérative.

Celle-ci fait écho à la volonté d’entrer en simplexité, c’est-à-dire de mettre un terme à l’exubérance du consumérisme et de la compétitivité outrancière suscitée par l’appât du gain promu par la haute finance. Celle qui poursuit sa fuite en avant exempte de tout garde-fou.

 

Lorsque le communisme est devenu une proposition politique, chaque citoyen en souffrance a cru y voir la promesse de la fin de ses frustrations. Le « wokisme » part sur la même option. Sauf que cette fois-ci les souffrances sont multiples et éparpillées à travers la planète alors que le communisme promettait simplement de mettre fin aux classes sociales.

Ainsi, dans la phase exploratoire actuelle, qui veut peut se revendique d’un certain wokisme, mais il doit préciser sa pensée et savoir qu’il sera regardé de travers car les autres ont vraisemblablement une autre idée, opposée à son wokisme !

 

Mon wokisme à moi

Je souhaite que nous reconstruisions, de manière actualisée, les strates du pouvoir avec, sur sa couche la plus superficielle, une réelle pratique du sens de la coopération et le plaisir du progrès.

Ceci pose pas mal de problèmes à propos de :

  • La laïcité que nous imposons dangereusement à nos concitoyens.
  • Du civisme que nous avons du mal à maintenir à un niveau satisfaisant.
  • De la finance qui se recouvre peu à peu de défiance en raison de sa fragilité croissante…

C’est de cela que nous devons parler : comment libérer les citoyens pour qu’ils redonnent leur juste place aux strates historiques du pouvoir sans lesquelles nous sommes ni protégés, ni capables de progrès !