La Machine peut brasser une quantité inhumaine de données.

L’homme prend des décisions avec peu de critères rationnels (au-delà de huit, il est débordé), mais il les prend en mobilisant deux référentiels :

 

  • son passé immédiat, sur lequel il a un minimum de maîtrise,
  • son passé profond, dont il a hérité de sa lignée et qu’il ne maîtrise pas.

 

Ses décisions sont également marquées par d’autres facteurs tels que l’humeur du moment, ou du climat. Globalement, les décisions des Hommes sont dominées par l’instinct de survie et le désir d’évolution.

Les décisions prises par les Hommes ont une incidence sur leur évolution. Chacun agit individuellement, mais demeure marqué par l’inconscient collectif qui le relie au reste de ses communautés et de l’humanité.

Le « I » de IA s’entend au sens anglo-saxon, c’est-à-dire « la connaissance de l’information disponible ». L’IA sert donc à dégager de l’information dans une grande masse accessible. Elle n’a pas et ne doit pas avoir de vision sur le passé profond des communautés et de l’humanité, ni sur leur trajectoire.

L’IA peut tout au plus faire de la futurologie systémique, c’est-à-dire interpréter des corrélations de paramètres observés et chiffrés. Mais, nous connaissons déjà les limites de cette approche du futur : son incapacité à intégrer des données manquantes, en particulier celles qui concernent les signaux faibles qui annoncent des évolutions.

L’homme doit se méfier de ces angles morts qui sont pourtant là où commencent le futur et ses opportunités.